Central Park, 8 heures et quelques du matin. Une vague de suicides massives frappe les new yorkais. Quelques minutes plus tard, le phénomène revient à plusieurs pâtés de maisons plus loin. Aucune explication clair et logique ne peut être donné dans l'instant présent, mais le problème existe bel et bien.
Dans un lycée à l'opposé du grand Park, Elliot Moore (Mark Wahlberg), un professeur de physique, apprend la nouvelle. Lui et sa famille vont devoir fuir à travers le pays le phénomène se propageant de plus en plus dans le Nord-Est des Etats-Unis afin d'éviter une mort aussi bizarre quinexpliquée...
Après avoir réalisé quelques années plus tôt le gros plantage nommé "La jeune fille et l'eau" où un névrosé rencontre une sirène dans une piscine, M. Night Shyamalan fait un petit retour aux sources, à celles qui l'ont rendu célèbre : le suspense et l'étrange.
Le réalisateur nous décrit l'histoire d'un phénomène étrange et inexpliqué qui frappe Central Park à huit heures du matin sans prévenir. Le scénario est posé en même temps que deux scènes de suicides massives aussi mystérieuses quimpressionnantes. L'ambiance à couteaux tirés entre en scène, accompagnant les personnages tout le long de leur fuite face à l'inconnu. Durant ce temps, on se remémore le bon vieux temps passé en face d'un "Sixième sens" ou d'un "Signe" en observant que l'ambiance est très soignée, emportant le spectateur dans une tension peu élevée mais constante qui pousse à vouloir connaitre le fin mot de l'histoire qui débouche sur une révélation logique et d'actualité en vue du scénario.
Mais la fuite des jeunes gens n'est pas toujours rose. Entre deux vagues de suicides, le spectateur peut entrevoir une palette de personnages dotés du minimum syndical en matière de psychologie, apparaissant au final comme des stéréotypes inintéressants. Mark Walhberg n'est pas un acteur très compositeur de sentiments, tout comme ses congénères qui tentent vainement de rattraper le niveau. On préfère dès lors s'intéresser aux évènements plutôt qu'au devenir des personnages, car il faut bien l'avouer : malgré les faiblesses du scénario, on se plait à suivre les péripéties de ces creux fuyards en espérant voir encore une scène de suicide de plus (les deux premières du début restant les plus marquantes du film).
Qu'est-ce que "Phénomènes" ? Un plantage ou un bon film ? Ni l'un, ni l'autre ! A défaut d'être un grand film, il en reste un d'honnête avec peins de défauts qui se laisse voir pour son ambiance unique. Dans la filmographie de Shyamalan, on peut dire qu'il remonte le niveau de son film précédent mais n'arrive pas à retrouver la grandeur passé de son "Sixième sens". Aller, un petit effort encore !