| Aimer un lieu ? Est ce possible ?Parce que c'est mon île, parce que c'est ma terre, parce que c'est mes origines, parce que je l'aime, tout simplement...Cette terre elle m'a bercée, elle m'a aimée, elle me représente...
Je suis le fruit de l'union d'une multitude d'origines, je suis une sang mêlée... Mediterranéenne avant tout, j'ai l'impression d'être citoyenne du monde, que les portes de l'univers me seront éternellement ouvertes. Pourtant, il y a un endroit, un seul et unique, pour lequel je donnerai ma vie. Cette île représente qui je suis, d'où je viens. C'est une petite île aux yeux de la France, perdue dans la mer Mediterranée, mais elle prend une grande place de mon coeur.
Elle est mon identité, mon unité, ma force, mon courage, mon honneur. Elle m'a inculquée les valeurs de la vie, du respect.
Je suis corse, et j'en suis fière. Chaque été, je retrouve mon village, ma mer limpide et turquoise, mon chez moi, mon coin de paradis.
Au village, je retrouve la maison familliale, Casa Vecchia, bâtie il y a deux siècles par des hommes forts et braves, respectables et courageux, voulant laisser derrière eux l'héritage de plusieurs générations. Je suis cette héritage, je suis cette génération, je suis cette maison, je suis ces hommes, je suis corse.
Au café, les hommes échangent un verre, parlent du bon vieux temps, rient du nouveaux. Ces anciens qui sont l'image d'une corse unie et ouverte. Chacun est toujours pret à aider son prochain, chacun respecte les codes d'honneur. Nous sommes les frères d'une même famille et c'est cette unité qui fait notre force.
Je me souviens encore de ma tendre jeunesse dans ce village. A la tombée de la nuit, mon grand père sortait sa guitare et nous chantions en choeurs en corse pour l'accompagner. Des notes enchantées jaillissaient de ses doigts, me berçant jusqu'à ce que mon esprit trouve la paix du sommeil.
Désormais, beaucoup de choses ont changées. Nous avons tous changés, grandis et évolués pour certains, regressés pour d'autres...
L'esprit corse et les mentalités ne sont plus les mêmes, la magie s'est peu à peu évanouie...
Pourtant, cela ne change rien à ce que je ressens.
J'aime cette terre, j'aime ce qu'elle représente à mes yeux.
Je l'aime, et je la porte en moi, à chaque instant... | | |
| . Voir tous les commentaires et/ou en poster un (17) | | Re: Aimer un lieu ? Est ce possible ? Posté par rizou le 15/01/2007 23:03:09 | j vous comprend parfaitement, pendant longtemps j était acros a montreal. Ct ma ville ( je suis une fille qui aime quand sa bouge, je ne peut pas suporter le calme) alors j' iamais montreal, new york des villes comme ca! et c toujours comme ca. mais maintenant, j me rend de plus en plus compte, que je n' apartient plus a montreal, mais je me sens appartenir au Monde, (rien de moin lol!!!)
mais je vous comprend! ( c juste sa que j' avais a dire)
riz | | Re: Aimer un lieu ? Est ce possible ? Posté par lea20 le 13/01/2007 09:18:02 | Je comprends Angie22 car mon "deuxieme chez moi" est aux USA.... assez à l'opposé de la Corse! Mais comme le dit kteman le fait d'être insulaire rajoute encore une dimension à nos origines, on est forcement isolés... | | Re: Aimer un lieu ? Est ce possible ? Posté par angie22 le 13/01/2007 06:30:43 | voici une histoire répondant à la question principale de cet article...
je suis née à Montréal, et j'y ai vécu toute ma vie. j'ai parfois visité d'autres endroits comme Québec, Ottawa, Plattsburh (USA)... mais je ne serais jamais déménagée là. je ne pouvais même pas supporter de vivre à Longueuil ou à Laval : pour moi, c'était Montréal ou rien! jusqu'en décembre 2005...
j'ai une amie qui était déménagée dans une petite ville éloignée : La Pocatière, même pas 5000 habitants! Je suis allée lui rendre visite en septembre 2005, durant un week-end. je trouvais tellement qu'il n'y avait rien là-bas et j'étais contente de rentrer à Montréal.
puis je suis allée la visiter en décembre 2005. durant deux semaines. au début, je m'ennuyais de Montréal. après une semaine, je commençais à m'y sentir chez moi. à la fin de la 2e semaine, je ne voulais plus repartir!
j'avais appris à aimer cette ville. étrangement, la seule autre ville que Montréal où je me sens chez moi en est l'exact contraire! là-bas, on peut laisser sa voiture garée devant un centre d'achats sans la verrouiller!
bref, chaque fois que je suis trop stressée et que j'ai besoin de "décompresser", je me rend à La Pocatière le temps d'un week-end. je me promène en humant cet air si pur qu'il en est presque une cure de désintoxication. je me rend au resto où je prend plus d'une heure pour manger en lisant un journal. je ne suis pas pressée. je relaxe. je fais peut-être une randonnée pédestre sur la montagne où j'erre au hasard dans les rues.
maintenant, quand je regarde autour de moi à Montréal, j'en ai marre. le monde se regardent tous le nombril. encore tout à l'heure, j'ai demandé à quelqu'un de céder sa place dans l'autobus à mon amie qui est enceinte. non seulement il a refusé mais il a dit qu'elle n'avait qu'à rester debout! ayoye...
j'ai sans cesse en tête les paroles d'une chanson d'Alexisonfire : "I stare in amazement, I can't believe this is where I live". je n'attend que d'avoir fini mes études pour carrément déménager à La Pocatière (mon cours ne se donne qu'à Montréal). mais ça ne sera que dans 5 ans, malheureusement!
demandez moi pas comment ni pourquoi, je ne pourrais pas le dire. mais cette ville est la seule où je peux vraiment être calme en permancence et je l'aime. | | Re: Aimer un lieu ? Est ce possible ? Posté par kteman le 12/01/2007 19:02:14 | moi aussi j'aime mon île mais se n'est pas la même île la mienne est dans l'ocean indian elle se nome la reunion et je sais se que l'on éprouve pour une île que l'on aime | | Re: Aimer un lieu ? Est ce possible ? Posté par lea20 le 12/01/2007 09:17:01 | Merci à ceux qui ont réagi à mon post ;)
Je voulais faire un post assez.... engagé, pour exposer les "arguments des 2 côtés", comme dit nwasett teubée. Moi je voulais m'attaquer à ceux qui généralisent trop : à force de dire que les Corses sont racistes on les rend racistes, à force de dire qu'ils aiment pas la France on les rend natio, à force de dire que les Arabes des banlieues sont des brûleurs de voitures, il le deviennent....
J'ai l'impression qu'aujourd'hui la France c'est une succession de ghettos, géographiques (comme les banlieues) ou "ethniques" (les Arabes, les Roumains, les Corses...), donc si on veut garder une certaine cohésion, c'est pas le moment de généraliser..... Desolée j'en reviens toujours à la même idée.... | | . Voir tous les commentaires et/ou en poster un (17) |
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