Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Meurs un autre jour !


Un anniversaire fêté avec succès !



Déjà 40 ans maintenant que le petit protégé de Sa Majesté franchit le seuil de nos salles de spectacle tous les deux ans entre missions mortelles et missions meurtrières.
James Bond est né en janvier 1953 sous la plume de Ian Fleming, ex-espion britannique follement amoureux de l’exotisme, et plus précisément des Caraïbes. Celui-ci a attribué à son héros le nom d’un ornithologue... quel rapport ? James aime peut-être les oiseaux...
Dix ans après, James Bond, incarné par Sean Connery se met en scène dans “James Bond contre Dr No”, sa première adaptation à l’écran géant...
Le pari est réussit, toute une génération de spectateurs s’est mise à boire le célèbre Vodka-Martini (au shaker, et non à la cuillère) et à rêver des gadgets multifonctions réservés uniquement à ceux annonçant leur nom avant de reprendre prénom, puis nom...
Après 40 ans, 20 films, 1183 victimes, le chouchou de Sa Majesté reste indétrônable, malgré un Batman, un Rambo, un Terminator qui n’ont su tenir, face à ce monstre du box-office, plus de 4 épisodes pour les meilleurs.
Un milliard de spectateurs, 3,2 milliards de recette ont su donner à Lee Tamahori, le réalisateur, l’occasion de mâcher et remâcher le scénario de son film afin que le résultat soit à la hauteur du triple anniversaire de la légende (50 ans depuis son début - 40 ans de cinéma - 20 films).

L’agent 007 est populaire et on se demande bien pourquoi. Car enfin, voici un homme défiant la bonne conscience de chacun d’entre nous ; tueur sadique, alcoolique, fumeur, snob, misogyne et pourtant, il plaît à tout le monde.
De plus, la série des James bond, alors que personne ne s’en préoccupe, se voit dotée d’un caractère anachronique.
Bond est un survivant de la guerre froide, le mur de Berlin est tombé, mais personne lui a dit ! Il s’entête à traquer et à châtier les communistes, les cinglés du pouvoir et les tyrans milliardaires.

La recette du succès de cette série, visiblement sans fin, est finalement d’une simplicité ahurissante... il fallait juste y penser !
La principale règle régissant les 007 est celle des “3 G” (gun, girls ans gadgets)... se fixent à ce support quelques détails, tels que le costume, chemises à poignets mousquetaires, un Walther PPK soigneusement dissimulé dans la doublure du costard, et un moyen de transport adapté à son image... et nous voilà un James Bond, tout fini, tout prêt à tuer !

En 50 ans, cinq acteurs ont eu le privilège se glisser dans la peau de l’agent secret le moins secret du monde.
Seuls trois ont su tirer leur épingle du jeu. Timothy Dalton ne fait pas partie de ceux-là, n’ayant représenté 007 qu’une seule fois. Son erreur : il a osé tenter de transformer la série en une tragédie. Nul besoin de vous expliquer davantage que cette interprétation n’a pas plu.
Le second ayant noyé l’image de l’agent est Georges Lazenby, lui également n’a pas eu de seconde chance, cet ex-mécanicien n’a pas été accepté par le public, et on a bien sûr préféré sacrifier un acteur, plutôt que tout le mythe. Il retourna donc à la la mécanique...
Les producteurs lui préfèrent Roger Moore, plus suave, plus drôle également. Celui-ci, par contre n’a pas laissé de goût amer après son passage, il a endossé le smoking de 007, sept fois d’affilé. Le public a immédiatement adopté cette nouvelle image, plus charmeuse et moins physique. Il était certes un peu fade, mais tellement sympathique !
Le tout premier James Bond, l’inoxydable Sean Connery restera très certainement au coeur des fan la plus belle interprétation... Ayant, lui un style plus séducteur, il accumule 6 épisodes avant de passez le flambeau au pitoyable Lazemby.
Après Sean Connery, George Lazemby, Roger Moore, Timothy Dalton, s’installe, dans ce fauteuil déjà bien usé, Pierce Brosnan, qui selon moi est l’agent le plus adapté à ce type rôle qui lui va réellement comme un gant, avouons le. C’est bien lui qui a su donner un peu de lustre à la série avec “Goldeneye”, “Demain de meurt jamais”, “Le monde ne suffit pas”, et maintenant “Meurs un autre jour”...
Cet irlandais a réellement su développer son image dans ce personnage, et c’est avec plaisir que j’ai récemment appris que le numéro suivant serait accompagné d’un café, bien irlandais (attention, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé)...

La James Bond-girl accompagnant le héros national britannique sera dans ce 20e opus Halle Berry, allias Jinx. Après un fabuleux “X-men”, un “Opération espadon” et encore plus loin un “Famille Pierrafeu”, Halle Berry s’est vu l’honneur de porter la chandelle à Pierce Brosnan.
Honneur ? peut-être pas ! Depuis le début de la série, une mystérieuse malédiction plane au-dessus de la tête de chacune des accompagnatrice de l’agent. Toutes les carrières des James Bond-girls (Ursula Andress, Claudine Auger, Carole Bouquet, Sophie Marceau, Barbara Bach, Grace Jones) ont pillées net après leur passage dans les bras du britannique... une seule y a survécu, Kim Bassinger qui a acquis un oscar en 1997... Prions pour la charmante Halle...

“Meurs un autre jour”, n’ayant sûrement pas la plus banale des dates de sorties s’est vu gratifiée d’un scénario à la hauteur dépassant largement le niveau du précédent opus (Le monde ne suffit pas).
L’histoire prend son début lors d’une mission en Corée du Nord (communiste), notre 007 a pour mission d’abattre un colonel terroriste, fils d’un général du pays même. Après négociations musclées, James Bond atteint son but, mais il est fait prisonnier par l’armée nord-coréenne, il va y passer 14 mois, 14 mois de torture. Finalement, il est échangé par les anglais contre la libération d’un autre terroriste, Zao. James Bond est désormais prisonnier des anglais et ne peut plus exercer son permis de tuer. La cause en est que on le soupçonne d’avoir laissé échapper des informations... Il s’évade donc et cherche à tout prix à retrouver Zao, auquel il tient à rendre quelques comptes... en cours de chemin, il rencontre un étrange Gustav Graves qui s’avèrera être la réincarnation du fils du général... vous voulez savoir comment ? Je ne peux vous en dire plus, c’est secret défense !

Toutefois, comme à la grande habitude da la série, et j’en suis navré, certains phénomènes inexplicables surgissent vous présentant des images que même en rêve vous auriez du mal à vous représenter... ceci était le cas par exemple avec le Palais de glace, un immeuble au coeur de l’Islande constitué intégralement de glace, ou encore Zao, ayant le visage inscusté de diamant (si, je vous assure, il vaut vraiment de l’or celui-là)...

Partons donc du plan des “3 G”, afin d’approfondir les traits de ce film.

Tout le monde le sait, James Bond rime avant tout avec Gadgets... et ceux-ci ne manquent pas. Étant tombé amoureux (je plaisante là...), il s’est vu offrir une magnifique bague projetant des ondes à une fréquence que n’importe quelle vitre se trouvant à son contact de brise instantanément.
Du côté véhicule, le concessionnaire vient de changer au MI6 (l’agence secrète), mes regrettées BMW viennent d’être remplacées par une Aston Martin Vanquish. D’autres models tels que des Ferraries, une Jaguar et une Lamborghini Diablo font leur apparition dans cet épisode. Mais James Bond, lui, a choisit la meilleure, bien sûr la plus belle, équipée de multiples armes et de l’innovation de l’année : elle peut se rendre invisible (sauf en cas de panne, mais pour les prévoir celles là...).
Malheureusement, pour les fans, je dois vous annoncer le remplacement de Q. L’acteur a péri lors d’un accident de voiture, il avait participé aux 19 épisodes précédents... Mais bien heureusement, son ancien assistant, apparu dans le précédent épisode a pris le relais, et je dois avouer qu’il suit au pas les traces de son prédécesseur... il a eu un très bon professeur, c’est normal !

La partie “guns” a été exploité au maximum dans la première partie du film ainsi que dans une course poursuite. Dés la première fusillade, on repère rapidement la fameuse AK-48 plus communément reconnue sous le nom de Kalaschnikov. Bien sûr, le Walther PPK restera indéfiniment agrafé au costard de James, mais là où ça se gâte, c’est lorsque les ennemis s’y mettent eux-aussi. Toute la panoplie est alors déballée, lance-grenade, lance-flamme, fusil mitrailleur... Jinx, elle a même eut droit à un Smith & Wesson, avec silencieux (s’il vous plaît)...
Côté attirail automobile, ça va du missile stinger à la mitrailleuse en passant par l’arme de défense permettant de stopper une attaque missile air/sol. C’est chouette tout ça, mais ça fait très, très mal...

Les girls sont au nombre de deux, j’entends par là , les deux qu’il a su glisser entre un matelas et une couette. Les trois scènes d’amour sont belles, et bien présentes, comme la structure imposée y contraint la série... L’une est méchante (mais il ne le savait pas encore)... l’autre est la belle Jinx, agent secret américain, bien plus séduisante à mon goût. On regrettera tout de même ne serait-ce qu’une brève phase de séduction avant chaque acte, mais dans la plupart des cas, James oublit la caméra et règle son affaire au plus vite sans se soucier du bien-être de sa compagne... Quoi, quelqu’un le croyait romantique ?

Pour en venir aux effets spéciaux, je dois dire qu’ils sont potables dans l’ensemble... Néanmoins, quelques scènes laissent à désirer, comme lorsque par exemple, 007 se met à faire un surf en solo sur la vague du siècle. L’inscrustation de l’image a été pitoyable, on distingue trop facilement le réel du faux.
Pour ce qui des explosions, on ne voit pratiquement que du feu dans “Meurs un autre jour”, et ce n’est pas une métaphore... Qu’il provienne du C4, du lance-grenade, du lance-flamme, les dégâts sont considérables et ont coûté la vie à un bon nombre de personnages, pour le plus grand plaisir des spectateurs...
On a également souvent l’impression que certains éléments du décor ont été placés assez artificiellement... je m’explique, au début, lors d’une course-poursuite en Hovercraft, un de ces engins s’écrase sur un bunker qui n’avait pas vraiment s place en pleine forêt... Même si cela paraît être un détail, je trouve ça un peu gros, lorsque le seul résultat recherché par ce choix est une explosion...

Les allusions au monde extérieur au film sont assez nombreuses. J’ai retenu pour vous, l’exemple de l’ornithologue. A leur première rencontre, James se présente à Jinx comme étant un ornithologue, tout comme l’homme qui a donné son nom au héros de Ian Fleming... Ou encore, lorsque le successeur de Q donne à 007 sa nouvelle montre multifonction, il prend bien soin de préciser que ça fait déjà la vingtième, une par épisode, ça commence à faire beaucoup, il abuse là...
Tous ces détails ont su me rendre attentif aux détails du film qui sont bien plus nombreux que ceux que je vous ai présenté.


Dans tous les cas, si vous avez apprécié les trois épisodes précédent tournés avec Pierce Brosnan, celui-ci vous plaira. Il est à mon sens le meilleur des quatre...
Je ne vous apprendrai rien en vous annonçant que la Bande originale, du même nom que le film, a été interprêté par Madonna, c’est également la troisième composition de David Arnold pour les génériques de la série... avantage ou inconvénient, à chacun son opinion...
Vous trouverez très certainement des avis allant dans le sens contraire au mien, mais personnellement, j’ai passé 2h10 très confortables et assez tendues quand à ce qu’il adviendrait du héros, les éléments à mon goût les plus importants dans un film.
On remarque tout de même que le film a été réalisé dans la précipitation, à la vue de la qualité de certains effets spéciaux, et puis, l’éternel Q manque, mais son assistant ne s’en sort pas si mal que ça et le remplacera peut-être un jour dans le coeur des fans...

J’espère vous voir convaincu...

Merci de votre lecture... 
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