| Chambéry, la belle histoire s'achève Après avoir fait tomber trois clubs de Ligue 1, le SO Chambéry, club de CFA 2, s'est fait sortir de la Coupe de France par Angers. Retour sur l'incroyable épopée savoyarde.L'équipe qui déjoue tous les pronostics
Chambéry démarre son parcours par une victoire 3-0 sur Ronchin. Cinq tours parfaitement négociés et une pluie de buts marqués plus tard, c'est l'As Monaco qui se dresse sur le chemin des Savoyards.
Finaliste de la dernière édition, les joueurs de la principauté ne sont pas les derniers venus. Pourtant, ce qui se devait d'être une simple formalité devient vite un cauchemar pour les joueurs du futur ex-
entraineur Guy Lacombe. Totalement apathiques devant l'envie des amateurs, ils sont les premiers à tomber, à l'issue d'une séance de penaltys extrêmement mal négociée.
Au tour suivant, ce sont les Brestois qui viennent se frotter aux pensionnaires du stade. Comme face à Monaco, Chambery ne facilite en aucun cas la tâche des bretons. A l'issue du temps reglementaire, le
score est toujours nul et vierge. Durant la prolongation, Brest croit faire la différence après un but de Bruno Grougi, mais c'est sans compter sur la fougue des savoyards qui, poussés par leur public,
réussissent à recoller au score dans les tous derniers instants, avant de s'offrir une deuxiéme victoire aux penaltys.
Après ces deux matchs, le petit poucet de la compétition commence à se faire un nom. Et c'est à l'issue du tour suivant, face à Sochaux, qu'il va acquérir une réelle crédibilité aux yeux des observateurs.
Malgré l'ouverture du score des franc-comtois en première période, ce sont bien les pensionnaires du stade municipal, emmenés par un Aissa Yahia-Bey des grands soirs, qui s'imposent deux buts à un.
Jamais un club de CFA2 n'avait atteint ce niveau des quarts de finale, d'autant plus en éliminant trois clubs de l'élite.
Chambéry cale
A première vue, le tirage au sort des quarts de finale paraît assez clément pour Chambéry. Evitant les "gros" encore en lice, à savoir Lille et Paris, les Savoyards s'assurent un match à priori à leur portée
face à Angers, englué dans le ventre mou de Ligue 2.
Ce rendez-vous à pourtant tout d'un piège. Pour la première fois, les amateurs reçoivent au stade des Alpes, non loin de leurs bases mais dans un contexte inhabituel. Et à Grenoble, ils vont céder sous les
coups de boutoir angevins. Pourtant très concernés tout au long du match et près de faire la différence à plusieurs reprises, ils sont victimes de leurs erreurs et du réalisme des joueurs de Ligue 2. Les
bourreaux du SOC se nomment Renouard, Saivet et Gomez.
Le score sec de trois à zéro est sevère compte tenu du jeu proposé par Chambéry, mais c'est la tête haute que les savoyards quittent la compétition.
Le retour à la réalité
Aussitôt éliminé, le retour à la réalité est difficile pour les amateurs. Seulement sixièmes de leur poule avec quinze points de retard sur le leader Valence, ils vont devoir remettre leurs espoirs de montée à
la saison prochaine. Quoi qu'il en soit, cette saison restera à jamais gravée comme la meilleure de l'histoire du club.
Tous ces joueurs, employés municipaux, commerciaux ou sans emploi, à qui le football ne permet pas de subsiter, peuvent être fiers de cette épopée, et de l'engouement suscité par leurs performances
répétées. C'est des souvenirs plein la tête qu'ils quittent la compétition.
Au rayon des bonnes surprises, on a pu observer quelques joueurs très talentueux, tels quAissa Yahia-Bey. Le virevoltant attaquant de poche du SOC, jadis membre de l'équipe de France de Futsal, a mis
à mal les défenses de bon nombre d'équipes. La bagatelle de buts qu'il a inscrit a d'ailleurs eveillé la curiosité de quelques clubs dont Chateauroux et Grenoble, qui lui permettraient sans aucun doute de
franchir un nouveau palier. | | |
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