| Afrique : L'homme moderneAvec l'homme moderne "Homo sapiens sapiens", apparaissent de façon certaine des rites d'inhumation et des manifestations artistiques. Partout les outils devenaient plus légers donc plus maniables, donnant au chasseur une mobilité et une efficacité plus grande encore. Quand à la connaissance du feu, celle-ci l'a été en 55000 en Zambie (Afrique australe).Supposer l'origine africaine de l'Homo sapiens sapiens demeure plus plausible. En effet, les stades évolutifs qui l'ont préçédé se retrouvent en afrique uniquement et ce depuis les origines les plus lointaines de la lignée humaine. Des datations permettent d'affirmer l'existence en -20000 de grands lacs semblables à l'actuel lac tchad dans le Ténéré, portion du sahara absolument désertique. Si les fossiles négrides n'ont pas été datés d'avant -10000, ceux des proto berbères l'ont été. Le Capsien de la Cyrénaique (région berbèrophone de la libye actuelle) l'a été à 35000. Quant à l'Atérien du maroc il a été daté de 25000. La quantité extraordinaire de vestiges lithiques appartenant aux derniers temps de la préhistoire fournit la preuve d'un considérable bon démographique à partir des environs de -10000.
Ces vestiges sont abondants dans les zones désertiques qui occupent aujourd'hui près de la moitié de la surface du continent et qui ont eu donc à certaines périodes de l'Holoçène un climat très différent de l'actuel. La méthode de datation par le Carbone 14, qui mesure l'isotope radio actif résiduel du carbone, s'applique aux restes osseux, aux coquilles et aux charbons de bois. Largement utilisée en afrique, elle a permis d'aboutir à une idée très préçise de l'évolution climatologique et humaine depuis -11000.
Le troisème Pluvial Gamblien a été suivi par un épisode sec et froid de très courte durée puisque vers -8000 débutait un nouvel épisode humide appellé "Makalien" en afrique orientale et méridionale et dont le début correspond exactement à l'optimum climatique du saharien qui devait avoir une influence déterminante sur l'ensemble du peuplement africain. Entre 8000 et 6000, les pluies ont été suffisament fréquentes et abondantes au sahara pour que se remplissent les vallées asséchées des anciens fleuves qui avaient coulé lors des périodes pluviales du Pléistoçène. Le sahara qui contient aujourd'hui moins du centième de la population totale du continent tout en occupant le quart de sa surface totale est devenu son principal foyer de peuplement, attirant dans la savane arborée à végétation méditérranéenne qui le recouvrait alors en partie, les populations paléolithiques chassées des zones marécageuses soudanaises (au sud) ou montagneuses berbères (au nord) trop inhospitalières.
Il a vu se développer une civilisation de chasseurs particulièrement remarquables par ses réalisations artistiques. Son déssèchement commençé vers -5000 a été très lent jusque vers -2500 où il s'est brusquement accéléré, entrainant le reflux vers le nord des proto-berbères et le sud des négrides, des populations qui étaient composés de chasseurs, pasteurs (vie pastorale), pêcheurs, agriculteurs et qui y avaient prospéré pendant des millénaires. A cette époque déjà, certaines régions de l'afrique avait atteint un haut niveau de culture préhistorique. Un exemple des plus saillants donne cette confirmation. Dès -10000, des habitants de l'actuelle Angola, les Djokociens, fabriquaient des poignards aigus et allongés finement, retouchés par pression et toutes sortes d'outils bifaces adaptés au travail du bois. En -7000, les Lupembiens du Congo faisaient des lances de pierre comparables aux plus belles feuilles du Solutréen d'europe. En -6000, des pêcheurs d'Ishango (region du centre d'afrique), réalisaient des harpons en os à deux rangs de barbelures et broyaient des graines sauvages sur des meules en pierre polie. Enfin, en -5000, les Elmentétiens succédant aux Capsiens au Kenya, utilisaient largement la poterie et les vases en pierre taillée. | | |
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