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Ça fait du bien

Grâce à deux buts de Mathieu Valbuena et Bafetimbi Gomis qui ont parfaitement répondu à l'ouverture du score d'El Sharhawi, la France confirme un mois après l'exploit de Madrid.


Au coup de sifflet final, il y avait des sourires et etonnement des deux côtés. Du côté français, ils étaient compréhensibles car battre l'Italie en Italie, ce n'est pas donné à tout le monde. Mais, plus surprenant, les têtes transalpines étaient vraiment tout sauf basses car perdre un match amical, même contre la France, en offrant un jeu plutôt attrayant, cela n'émeut en rien une Squadra Azzura dont seuls les matchs officiels doivent aboutir par un résultat offensif. Alors, dans le clan français, la joie n'était en rien comparable à celle du match nul contre l'Espagne (1-1), après avoir obtenu le point du match nul dans les ultimes secondes de la rencontre, mais elle était là car pour être sûr qu'un nouveau souffle s'était crée dans l'équipe de France de Didier Deschamps, un résultat du côté de Parme était indispensable.
Les mauvaises langues pourront dire ce qu'ils veulent, comme le fait que le match n'était que pûrement amical même si tout le monde sait qu'une confrontation entre français et italiens n'est jamais vraiment amicale, ou le fait que Cesare Prandelli n'a pas alligné son équipe-type mais quand bien même, le fait est que l'équipe de France de Didier Deschamps a battu le finaliste du dernier championnat d'Europe près d'un mois après être venu cherché un point du côté de Madrid.
Le match commença sous les sifflets lorsque les premières notes de la Marseillaise se sont fait entendre dans l'antre de Parme et les tricolores mirent du temps à rentrer dans le match. Pendant ce temps-là, les transalpins ne se montraient pas beaucoup plus mais, sur une fulgurance, Mario Balotelli trouvait la barre transversale d'Hugo Lloris. Après cette alerte, les hommes de Didier Deschamps se sont réveillés sous l'impulsion de l'incontournable Blaise Matuidi et de Mathieu Valbuena, très actif au coeur du jeu français. Mais la prise en main du jeu par la France donna un peu plus d'espaces à l'adversaire qui, profitant des erreurs conjuguées de Mamadou Sakho et de Patrice Evra, trouvait les filets du nouveau portier de Tottenham par l'intermédiaire du milanais d'origine egyptienne El Sharawhi. Cependant, Guy Stephan n'eut pas le temps de consoler Didier Deschamps que Mathieu Valbuena faisait le show excentré sur la gauche, éliminant Marco Veratti et Andrea Barzagli avant d'ajuster parfaitement une frappe enroulée qui trompait Salvatore Sirigu. Une chose est sûre, c'est que ce but a eu le mérite de rappeler un bon souvenir à Didier Deschamps "c'est vrai qu'il marque un peu le même but contre le Borussia Dortmund en ligue des champions, l'année dernière (victoire 3-2 qui permettait aux marseillais de se qualifier pour les huitièmes de finale). A l'époque, son but avait été décisif et aujourd'hui, il l'est tout autant". Ce qui réjouissait le buteur est légèrement différent "c'est vrai que ce but nous a permis de revenir assez rapidement au score. On n'a pas vraiment eu le temps de gamberger. Mais je suis content parce que, sur le but, j'élimine Marco Veratti et je marque un but à Sirigu. J'aurais bien aimé le faire en championnat (match nul 2-2) ou en Coupe de la Ligue (défaite 0-2) mais c'est toujours mieux de le faire en équipe de France".


Excellent coaching de Deschamps

Ensuite, à 1-1, le match sera indécis. On a vu des bons mouvements de la part des français et des italiens même si le début de la seconde mi-temps fut légèrement plus favorable aux hommes de Didier Deschamps. Cependant, on n'avait peine à voir des opportunités de deuxième but. Lloris faisait le boulot tandis que la défense de la Squadra Azzura empêchait la concrétisation de la domination de 54% de possession de balle des bleus. Comme en Espagne, c'est le coaching de Didier Deschamps qui fera la différence. Il y a un mois, les entrées de Mathieu Valbuena et de Moussa Sissoko avaient sonné le départ de la prise en main du jeu de la part des tricolores. Hier, ce sont les arrivées conjuguées de Jeremy Ménez à la place de Franck Ribery et de Bafe Gomis en lieu et place d'Olivier Giroud qui débloqueront la situation. Car deux minutes après leurs premières foulées sur la pelouse, Ménez débordait sur le côté gaucheavant de centrer pour Patrice Evra qui armait une frappe qui se transformait en centre-tir en direction de Gomis et l'attaquant lyonnais n'avait plus qu'à pousser le ballon dans les filets adverses. Son dernier but remontait à un match de préparation contre l'Equateur (victoire 2-0) au championnat d'Europe de... 2008. Un but aux nombreuses signifactions pour l'avant-centre des Gones "ça avait été une très grande satisfaction d'être appelé par le selectionneur et c'était encore mieux de rentrer sur le terrain donc marquer le but de la victoire, c'est la cerise sur le gâteau". On regrettera tout de même que la France se mit à laisser le ballon aux italiens qui enchaînaient les centres que Lloris repoussaient des poings ou que Sakho dégageait de la tête. On eut tout de même un ultime frisson lorsque Giaccherini trouva la barre transversale des tricolores mais la victoire était bel et bien au bout.
Didier Deschamps avait dit lors de son intronisation dans la maison bleue qu'il voulait par dessus tout former un collectif en vue de la Coupe du Monde 2014 au Brésil, il semble en avoir trouver certains membres. Lloris tient sa place de titulaire même si l'ancien technicien marseillais a avoué "que sa situation à Tottenham est particulière et qu'il serait mieux d'avoir du temps de jeu plus régulier". Mathieu Debuchy, malgré la difficulté des lillois depuis le début de saison, garde les faveurs de son coach. Dans la charnière, Sakho et Koscielny ont marqué des points tandis que Philippe Mexes et Adil Rami ont vu leur place s'éloigner. Gael Clichy, préféré à Patrice Evra sous l'ère Laurent Blanc, a vu le manchunien revenir dans les petits papiers de celui qu'il avait déjà connu sous les couleurs de Monaco. Dans le milieu de terrain, Blaise Matuidi et Etienne Capoue sont devenus, après deux prestations de haute volée en Espagne et en Italie, des titulaires quasi indiscutables bien que les retours d'Abou Diaby et de Yohan Cabaye redistribueront un peu les cartes et la suspension de Yann M'Vila ne changera pas grand chose. Sur le plan offensif, Samir Nasri, Hatem Ben Arfa, Marvin Martin et Florent Malouda auront beaucoup de difficultés à retrouver un fauteuil dans le carré VIP de Deschamps aux vues des récentes performances de Jeremy Menez, de Mathieu Valbuena et encore plus avec le retour de Yoann Gourcuff que le selectionneur affectionne tout particulièrement.

Avant la double confrontation du mois de mars, où les bleus joueront leur ticket pour le Brésil au Stade de France d'abord face à la Géorgie et surtout quatre jours plus tard contre l'Espagne, l'Equipe retrouvera l'Allemagne en match amical. En espérant que l'état d'esprit montré lors de ces derniers mois s'affirment en 2013...
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L'auteur : Fruitier Manu
29 ans, Paris (France).
Publié le 03 décembre 2012
Modifié le 25 novembre 2012
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