| Comme d'habitude, Paris s'en sortSans vraiment forcer son talent, Paris s'est offert une nouvelle victoire sur Toulouse (2-0) qui sortait de deux victoires et prend provisoirement la tête de la Ligue 1 en attendant Monaco qui défie Reims ce soir.Que retiendrons-nous de cette nouvelle victoire parisienne ? Sans doute pas le but de Marquinhos inscrit avant la pause sur un coup franc dont la faute qui en est à son origine n'aurait pas dû être sifflée par Said Enjimi. On ne retiendra pas non plus le but d'Edinson Cavani, son quatrième sous les couleurs bleues et rouges en Championnat, sur penalty après une faute très discutable de Spajic sur Lucas. Pas plus que le but injustement, et même scandalement, refusé à Wissam Ben Yeder par le juge de touche pour un hors-jeu imaginaire. Par contre, la sortie du terrain de Zlatan Ibrahimovic, remplacé par Edinson Cavani vers l'heure de jeu, restera dans les mémoires car on avait rarement vu une expression aussi agressive se dessiner sur le visage de l'attaquant suédois. L'histoire ne remontait qu'à quelques secondes. Laurent Blanc a déjà fait signe au quatrième arbitre qu'Ibra sortirait au prochain arrêt de jeu. Mais il reste un coup franc et le Géant compte bien le jouer à fond. Alors qu'il attend le coup de pied de Thiago Motta, il pousse Aguilar dans le dos comme il adore le faire dans les surfaces de réparation, son âme d'amateur d'arts martiaux pouvant pleinement s'exprimer pendant de brefs instants. D'habitude, il attaque et les autres subissent en silence sans pointer un seul signe de rébellion mais là, Aguilar a rétorqué par un coup dans le dos qui eut le mérite de faire s'écrouler le meilleur buteur de l'exercice l'année passée et de titiller son égo démesuré. De longues secondes se sont écoulées. Des joueurs des deux équipes se sont mis autour du corps inerte de la Bête qui se tenait la nuque. Et en allant retrouver son banc, le Suédois ne manquait pas de provoquer le banc parisien mais surtout l'adjoint d'Alain Casanova "j'étais concentré sur mon équipe donc je n'ai pas trop fais attention à Ibrahimovic mais il devait être vexé de s'être fait bousculé" remarquait l'entraîneur toulousain. Clément Chantôme, qui a pu connaître Ibra de l'intérieur la saison dernière oscillait entre l'affection qu'il a pour son ancien coéquipier et sa nouvelle équipe "Zlatan, on le connait. En dehors du terrain, il est génial et très sympa mais sur le terrain, c'est tout l'opposé. C'est une teigne. Il est vraiment chiant surtout sur les coups de pied arrêtés".
Si on s'attache plus à ce simple fait de jeu plus marrant que réellement important, c'est parce que le contenu du match d'hier après-midi ne prêtait pas à un récit de deux cents pages. Comme à Valenciennes où le PSG était venu s'imposer sans convaincre (1-0) en milieu de semaine, Laurent Blanc, soucieux de bien gérer un calendrier bien rempli qui fait jouer les Parisiens six fois en dix-huit jours, a encore fait tourner. Maxwell revenait, Zoumana Camara prenait place aux côtés de Marquinhos pour permettre à Alex d'être au point pour la réception de Benfica, Greg Van der Wiel retrouvait son couloir droit. Adrien Rabiot suppléait un Blaise Matuidi en quête d'un peu de repos. Devant, Cavani et Lavezzi laissaient leur place à Jérémy Ménez et Lucas. Contre Valenciennes, Paris s'était contenté de s'appuyer sur le duo Ibra-Cavani pour enlever la victoire aux Nordistes et avait laissé au placard toute velléité de beau jeu ou même une simple envie de donner quelque chose d'intéressant "c'est sûr que l'on préfère bien jouer mais à choisir, je préfère gagner parce que c'est en gagnant que l'on gagne des titres. Avec l'enchaînement des matches, ce n'est pas facile de toujours être bon mais le plus important, c'est de gagner même quand on n'est moins bien" expliquait Salvatore Sirigu. Le gardien italien eut plus de travail à faire que prévu. Il fut d'abord parfaitement concentré sur une tête de Didot en début de partie qu'il détournait en corner. Peu avant la pause, c'est Abdennour qui voyait son tir contré mais cette fois par Marco Verratti.
Cavani passe la quatrième
Le milieu de terrain italien était, comme mercredi à Valenciennes, un des Parisiens les plus en vus de la rencontre. Même s'il agaçait son entraîneur par quelques ballons rendus trop vite, il se montrait tout de même très présent à la récupération et créatif dans ses choix offensifs. Mais il était trop peu suivi. Sur les côtés, Lucas ne percutait pas assez mais c'était toujours mieux que le revenant Ménez qui, pour sa première titularisation de la saison, semblait en manque de jambe, de souffle et d'idée. Ce qu'apporte Ménez, c'est sa vitesse capable de détruire le couloir adverse et sans ça, l'affaire se complique pour l'ancien Romain. L'équation devenait claire mais aussi accablante. Paris ne pouvant s'appuyer sur ses côtés, son jeu penchait naturellement dans l'axe et facilitait le travail défensif du TFC. Sauf que Paris a réponse à tout et quand il est en panne d'inspiration, Paris s'en sort par un coup de pied arrêté ou une erreur de l'arbitre. Comble du bonheur, le Paris-Saint Germain eut les deux. Ménez s'écroulait. L'arbitre donnait très gentiment un coup-franc que Marquinhos convertissait en but, bien aidé par la remise de la tête de Verratti "il faut être honnête, je pense que la faute n'est pas flagrante mais elle vient nous récompenser d'une première période que nous avons globalement dominée" appréciait Laurent Blanc.
Menant à la pause, Paris se dirigeait sans forcer vers la tête de la L1. Son jeu n'était toujours pas flamboyant mais ça suffisait aux hommes de la Capitale qui bénéficiaient d'une nouvelle erreur d'appréciation de Mr Enjimi qui désignait le point de penalty après que Lucas se soit écroulé après un tacle régulier de Spajic. Cavani prenait le ballon, le posait et prenait dans la foulée Ali Ahamada à contre-pied. L'Uruguayen, le regard plein de détermination en direction du public, inscrivait son quatrième but de la saison en Championnat, encore loin des sept réalisations de Falcao mais dans la course pour le titre, plus honorifique que significatif, de meilleur buteur "je veux marquer le plus de buts possible pour aider l'équipe. Je ne fais pas attention aux autres. Il y a plus de densité de talent à Paris donc il y a beaucoup de joueurs qui marquent. Moi, j'essaye juste d'apporter ce que je sais faire" précisait l'ancien Napolitain. Ce qui met encore plus en perspective le poids de Cavani et d'Ibrahimovic dans le jeu parisien. Sans ces deux-là, Paris semble éprouver les plus grandes difficultés à se montrer dangereux. Pourtant, Paris aura besoin de tous ses joueurs pour bien négocier la grosse semaine qui se présente devant le PSG. D'abord la réception du Benfica mercredi en Ligue des Champions qui donnera un peu plus d'indices sur le niveau réel des Parisiens en ce début de saison. Puis les Parisiens fileront à Marseille dimanche soir. Laurent Blanc a déjà annoncer qu'il visait deux victoires. Pour cela, il faudra hausser un peu le niveau de jeu global mais on peut compter sur Paris et sa capacité de se sortir de toutes les situations... | | |
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