C'est ça le Show-business...

La folie furieuse envahie le Québec, mais est-ce vraiment bien ???

Depuis quelques mois, la télévision québécoise, est envahie par des émissions de télé-réalité (reality-show. Ces télédiffusions permettent aux jeunes d'entreprendre une carrière "musico-télévisée". Dès le début de la diffusion les apprentis-artistes sont appelés à prendre des cours de chants, de danse et plein d'autres comme on peut si bien voir dans les quotidiennes de Star Académie, l'émission de l'heure, pour certains. Mais entrer dans le show-business aussi rapidement, dire même brusquement, ce n'est pas aussi facile qu'on le pense. Je crois même que ce n'est pas la meilleure façon de débuter dans une carrière musicale. Voici les arguments qui permettront de confirmer ma position face au sujet : premièrement il y aura ce qu'est vraiment la vie d'une star, ensuite la déstabilisation de la vie et enfin ceux, ou plutôt celui qui est le vrai gagnant de cette saga "musico-télévisée".


À première vue, la vie de star n'est pas de tout repos. Elle n'est pas aussi satinée et parfumée d'eau de rose comme on l'entend dans les revues à potins. Dans chaque émissions quotidiennes de Star Académie, on peut voir la grande fatigue des "Académiciens". Mais ce condensé ne montre que ce que le producteur veut. Normalement une journée d'artiste se compose de ceci : rencontre avec des journalistes, enregistrement, promotion de spectacles et de disques, spectacle, grande tournée... Alors que les académiciens eux passent leur journée à l'Académie à chanter et à danser. Ils ne vivent pas vraiment la vie d'artiste qui en est à ses débuts. Il commence déjà en haut de l'échelle ce qui fait qu'ils n'ont pas vraiment vécu les obstacles d'un débutant. Il ne faut pas oublier que quelques grandes vedettes ont vite sombré dans l'alcool et dans la drogue et qu'on les a rapidement perdu de vue.

Maintenant imaginez vous partir de votre tranquille vie de famille, votre femme est enceinte et sur le point d'accouché, pour ne pas prendre en exemple la vie de Jean-François de star Académie. Un jour un de vos bons amis vous parle d'une nouvelles émissions parlant de former des jeunes "artistes-en-devenir". Vous allez passer les auditions et contre toutes attentes vous apprenez que vous êtes choisi. Au début vous prenez ça comme un jeu mais arrivé à l'académie une trentaine de caméras sont fixées sur vous 7 jours sur 7 24 heures sur 24. Elles épient vos moindres faits et gestes. Il y a de quoi vous déstabiliser ! Je cite ici l'exemple de Suzie Villeneuve, une des jumelles qui a quitté l'Académie disant en avoir assez. D'après moi elle a très bien fait et comme Annie, sa jumelle, l'a dit à Céline Dion : "Elle va très bien et elle est super bien dans ses affaires à elle !"


D'autre part, on entend souvent que les artistes remuent l'argent à la pelle... Mais qu'arrive-t-il aux stars instantanés que sont les jeunes de Star Académie ? Les vrais gagnants ce ne sont pas les Académiciens mais bien surs les producteurs ! Québécor, une multinationale de publications et de médias québécoises et qui est derrière la machine de Star Académie, en est mort de rire car elle confie tous les contrats de Star Académie à ses filiales ! Par exemple, l'émission est diffusée sur TVA, propriété de Quebecor, et les moindre petits potins font la Une du Journal de Montréal, qui est lui aussi sous la tutelle de l'empire médiatique. Mais ce qu'il ne fait surtout pas oublier c'est Julie Snyders, l'animatrice de l'émission du dimanche, est la compagne De Pier-Karl Péladeau, grand patron de Quebecor.

Quoi que vous en pensez, les émissions dans ce genre ce n'est pas fini, ce n'est qu'un début, sans vouloir chanter la fameuse chanson thème de la saga ! Une vie de chanteur brusquement débutée, le voyeurisme, et le travail à perte des jeunes académiciens ne sont, Monsieur l'éditorialiste, qu'une petite partie des problèmes de cette Académie. Y aura-t-il un Star Académie 2 l'an prochain ?