| Berberie : le foncier sous RomeLe rôle de l'afrique septentrionale dans l'empire romain était celui du principale fournisseur en denrées alimentaires.Comme l'Egypte, la Berbèrie devait envoyer chaque année une grosse quantité de blé et de bêtes vivantes "africanae" nécéssaires au jeux du cirque. Elle était donc le support indispensable du pain et des jeux ("panem et circenses") offert à la plebe romaine. D'où le souci d'augmenter les surfaces cultivées au dépens des paturages et d'exporter la plus grande partie de la production vers rome.
Durant le règne de Trajan (96-117), on appliquait la politique du contonnement qui consistait à refouler les berbères hors des terres fertiles pour partager celles-ci entre les gros propriétaires ("possessores") ou les fermiers généraux ("publicani") chargés de récolter l'impôt. Les empereurs préçédents avaient déjà fortement étendu le domaine de l'état ("ager publicus"). Toutes ces mesures entraînent un appauvrissement du paysan autochtone, souvent obligé, comme le paysan égyptien, de travailler journalièrement la terre qui lui avait appartenu ou de fuir au délà du Limes pour rejoindre les nomades et participer à leurs mouvements périodique de révoltes.
en effet, même pendant les deux premiers siècles de l'ère chrétiennes, l'age d'or de l'empire romain, les tribus berbères se sont soulevé presque tous les vingt cinq ans et quelques unes de leurs révoltes ont même mis en danger l'occupation romaine comme sous Antonin le pieux (138-161) où des renforts fûrent ramenés précipitamment de syrie et de Panonie et où pour la première fois les romains pénétrèrent dans les Aurès. Mais ces mouvements sont restés au second plan et n'ont guère affecté l'essor économique remarquable de l'afrique romaine aux deux premiers siècles.
La production et l'exportation de blé et de fauves au 1er siècle, à laquelle s'est ajoutée celle de l'huile, du vin et de marbre au 2èm siècle, enrichissaient de nombreux berbères en même temps que les commerçant de la péninsule italienne et entrainait un mouvement d'urbanisation intense. Les anciers marchés sont devenus au 1er et au 2ème siècle des villes où s'est formée une bourgeoisie berbère latinisée. | | |
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