Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Crise financière : le plus dur est à venir


Alors que la majorité des indices boursiers repassent dans le vert, des menaces de récession planent plus que jamais pour l'avenir de l'économie mondiale.



Lors d'une récente interview pour RTL, François Fillon, affirmait "la crise financière n'est pas derrière nous". Le plan de soutien aux institutions françaises de 360 milliards d'euros, proposé par Nicolas Sarkozy, ne peut assurer des jours meilleurs si la situation des Etats-Unis ne s'améliore pas. Cependant, quelque soit la situation américaine, le premier ministre français ne cache pas les mauvaises prévisions de croissance pour l'année 2009. Selon lui, elle "sera de l'ordre de 0,2 %, ce qui est extrêmement faible. C'est une panne de croissance avec des conséquences sur l'emploi, des conséquences sur l'activité économique, sur le pouvoir d'achat". Mais ce ralentissement de croissance ne se limite naturellement pas qu'à l'hexagone. Le FMI assure que personne ne sera épargné ainsi, aucun pays développé ne verra sa croissance dépasser 0,5 %.


Croissance quasi-nulle

La zone euro doit s'attendre à une stagnation de son économie en 2009. Car en plus de la crise financière, l'Europe est touchée par la flambée des prix du pétrole et la baisse du pouvoir d'achat. Seul point positif de la crise, la conjoncture actuelle devrait modérer l'augmentation de l'inflation. Pour 2009, le FMI prévoit une croissance de 0,2 % en Europe tandis que pour l'Allemagne, les prévisions affichent un taux nul de 0 %. Une situation très critique qui a amené l'Union européenne à la création d'une "cellule de crise financière" pour une meilleure réactivité en cas de difficulté. Comme l'a souligné Gordon Brown récemment "les enjeux sont plus élevés que jamais auparavant et les prochains jours seront déterminants". Cependant, l'économie européenne reste largement tributaire de la conjoncture américaine.


Avenir américain incertain

Malgré une croissance raisonnable d'1,6 % en 2008 grâce à un bon second trimestre, les Etats-Unis seront contraints d'annoncer des résultats quasi nuls en 2009. Puis l'économie reprendra peu à peu si de nombreuses incertitudes ne viennent pas entacher les estimations du FMI. L'avenir dépendra "de l'efficacité des mesures récentes prises par le gouvernement pour stabiliser les marchés financiers". L'économie américaine se basant fortement sur le crédit, il faudra un temps considérable avant que les banques ne soient réalimentées pour pérenniser le marché financier. Seule la Chine semble échapper à la crise et pourrait ainsi voir l'occasion de s'emparer du leadership mondial.
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