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1984, le roman

1984 est un roman écrit par George Orwell. Rappellons que ce livre fut écrit en 1948, soit au sortir de la II GM, avec tout ce que cela comporte. Traumatisé mais "fort" de cette expérience, si l'on peut dire cela, Orwell signe une oeuvre où le totalitarisme reigne en maître sur une année 1984 imaginaire, qui se veut cependant moralisatrice...


George Orwell est un écrivain anglais (1903-1950) qui, dans ses récits, tel que 1984 ou La ferme des animaux, manifeste ses interrogations quant au devenir de l'être humain. Dans La ferme des animaux déjà, en 1945, il décrit la révolte des animaux d'une ferme, las d'être traités pour du bétail (... C'est le cas de le dire) et d'être exploités. Ce sont les cochons qui sont à l'origine de cette rebellion, cochons qui très vite après avoir pris le "pouvoir" et détroné les hommes aux commandes, ne tardent pas à eux mêmes exploiter les autres animaux. Ou mène la révolte ?... Ou plutôt la "pseudo" révolte tout à fait commandée par ceux qui tirent les ficelles ?
En 1948, Orwell remet le couvert avec son roman qui se veut anticipateur 1984. Le récit prend lieu dans l'état d'Océania, en 1984. Le monde est alors découpé en 3 parties qui se font la guerre inlassablement : Océania donc, Eastasia et Eurasia. Ces trois états, bien qu'en guerre et différentes en apparence ont néanmoins un point commun : le totalitarisme.
En effet, le monde a basculé dans le totalitarisme et la dictature purs : les habitants d'Océania sont constamment épiés et surveillés dans la moindre parcelle de leur vie par des télécrans qui ont la faculté de voir et d'entendre tout ce qui se passe. Le chef du parti unique se nomme Big Brother et les affiches et posters qui le représentent sont affichés partout dans la ville, avec le slogan évocateur "Big Brother is watching you" (Big Brother te surveille).
Toutes les libertés que le monde avait connues auparavant ne sont plus que des souvenirs : les libertés de presse / pensée / parole etc... Sont supprimés. Les notions d'amour, d'amitié et de charité n'existent plus, au profit de la délation, suspicion, peur et haine. Les hommes ne sont en somme plus humains. Complètement robotisés, les hommes sont destinés à servir loyalement Big Brother et le parti. Tout ennemi au parti sera supprimé ou rééduqué. Même les enfants, embrigadés, sont "entraînés" à dénoncer leurs parents s'ils ne se montrent pas irréprochables et "orthodoxes".
Comme toute bonne dictature, l'INGSOC (politique du parti) se sent le devoir de se montrer elle même irréprochable : l'Histoire est constamment réfutée et remplacée par la vision présente. Si par exemple Big Brother prévoyait pour le premier trimestre de l'année une hausse de 10% de la qualité de vie des habitants d'Océania, mais qu'en fait il n'en est rien et qu'au contraire la qualité baisse de 5%, les journeaux datant des prévisions sont transformés pour être en accord avec "la réalité". Inutile de dire qu'il s'agit d'un travail fastidieux qui doit TOUJOURS être remis au gout du jour, avec tous les infames mensonges que cela comporte.
Un autre grand changement qu'a ammorcé le parti : la révolution de la langue, appelé le "novlangue" ou "Newspeak" dans la version originale. La richesse de la langue est entierement écrasée : suppression de mots, de concepts etc...
Notons par ailleurs que les conditions de vie des humains de 1984 sont exécrables : ils vivent tous assez pauvres, avec une ration de nourriture dégueulasse, il faut bien le dire... Bref, tout est terrible, mais il faut "sourire" (Bien qu'on ait pas vraiment le droit de sourire ou d'être un minimum humain dans le monde d'Orwell !)
faire mentir le VRAI passé et le changer est le travail du héros du roman, Winston Smith, un quadragénaire londonien.


Se considérant comme parfaitement compétent pour cette tache, Winston n'en est pas moins lucide. C'est en effet un homme qui intérieurement haie le parti et Big Brother. Contrairement aux autres "robots" qui peuplent la ville, Winston est tout à fait conscient de la dictature dans laquelle il vit. Il porte un regard assez distant sur tout cela, n'étant pas, comme la plupart des gens, un ardent croyant en la "bonté" du parti (cette distance et cette haine sont bien sur dissimulées... Car, le pire arriverait si le télécran entendait sa voix dire "je hais Big Brother ! " ou si un de ses voisins l'entendait critiquer le parti).
L'histoire commence réellement au moment où Winston remarque une jeune fille aux cheveux noirs qui semblent le surveiller... Alarmant, vu que la délation est de mise. De plus, le travail fastidieux de la dissimulation des sentiments est très dur : Winston aurait il laissé transparaitre son septicisme et sa haine envers le parti ? Sera t-il dénoncé par cette jeune femme ?
Il la remarque pour la premire fois lors des "deux minutes de la haine". Il s'agit d'une séance collective où les gens sont mis face à face avec le portrait de l'ennemi public numéro 1 : Goldstein. Toute dictature a besoin d'un ciment spécifique pour bien marcher, celui de la haine entre autre. En choisissant le bouc émissaire Goldstein, le traitre et le mal incarné, le parti unit les habitants par la haine que ceux ci sont sensés lui porter. Lors de cette séance, les gens crient, insultent le portrait ou la vidéo de Goldstein... C'est lors de l'une de ces séances (elles sont quotidiennes) donc, que Winston remarque la jeune femme...
Celle ci, on l'apprend plus tard, n'est en fait pas l'espionne que Winston pensait. Unis dans la haine qu'ils vouent au parti, Winston et Julia entretiendront tout au long du roman, une "romance".
Mais voilà, le parti est le plus fort et sera toujours le plus fort...


"Toujours le plus fort" est la morale de l'histoire et la mise en garde que donne Orwell. Craignant le pire pour le devenir de l'être humain, de ses constructions - la démocratie -, de ses valeurs -l'amour, l'amitié, la tolérance... -, Orwell s'inscrit pleinement dans le récit moralisateur. Il n'est pas sans rapeler que ce genre de récit pullule véritablement dans la moitié du 20° siècle, avec des auteurs tels que Orwell donc (1984 / La ferme des animaux), Ionesco (Rhinocéros), Huxley (Le meilleur des mondes) etc...
Tout dans 1984 nous rappelle notre histoire commune, tout en s'inspirant particulièrement du régime Stalinien : manipulation des média, de l'histoire, mensonges (cf les nombreux clichés de Staline "refaits), les plans de reconstructions (quinquenaux pour Staline).
Des références à Hitler sont aussi faites : Goldstein, le bouc émissaire traitre, responsable de tous les maux de la terre a un nom typiquement juif... Les jeunesses embrigadées quant à elles font références à différentes réalités que ce soit sous Hitler, Staline ou encore Mussolini.

1984 est un pilier de la littérature : une adaptation fut réalisé avec John Hurt dans le rôle de Winston, et le slogan "Big Brother is watching you" est encore aujourd'hui utilisé pour dénoncer le contrôle des média et le fichage des êtres humains.

Je vous donne quelques extraits (en V. 0) de l'oeuvre 1984 :

1) Winston donne ses réflexions sur la différence culturelle des peuples, différents, mais unis par leur humanité.

" It was curious to think that the sky was the same for everybody, in Eurasia or Eastasia as well as here. And the people under the sky were also very much the same ; everywhere, all over the world, hundreds of thousands of millions of people just like this, people ignorant of one another's existence, held apart by walls of hatred and lies, and yet almost exactly the same -- people who had never learned to think but who were storing up in their hearts and bellies and muscles the power that would one day overturn the world. If there was hope, it lay in the proles ! "
" War prisoners apart, the average citizen of Oceania never sets eyes on a citizen of either Eurasia or Eastasia, and he is forbidden the knowledge of foreign languages. If he were allowed contact with foreigners he would discover that they are creatures similar to himself and that most of what he has been told about them is lies. The sealed world in which he lives would be broken, and the fear, hatred and self-rightneousness on wich his morale depends might evaporate. It is therefore realised on all sides that however often Persia, or Egypt, or Java or Ceylon may change hands, the main frontiers must never be crossed by anything except bombs. "

2) Julia explique à Winston pourquoi le parti défend ses habitants d'avoir des relations sexuelles et de l'amour les uns pour les autres. En ne mettant pas leurs pulsions sexuelles en activité, les hommes deviennent "fous" et se tournent vers des extrêmes, à savoir l'idolation d'une figure, comme Big Brother. Quand l'amour pourrit et devient haine.

" When you make love you're using up energy; and afterwards you feel happy and don't give a damn for anything. They can't bear you to feel like that. They want you to be bursting with energy all the time. All this marching up and down and cheering and waving flags is simply sex gone sour. If you're happy inside yourself, why should you get excited about Big Brother and the Thrée Year Plans and the Two Minutes Hate and all the rest of their bloody rot ? "

1984, pilier de la littérature est une oeuvre bien écrite, avec cela dit une ombre au tableau. Tellement pilier que déjà connu par le lecteur qui ne l'a pas encore lu. Je m'explique : quand au lycée on étudie les oeuvres dites moralisatrices comme Rhinocéros ou 1984, on nous dit tout de suite ce qu'il faut y voir, càd les références à l'Histoire etc... De ce fait, en commençant 1984 pour la première fois il y a quelques semaines de cela, je savais déjà ce que j'allais y trouver. CA, c'est dommage (mais là, Orwell n'y peut rien !). La surprise est un peu gachée, mais le roman se "rattrape" en offrant au lecteur une intrigue plutôt intéressante ! Eh non, 1984 n'est pas un essai qui dit "le totalitarisme, c'est nul" : Owell est plus ingénieux que cela, et c'est pour cela qu'il tisse une histoire trépidante avec des personnages intéressants. L'auteur n'a pas fait l'erreur de nous exposer ses vues sur le monde en les détachant entièrement de son contexte. Une morale ne marche que lorsque celle ci est intéressante à lire... Encore une fois, "éduquer et divertir", comme l'avait déjà compris Lafontaine par exemple !

Voilà, en espérant vous avoir donné l'envie de lire, ou de vous replonger dans cette oeuvre... Et n'oubliez pas : "War is Peace; Freedom is Slavery; Ignorance is Strength" !!
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Re: 1984, le roman
Posté par dianou76 le 09/08/2009 21:32:10
Comme le dit Anouar, cet article n'est pas parfait.. Une synthèse de ce que tu développes ici aurait peut être été plus claire. Je tiens, tout de même, à pointer la bonne volonté, dont tu as fait preuve pour rédiger. J'ai aussi apprécié les extraits en version originale.

..Sache que les "enfants" de seconde ne sont pas des huitres...

Modifié le 09/08/2009 21:33:05
Re: 1984, le roman
Posté par ginger_bread_woman le 08/08/2009 20:41:34
Fort bien, mais explique EN QUOI j'analyse comme une huitre alors !
Re: 1984, le roman
Posté par anouar95 le 08/08/2009 20:29:26
analyser ce roman comme vous le faitesest une honte! Ne tentez pas des analyses littéraires qui ressemblent plus à une médiocre tentative de commentaire composé d'un enfant de seconde! (Même un jeune de ce niveau réussit à en tirer plus de saveur!)
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L'auteur : Clochette La rétameuse
35 ans, Neverland _ second star to the right etc (France).
Publié le 03 août 2009
Modifié le 19 juillet 2009
Lu 3 242 fois

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