Billy Elliot

Réalisation: Stephen Daldry
Photo: Brian Tufano
Scénario: Lee Hall
Musique: Stephen Warbeck



Acteurs:
Billy - Jamie Bell
Mme Wilkinson - Julie Walters
Le père de billy - Gary Lewis


Dans l'angleterre de thatcher, en pleine crise économique, un garçon de 11 ans, Billy Elliot, rêve de devenir danseur étoile.
Mais c'est mal connaître les opinions toutes faites du monde auquel il appartient, celui des mineurs du nord, en grève a cette époque.
Alors qu'il vient de perdre sa femme et qu'aucun salaire n'est rentré depuis bien longtemps dans le foyer, comment son père accepterait il de financer un projet pour le moins irréalisable, en tout cas révoltant?
Car pour tous, dans ce milieu, danseur rime avec PD, et tous, de son père à ses copains, en passant par son frère ne voient que d'un très mauvais oeil la passion qu'éprouve Billy.
Heureusement celui ci trouvera en Mme Wilkinson, la prof de danse, une personne pour l'épauler et le pousser a se dépasser afin d'accomplir son rêve.

Décidément, 2000 aura été l'année des films émouvants. Apres la palme d'or de Dancer in the Dark, voici un petit film anglais sans (trop de) prétentions, sorti a la toute fin du l'année dernière.
Eh oui, qui aurait cru qu'un film britannique sur la danse pourrait émouvoir le public français si attachés aux blockbusters américain?
Me serais-je douté moi même en allant voir ce film que deux mois après, j'en serais encore si ému que je décide d'en faire un petit article sans (trop de) prétentions ?

Et pourtant, dès le générique, le ton est donné. Billy (Jamie Bell) rebondissant sur son lit au rythme de la musique de T-rex, devant un vieux papier peint très années 80, introduit un film dynamique, beau, émouvant.
Le meilleur de l'année? Peut être bien, oui.
On s'émeut du destin de ce petit garçon qui ne veut pas être et faire comme les autres, et le vrai talent de l'acteur, tant en danse qu'en jeu est réellement emballant.
Jamie Bell, 13 ans et vraiment danseur, porte le film à lui tout seul, par sa prestance, son charisme. Les scènes de danse, même pour quelqu'un qui y est complètement indifférent, mettent littéralement en transe, et la superbe BO (T-rex principalement) transporte ce qui reste de stable en nous.
Enfin le travail réalisé autour de Jamie par le réalisateur, Stephen Daldry, dont c'est le premier long, semble être le meilleur qu'on aurait souhaité. Le contexte de l'histoire, la crise des années 80 en G.-B., permet la mise en valeur de l'originalité de Billy, que le reste de l'équipe permet de ne pas transformer en marginalité.
Julie Walters est poignante en prof émouvante et sévère , Gary Lewis joue avec finesse le père complètement dépassé. Enfin, deux jeunes jouent les amis de Billy, apportant une touche nécessaire quant a la vision du problème par des personnes du même âge que lui.

Heureusement le film ne tombe jamais dans le mélo pure, il reste simplement émouvant, sans tirer de grosse ficelles inutiles.
Les larmes qui en ressortent ne semble n'avoir jamais été conçues pour autre chose.