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Avatar pulvérise tous les records |
C'est marqué dans tous les journaux, sur tous les sites, dit sur toutes les fréquences, toutes les chaînes, et le pape a prévu d'en célébrer publiquement la magnificence dimanche prochain: « Avatar a dépassé Titanic ». Yipee! |
« Avatar a dépassé Titanic », non mais dites-donc, de quoi on parle, là? En termes de nombre d'entrées, 11 millions (français) pour Avatar, on ira pas me faire gober que ça équivaut aux 20 millions (français aussi, tiens) de Titanic, on me berne pas sur les chiffres moi monsieur; d'aucuns dirons que je suis privilégié parce que j'ai passé un Bac Scientifique, oui, c'est vrai, c'est en intégrant la factorielle euclidienne de 11 millions que j'ai su que x²=les journalistes pondraient donc vraiment n'importe quel crottin brun-vert pour que le lectorat (aussi appelé « mare à bouseux ») lise son torchon, et que par ailleurs (3x-5²)=plus j'écris du caca, plus je m'approche de ma promotion et par extension de la rubrique « Chiens écrasés » que je brigue depuis Mathusalem, à moi la gloire et les nénettes saoules dans les cocktails. Et Avatar en 3D, attention hein, c'est cher, et la seule scène 3D qui marque réellement les spectateurs végétatifs, tu verras, tu feras une enquête à la sortie des projections, le seul truc qui leur a fait tout chose dedans leur corps, c'est la pub Haribo qui passe avant la projection du film, ousqu'une fraise Tagada fonce vers toi et s'arrête à quelques centimètres de ton nez. Le grand frisson. Le reste, c'est des trucs flous qui sortent vaguement de l'écran, même pendant une super scène de vol sur le dos d'un piaf sorti du paléolithique. Alors oui, bon, ça fait beaucoup d'argent, tu parles, et puis quand même, soyons fair-play, avouons que ça fait un nombre respectable d'entrées, et grâce à qui? On remercie bien évidemment les fanatiques qui sont allés voir le film 8 fois, 5 fois en 3D et 3 fois en 2D, au cas où ça serait pas vraiment le même film entre les deux versions, je sais pas. Ces gens-là donc, aussi appelés « progéniture de Rotschild », gonflent bien le chiffre d'affaires, c'est certain. Des mines d'or, que dis-je, des mines de diamant esclavagistes au Sierra Leone, enfin bref, des potes à De Beer – c'est une métaphore, ne vous énervez pas. |
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