Star Ac, PopStar, Loft Story... Réellement "real" ?

Le point commun de ces trois émissions : il s'agit de ce que l'on appelle la "Real TV". Loana, Alexandra ou Mario, on a tous son préféré pour qui ont a voté toute la nuit, quite à exploser la facture de téléphone des parents. Ah oui mais quel bonheur, quelle satisfaction de savoir que grâce à sa participation massive, c'est Jenifer qui a gagné !

Pourtant une question essentielle subsiste : pourquoi sont-ils aujourd'hui des stars, premiers du Top 50 ou le groupe préféré des adolescentes ? Et si eux ont réussi, pourquoi pas moi ou ma voisine de palier ? Parce que s'il suffit de chanter (faux) à la télé, de se faire relooker en tigresse ou de faire des bulles dans une piscine, moi aussi je peux le faire. Ils font rêver, on aimerait tous être à leur place, pourtant qu'ont-ils de plus que le commun des mortels ?



Et puis quand je pense aux artistes qui se sont ruinés à force d'envoyer des maquettes à toutes les maisons de disques de France et de Navarre ou à ceux qui ont passé cinq ans de leur vie à chanter dans les pianos-bar avant d'être repéré par un producteur ou encore aux animateurs-télé qui sont allés jusqu'à camper devant les studios de TF1 pour être embauché, je me demande quel mérite a Jean-Pascal à être aussi célèbre que notre Marianne nationale.

Mais, me direz-vous, si on regarde ces programmes, c'est d'abord pour se détendre et assouvir ses instincts voyeuristes, et surtout pas pour culpabiliser en se disant qu'en plus de cautionner ces "usines à stars bon marché", on remplit les poches de Santi et autres PDG...

Pour finir, voilà mon conseil à tous les adeptes de ces émissions : si vous êtes en manque de musique ou d'action au point de moisir devant Popstars et de rêver des L5, formez un boy's band avec votre jardinier, faites une reprise de la Lambada et tournez vous-même votre clip dans la piscine municipale. Là au moins ce sera "real".