| Alice Ferney : Grâce et dénuement Voici un livre, dont j'ai du rendre une fiche de lecture en seconde. Cet ouvrage bien qu'adulé par la critique, m'a déplu au plus au point. Vous voulez savoir comment on peut faire tomber de son pied d'estal, une histoire à la sauce resto du coeur qui a été placée là, par des journalistes abusés ? Pour le savoir, lisez la suite de cet article. Comment parler de ce livre ? Faut-il insister sur le côté, il faut le dire peu accrocheur ? Ou contraire sur son sens "tellement profond et émouvant" ? Sur ce flot débordant de bonté humaine ? Ou encore sur ces scènes de la vie de tous les jours ? Faire une critique de ce roman est une entreprise périlleuse, car on est tiraillé par l'angoisse de trop refléter l'esprit du livre et de la rendre ennuyeuse.
Ce livre qui a tout de même le mérite de s'être attaqué au monde si compliqué à retranscrire avec justesse qu'est celui des gitans, ce peuple exclu par son refus d'appartenir à la société, et gênant pour la communauté car il est en marge tout en étant indépendant. Pourtant, une personne va s'interposer, s'inscrivant contre tout cela.
Cette personne est Esther qui est l'incarnation pure de notre bonne conscience; cette bibliothécaire modèle qui fait des heures supplémentaires pour le seul plaisir d'entrevoir la joie dans les yeux d'enfants manouches, la furtive étincelle de l'espoir ravivée par l'écoute de merveilleux contes. Bref un motif pieux et admirable que chacun d'entre nous se devrait d'imiter, la dernière page du roman tournée.
Pour les autres personnages de l'histoire, A. Ferney n'a pas fait dans l'origialité. Le chef du clan gitan (la vieille grand-mère qui reste au coin du feu) est l'exacte caricature de l'épouse soumise. Cette courageuse femme qui était prête à sacrifier sa vie et son bonheur pour son mollusque de mari; mais malgré les efforts de cette brave femme, les cinq enfants finissent à l'image de leur père : alcooliques et violents. A trop vouloir prendre les moments sur le vif, bruts de tout cisaillage littéraire, le livre ressemble à un documentaire, ennuyeux et monotone. L'histoire étant tellement simplifiée, les journalistes se sont mis à rechercher une motivation pseudo-intellectuelle, une renaissance du naturalisme selon Zola et que sais-je encore... Seulement voilà, ce livre ne contient rien de ce qu'on a voulu faire croire.
Bref, cette grande entreprise lancée par Alice Ferney est en fait un échec, car le livre ne parvient pas à captiver le lecteur qui attend d'un roman traitant d'un grand problème de société, un grand livre. En résumé un livre dont on attend beaucoup, mais qui donne peu.
GRACE ET DENUEMENT Alice Ferney J'ai Lu 188pages | | |
| . Voir tous les commentaires et/ou en poster un (2) | | Re: Alice Ferney : Grâce et dénuement Posté par champi le 20/08/2004 07:55:30 | Bof, l'humour ça me réussit pas trop, on me dit régulièrement que je mes capacités hilarantes sont calamiteuses... Et dès que je me lance ça tombe tjrs à plat. Alors, bon et de toute façon, j'ai vraiment pas l'intention de faire critique, on dirait peut-être pas, mais je me suis payé une tôle au Bac de français, je vous en cacherais la valeur numérique pour ne pas trop vous effrayer. Non, en fait mon truc c'est plutôt les maths... Euh, en fait non, c'est plutôt..... plutôt rien en fait ! | | Re: Alice Ferney : Grâce et dénuement Posté par chandlermbiing le 20/08/2004 07:55:30 | j'aime beaucoup ton style, tu devrais essayer de faire des articles humoristiques.
Pitié ne fait pas le métier critique! Tu gacherais et finirais surement par perdre (à moins d'être très équilibrée) ton talent | | . Voir tous les commentaires et/ou en poster un (2) |
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