Extrait du site https://www.france-jeunes.net |
J'aurais dû prendre une veste |
Une petite histoire inventée que j'ai envie de vous partager, comme quoi un petit détail peu parfois tout changer... |
Tout a commencé une matinée, le temps était couvert, l'air humide, la pluie se faisait sentir. Je me suis levé, j'ai pris mon petit déjeuner comme tous les jours, je me suis habillé, un jean, un tee shirt manche longue et des baskets. Je suis sorti de mon appartement, arrivé dans la rue, j'ai senti un petit frisson, j'ai voulu remonter chercher une veste, mais juste par flemme de monter les quatre étages je me suis dit que j'allais supporter ce petit air. Dans les poches de mon jean, portable, porte feuille et quelques pièces de monnaies au cas où. Arrivé devant l'arrêt de bus, je me souviens que ma carte était dans ma veste, après tout marcher ne peut pas faire de mal. Je décide d'aller en ville à pied, rien de bien spécial de prévu, juste pour s'aérer un peu. Après une demi heure de marche au bord de la mer, j'arrive enfin au centre ville, le monde est intense en cette période de fête de noël, toutes ses personnes ont des cadeaux à faire pour une mère, un père, un frère ou peut être une sœur, ou tout simplement un ami. Moi, je suis seule, depuis des années, je préfère la solitude, au moins on est pas déçu par un ami qui trompe notre confiance, pour ce qui est de la famille j'en avais peu, juste ma mère qui m'a élevé puis la vieillesse l'a emporté. Quelques goûtes de pluie commencent à tomber, tout le monde s'agite, ouvre leur parapluie, mais ce n'est que de l'eau et parfois il est bon de sentir des frissons, ça nous rappelle que nous sommes vivant, mais aussi faible. Combien de fois je me suis demandé si j'étais vivante, si j'étais réel si la vie elle-même l'était... Peut être que je vis tout simplement le rêve de quelqu'un d'autre, je suis l'actrice des pensées d'un autre, pourquoi pas un comateux qui attend ma mort pour retrouver sa la vie... La pluie commence à s'intensifier, je crois qu'il est l'heure de se mettre à l'abris, le plus proche est la gare, j'entre dans le hall, apparemment je ne suis pas la seule à y avoir pensé, je n'aime pas la foule. Je m'isole dans le sous sol, il y a très peu de monde, quelque racaille et des SDF qui font la manches, allé, c'est jour de bonté, je donne quelque pièce à l'un d'entre eux, histoire de me dire que je ne suis pas tant égoïste. En sortant la main de ma poche, mon porte feuille tombe au sol, je n'ai pas le temps de le regarder, qu'un jeune est déjà parti en courant avec. Je remonte dans le hall et m'aperçoit que j'ai donné mes dernières pièces à ce vieu monsieur, je crains que je ne dois rentrer de la même façon que je suis venu... à pied. Il pleut des cordes, là on ne se sent plus vivre mais on s'imagine bien mourir de froid, avec les cheveux mouillé qui caresse un visage bleuis par le froid. Dans la rue plus personne mis à part quelque businessman qui sortent du bureau, j'accélère le pas et m'imagine déjà dans un bon bain chaud chez moi, je vois un jeune homme courir au loin, il a l'air un peu effrayé, en fond sonore les sirènes de polices, tout ce qu'il y a de plus banales pour une grande ville, arrivé à la hauteur du jeune homme mon pied glisse sur une plaque d'égout, je le fais trébucher par mégarde, je me retourne pour l'aider à se relever. Je vois ses yeux écarquillés, j'attrape son bras, j'ai peur de lui avoir fait mal, derrière les grincements de frein de la voiture de police je tourne la tête pour regarder, et au même instant je sens une douleur me prendre au bas du ventre. Le jeune homme s'en va en courant, je vois les policiers s'approcher en courant, je m'écroule sans trop savoir pourquoi. Quelque minute après les secours était là, je m'étais fais poignarder par ce gamin qui a eu peur des flics, quel petit con. Une fois à l'hôpital, je me dis tout ça pour une plaque d'égout... Mais au fond j'aurais du prendre ma veste, je serais sorti, j'aurais pris le bus, je n'aurais pas eu froid, je ne serais pas rentré à pied, je n'aurais pas glisser et... Oui vraiment j'aurais du prendre ma veste. |
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