| Chavanel se prépare à la RondeSylvain Chavanel n'a jamais caché son amour pour le Tour des Flandres et à seulement trois jours de la Ronde, le français a remporté les Trois Jours de la Panne comme pour signaler sa présence parmi les favoris.Etait-ce à l'égard de ses patrons que Sylvain Chavanel fut si impressionnant durant cette édition des Trois Jours de la Panne ? Car si on faisait un retour en arrière qui nous transporterait à la semaine dernière, on se souviendrait de la polémique lancée autour de la formation Omega-Pharma-Quick Step à l'arrivée du Grand Prix E3. En farfouillant tout au fond de notre mémoire, on verrait l'incompréhension qui régnait sur l'équipe belge qui préférait laisser Sylvain Chavanel, alors dans le groupe à la poursuite de Fabian Cancellara partit seul mais accompagné de deux coéquipiers, seul aux trousses du suisse tout ça pour rétrograder dans le groupe de Tom Boonen, leader incontestable la saison passée mais beaucoup moins en jambes en ce début de saison, qui ne put d'ailleurs jamais revenir sur Cancellara et pas même sur son coéquipier français.
Cet épisode faisait resurgir l'histoire du Omloop Newsblaad où le champion de France 2011 avait dù se résoudre à voir son collègue, Stijn Vandenbergh, partir devant pour finir deuxième de la course un peu plus tard. On pensait alors que Omega-Pharma-Quick Step cherchait à favoriser ses coureurs flamands, quitte à mettre de côté son excellent coureur mais lui français. Patrick Lefévère, son manager, avait alors essayé d'éteindre l'affaire "il aura un statut de leader sur ces grosses courses quand il montrera qu'il peut se débrouiller un peu tout seul, sans que l'équipe ne l'aide forcément. Il doit gagner en sens de la course parce que, parfois, il pourrait mieux juger une attaque où mieux juger la forme de ses adversaires". Des propos un peu durs envers un de ses meilleurs éléments mais Lefévère poursuivait en appuyant sur les bienfaits apportés de son arrivée dans son équipe "en France, on le faisait travailler pour gagner le Tour de France ou d'autres grandes courses à étapes. Mais il n'en avait pas les qualités nécessaires et nous nous rn sommes rendu compte assez rapidement pour arrêter de lui faire perdre son temps car on avait observé également ses aptitudes à des courses d'un jour genre classique donc il ne faut pas nous dire aujourd'hui que l'équipe se fiche de lui".
Outsider dimanche ?
Sylvain Chavanel se terrait dans le silence, sûrement approprié, et préférait remplacer les mots par les actes et quand on parle d'actes, on fait référence à une réponse sportive qui ne tardait pas à arriver. Et quoi de mieux qu'une victoire étincelante sur les Trois Jours de la Panne pour montrer toute sa capacité à gérer sa forme et la course. Sur les trois jours qui composaient la course, on le vit systématiquement aux avants-postes. Sur la première étape, il finissait dans le groupe de tête qui comprenait une dizaine de coureurs simplement dont le vainqueur Peter Sagan. Encore une preuve de ses progrès en ce qui concerne la science de la course "je savais que j'avais mes chances de remporter le général mais il ne fallait laisser personne partir devant et surtout pas un gros donc, quand j'ai vu Peter Sagan devant, j'ai compris qu'il valait mieux de le suivre". Sur la deuxième étape, plus plate que la première, la tâche était un peu plus aisée "c'était vraiment une étape de plaine assez classique mais il fallait rester vigilent pour ne pas se faire surprendre par une cassure ou une échappée victorieuse". Mais, comme bien souvent dans les Trois Jours de la Panne, le classement général s'érige le dernier jour avec l'enchaînement d'une demi-étape le matin et d'un contre-la-montre individuel l'après-midi. Le matin, sur les 109,7 kilomètres de course autour de la Panne, Sylvain Chavanel parvenait à se hisser dans le premier groupe. Et pendant que Peter Sagan, Tom Boonen et André Greipel préféraient mettre pied à terre en vue du Tour des Flandres de dimanche, Sylvain Chavanel écrasait le contre-la-montre. Sur les 14,7 kilomètres, le français reléguait son dauphin, le russe Verobyev, à 19 secondes et son principal adversaire Leuwe Westra à 21 secondes "je savais que je pouvais gagner mais je me méfiais de Westra".
Il gagnait les Trois Jours de la Panne pour la deuxième d'affilée mais son objectif reste pour la fin de semaine où il sera un candidat à la victoire même si ce dernier ne se mouille pas trop "je ne suis pas favori, c'est sûr. Il y en a des très gros comme Peter Sagan qui sont vraiment en forme. Je pense plutôt être dans la position de l'outsider qui me colle plutôt bien. Mais c'est vrai que mes courses favorites sont le Tour des Flandres et Paris-Roubaix". Pour l'instant, seuls Peter Van Petegem et Alessandro Ballan sont parvenus à faire le doublé Trois Jours de la Panne-Tour des Flandres mais Philippe Gilbert ne serà pas là comme l'américain Taylor Phinney alors qui sait ? | | |
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