| Afer : poète antique berbèreAfer est né en 185 av. J. -C., enlevé par des légionnaires romains dans la région d'Hippone (actuelle Annaba, dans l'Est-Algérie), "Afer" signifie en berbère : l'habitant de l'Africa (province romaine de la berbérie orientale qui englobe la Tunisie et la Libye actuelle).Âgé de 5 ans Afer fut vendu à un donateur, Publius Lucanus, qui lui donnera un autre prénom, Terentius, tout en lui gardant celui qu'il possédait à l'origine. Il l'affranchira aussitôt et le considéra comme son propre fils ce qui lui permettra d'avoir eu une excellente éducation.
Afer se mit à écrire à un âge précoce, c'est-à-dire à... 8 ans ! En 176 av. J. -C., il présentera une pièce de sa composition qu'il nommera Adria qui connaîtra alors un succès retentissant. A l'âge de 11 ans, Afer deviendra le représentant de l'aristocratie romaine, mais influencé par la pensée grecque qui alors était basée sur la libération de l'esprit réfractaire, il deviendra le fer de lance d'un nouveau courant d'idées qui veut rompre avec les habitudes et les traditions, rejetant toute pensée traditionaliste qui gênait la vie quotidienne du citoyen (parlons ici plutôt de sujet).
Outre Adria !, son œuvre était composée entre autres de cinq autres pièces Ennuchus (l'ennuqué), où il développe le rejet de la bouffonnerie et qui aura un succès éclatant Hecyra (la belle-mère), trop imprégnée d'influences helléniste, sera un échec total, mais lui permettra d'en comprendre les raisons et suivra Heautontimoroumenos (le bourreau de soi), un essai sur les liens entre l'aristocratie régnante et le petit peuple en insistant sur les goûts communs de ces deux parties Phormio et Adelphi, où il établira un meilleur équilibre sans oublier des formules scéniques prises de la civilisation grecque, donnant ainsi une certaine psychologie aux personnages sortis de son imagination. N'occultant aucunement les problèmes primordiaux vécus par la société et donnant même une importance particulière à la jeunesse, ces ouvrages feront sa réputation d'écrivain berbère enfin rendue possible et reconnue.
Afer gardera toutefois son originalité, il étale la difficulté des caractères de ses personnages ainsi que la complexité relevée dans les comportements à caractère sentimentaux. Il parviendra à apporter des justifications par des arguments très solides. Enfin, la composante humaine ne sera pas négligée.
Il montrera les attributs des parents honorant le rôle noble joué par la femme au sein de la société et, allant plus loin dans ses analyses, il mettra en garde contre les diverses déviations juvéniles et pensées.
En 159, Afer mourut, il n'avait que 26 ans, mais avait marqué de son empreinte son époque. | | |
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