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Au nom de la vérité |
On peut écrire ces blessures. Dans un roman, même dans une phrase... Qu'importe la longueur, pourvu qu'il y ait l'essentiel. Au nom de la vérité vous crie la mienne, je vous l'offre sur un plateau de chagrin, avec la tête haute. |
Je n'ai jamais eu de chance dans la vie, vous croirez que je dramatise mon existence et pourtant... Très jeune j'ai dû prendre ma vie en main, je suis même allé jusqu'à me prostituer afin de pouvoir apporter de quoi manger dans mon assiètte. Je n'avais que 14 ans à l'époque... Je m'apelle Manuarii, je suis originaire de Tahiti en Polynésie Française. J'ai grandis dans un milieu aisé. Mon père était militaire de carrière et ma mère était dans les assurances. Ce qui nous a permit moi et mes frères de bénéficier d'une éducation sévère et stricte. Je me sentais différent de mes frères et mes parents me le fesaient savoir. Lorsque j'ai appris que mon père que je croyais être mon géniteur, n'était pas celui que je pensais, j'ai été rejetter comme un chiffon sal. J'avais été pointé du doigt comme un enfant dont on ne connait nullement les origines. Même mes propres frères n'hésitaient pas à me tenir des propos, qui me semble t'il, n'avaient pas sa place dans la bouche d'un enfant. C'était vers mes 14 ans qu'avait commencé cette vie que je mène aujourd'hui, et dont je ne regrette aucuns des moments que j'ai passé... Voyez vous chèrs lecteurs, je vous offre l'amertume de mon existence qui commence maintenant en noir et blanc, mais qui se finira à l'encre de mes larmes. Mon innocence volé Lorsqu'on ne connait rien du monde des adultes, nous sommes souvent obligé de croire et avoir confiance en ceux qui nous entourre. Ca nous permet de prendre nos marques, nos repères pour ainsi grandir et apprendre de la vie. Quelque fois, certains individus adultes franchissent les limites de l'espace vital que l'on se doit de laisser aux enfants. Braver cet interdit ne rend pas plus grand ni plus adulte qu'on ne l'est déjà. Cet oncle dont je ne donnerais aucunes descriptions, avait abusé de moi à plusieurs reprises. Je n'étais qu'un gosse, et se faire prendre au dépourvu par une masse de 149 kg, je peux vous avouer que ça reste ancrer dans la mémoire. C'est comme un mauvais film qui repasse sans cesse sans qu'on ait le contrôle. Suite à cet abus, j'ai ressentis l'envie de développer une attirance pour le même sexe. Je savais que ces sentiments me porteraient préjudices à la longue, mais je les nourrissais d'avantage et pire lorsque je pris la porte pour vivre mes propres expériences. Je savais aussi, que ces expériences m'apporteraient beaucoup dans ma vie future. J'ai été de rues en rues sans savoir où j'allais exactement... Je me disais souvent, mais qu'ai-je fais pour mériter de vivre ainsi ? La seule raison qui me poussait à tenir le coup était de me dire qu'un jour j'aurais tout ce dont je rêvais, et que ce jour là, serait une vengeance sur la vie qu'on m'a imposé de vivre. Je n'ai pas choisis de prendre un chemin dont je ne connaissais ni le début, ni la fin. C'était uniquement par intérêt que j'ai choisis de changer mon mode vie, d'aller contre nature afin de pouvoir subsister et voir le jour de demain se lever. Les échecs avaient forgé mon caractère, et plus les jours avancaient, plus je me construisais un mur qui me permettait de mettre ma vie privée à l'écart des nuits où je passais mon temps à chercher de l'argent en échange de mon corp. Je pense que cette expérience que j'ai vécu a marqué ma vie à tout jamais. Je ne lui en veux pas pour ce qu'il a fait ni pour toutes ces souffrances qu'il m'a infligé. Je passais d'ailleurs mes nuits à réfléchir et trouver une raison qui l'a poussé à me voler ce que j'avais de si précieux. J'avais mis ma mère au courant de ce que je vivais, mais sans résultats ! Alors pour me venger et pour que tout ce que je vis s'arrête une bonne fois pour toute, j'ai aussi fais la même chose avec le fils de mon oncle... Mon propre cousin. Je voulais qu'il sache à quel point j'ai souffert au point d'en vouloir à la terre entière. Parfois je me plongeais dans des angoisses qui m'attirait encore plus loin dans ma solitude et mon dégoût pour cet homme qui m'a détruit mon existence. A cause de lui je n'ai plus de dignité... A cause de ce lui, je n'ai plus de vie propre à mes principes. J'ai essayé à plusieurs reprises de me reconstruire pour me donner une chance de repartir sur de vraies bases. C'était toujours des échecs ! J'ai vécu comme ça pendant des années, jusqu'à mes 19 ans, où j'ai pu m'en sortir grâce à une personne en qui j'ai mis toute ma confiance... (Je l'appellerai Phill pour préserver l'anonymat) Quelqu'un en or Cet homme de 47 ans sortait d'un divorce et de cette union était issue deux enfants. Il en était fier d'ailleurs, il m'en parlait toujours depuis que l'on s'était connu. Avec lui, j'ai entretenu des relations purement amicale, même si je lui cachais que j'avais des sentiments sincères à son égard. Je savais très bien que ce n'était pas nécessaire... Je connaissais sa position vis à vis de l'homosexualité, et je ne voulais pas passer outre ces principes. Il me donnait tout le temps le sentiment d'être une personne exceptionnelle et unique. Il devait avoir une force que je ne voyais pas visuellement, mais que je pouvais perçevoir grâce à sa bonté, sa simplicité et sa générosité. Lorsqu'il est rentré sur la France, je me suis sentis aussi vide comme avant de l'avoir connu. Depuis, je n'ai plus de ces nouvelles, et je me suis toujours dis que si je lui avais avoué ce que je gardais au fond de moi, peut être qu'il serait resté... Peut être pas, mais au moins j'aurais la conscience de me dire que je ne lui ai rien caché. C'était quelqu'un en "or", quelqu'un pour qui j'aurais sans doute donner mon âme et le peu de dignité qui me restait ! Vous vous dites surement que mon article ne traite pas d'un seul sujet... Ce n'est pas faux ! D'ailleurs il y a un maintenant, j'ai ressentis la même chose mais avec un ami de travail. Je me suis toujours promis que si ça m'arrivait encore, cette fois ci je ne laisserais pas passer cette occasion de pouvoir laisser crier mon coeur. J'ai 27 ans aujourd'hui, et je me suis donné le droit d'avouer à un ami, que j'avais des sentiments pour lui. Au lieu de le garder, je viens de le perdre pour toujours je crois... A cet ami, je lui souhaite un très bon courage dans sa vie. Je ne lui en voudrais jamais de m'avoir ignorer sans prendre la peine de venir me parler. Au moins pour obtenir des explications. Ces vérités que l'on cache au fond de soi, ne sont pas toujours bonnes à dire. Pourtant, je garde l'espoir de trouver un jour cette moitié que je cherche. Je sais que cette moitié existe... Je crois sincèrement que malgré ces échecs, je finirais par trouver celui qui remplira ma vie de toutes sorte de choses. Aussi difficle soit la vie, aussi belle soit t'elle, je l'aime... Je ne regretterais rien de ce que je vis, et de ce que j'ai vécu. Au nom de la vérité Je ne recherche rien en vous racontant ce qui m'est arrivé dans mon enfance et je n'attends rien en retour... J'aurais voulu naître autrement, mais je me contenterais de vivre ma vie telle qu'on me l'a imposé. De toute manière, je n'ai pas le choix. Je pense que dans la vie il n'y a ni bons, ni mauvais chemins ; C'est selon ce que tu décide... Une fois un ami me l'avait dit et je tiens à le remercier pour ça. Dans ce monde où la vérité n'a pas souvent sa place, "Au nom de la vérité" se donne le droit de crier la mienne ! Je me demande d'ailleurs à quoi celà va t'il me servir ? Outre le fait que je soulage un peu ce qui me ronge. C'est la première fois que j'en parle ouvertement sans avoir peur d'être juger pour ce que j'ai fais ! Ca sera à mon avis la seule fois où j'aurais enfin le sentiment d'être quelqu'un de nouveau, quelqu'un qui n'a plus rien à se reprocher. Chaque jour que Dieu fait, je garde en mémoire mes blessures que je tente désormais de panser du mieux que je peux. C'est un début vers une reconstitution qui me permettra peut être un jour de trouver ce que j'attends de ma vie... "Au nom de la vérité" est un article que j'ai écris dans le BUT de faire réagir le monde des adultes, sur leurs responsabilités face aux conséquences de leurs actes, et ce que celà engendre sur leurs progénitures. "Au nom de la vérité" s'écrit avec l'amertume d'un vécu taché de chagrin, qui au fil du temps s'est amplifié. "Au nom de la vérité" parle pour l'un, pour l'autre, pour toi et pour moi... Dans l'espoir qu'un jour toutes ces personnes qui m'ont blessé de près ou de loin, se rendent compte qu'ils m'ont volé mon existence, ils m'ont retiré mes valeurs au point d'en finir parfois à l'encre de mes yeux. |
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