| Bonne fête ThibautLe jour de la saint Thibaut, Thibaut Pinot est parvenu à rafler la première victoire française sur le Tour de France 2012.Sur la ligne d'arrivée de la huitième étape du Tour de France 2012, il était difficile de savoir qui allait délivrer le plus de larmes. Car il existait une certaine concurrence entre le premier intéressé, le vainqueur de l'étape du jour, le jeune Thibaut Pinot, et son directeur sportif, le très sanguin et expressif Marc Madiot, qui faillit perdre sa voix a force de crier et d'encourager son petit poulain dans les dix derniers kilomètres qui les séparaient de la ligne d'arrivée de Porrentruy. Arthur Vichot, coéquipier et surtout ami de Pinot, avouait "a un moment, j'ai retire mon oreillette. Il criait trop fort. Il a failli me péter les tympans. Mais bon, on le connait Marc, on l'aime comme ça".
Il devait rester avec les leaders
L'ironie du sort est que Thibaut Pinot ne devait pas se trouver aux avant-postes sur cette étape "avant l'étape, on m'avait demande de rester au chaud et d'essayer de tenir avec les gros, pour poursuivre mon apprentissage comme me le dit Marc" expliquait le plus jeune coureur présent sur cette Grande Boucle. Avant d'ajouter "dans la deuxième bosse, j'ai vu que le peloton explosait et que les attaques se multipliaient. Quand j'ai vu que Christophe Kern, David Moncoutie, Frederik Kessiakoff, des bons baroudeurs qui gagnent souvent des étapes de montagnes, j'ai pense que ce serait le moment ou jamais pour faire quelque chose de très intéressent". Ensuite, s'en suit une stratégie intelligente, alors que les autres cherchaient à attaquer pour finir seul ou dans un petit groupe, Pinot attendu son heure car il connaissait le parcours. Il savait que Kessiakoff ne tiendrait pas même s'il tint bon pendant longtemps. Dans l'avant dernière cote, Pinot prit en charge les opérations et donna une cadence infernale que beaucoup comme Kern ou Moncoutie n'ont pas réussi à suivre. Seul Tony Gallopin réussit à suivre le rythme un peu plus longtemps. Au pied de la dernière difficulté de la journée, la montée très compliquée du col de la Croix, les deux jeunes coureurs tricolores comptaient une minute de retard sur la tête de course. Des les premiers hectomètres de la Croix, le neveu de Tony Gallopin ne pouvait suivre Pinot. Rapidement, il reprit Kessiakoff mais il fallait aussi qu'il le lâche directement car Kessiakoff, bien qu'à bout de souffle, est un meilleur descendeur, Rouleur et sprinteur que le coureur de la FDJ-BigMat. Avec une dizaine de secondes s'avance sur le suédois, on était en droit de penser que les jeux étaient faits. Sur une grosse accélération des RadioShack et des Lotto Belisol, Pinot eut une ultime frayeur, que la voiture de son directeur sportif soit dans l'obligation d'attendre le groupe des favoris, ce qui aurait voulu dire que l'écart était passe sous les trente secondes. Mais on sait que la voix de Marc Madiot a retentit jusqu'aux derniers mètres de cette étape. | | |
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