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Contes de fées cruels (2)

La seconde partie des contes cruels. La guerre est-elle vraiment nécessaire ? Et si Alice n'était pas tombé au pays des merveilles, mais dans un monde rempli de zombies ? Quand on trahit un être divin, il faut savoir en payer le prix... Des petits contes cruels, où le mot bonheur n'existe pas...


Le Damné

Ryan était seul à présent. Il s'était recueillit sur la tombe de la jeune fille qu'il avait aimé et qui avait été tuée la veille dans l'attaque de leur village. Le jeune homme n'oubliera jamais cet instant. Il vivrait en lui jusqu'à ce qu'il pousse son dernier souffle.
Elle était à ses côté, il venait de lui demander de l'épouser. Elle allait lui répondre quand ils sont arrivés, armés jusqu'aux dents. Les démons frappaient à l'aveuglette, tuant tout ceux qui se présentait face à eux. Elle avait eut le malheur d'être là. Elle était tombée près de lui. Et Ryan avait tué tous ceux qui se trouvaient là sur le coup de la folie.
Un véritable carnage.
Il avait pris sa décision désormais. Il vivrait pour détruire les hordes de démons qui pullulaient à travers la contrée.

Le voyage de Ryan dura des jours, puis les jours devinrent des semaines. Et telle la grande faucheuse ordonnant la vie et la mort, il tuait tout les démons qui se trouvaient sur son chemin. Peut importe, homme, femme, vieillard, enfant... Pas un seul ne devait échapper à sa folie vengeresse.
"Tu vas me tuer moi aussi ?"
C'était les paroles d'un petit garçon, un démon dont Ryan venait de tuer les parents.
"Oui... Toi aussi, je vais te tuer... "
Le petit garçon se rapprocha de lui.
"S'il vous plait, avant de me tuer, racontez-moi pourquoi vous êtes devenu celui que vous êtes aujourd'hui... "
Ryan rangea son épée, et s'assis auprès du petit garçon. Il lui raconta tout, du début à la fin, le massacre auquel il avait assisté, la mort de sa bien aimée. Le démon s'était endormit près de lui, sans méfiance. Ryan l'observa de longues minutes, sans bouger, silencieusement. Puis il avait prit sa décision. Il sortit son épée de son fourreau et l'égorgea. Le petit démon n'avait pas souffert, du moins le souhaitait-il au plus profond de son cœur. Il prit son corps sans vie et le déposa près des cadavres encore chaud de ses parents. Ryan pria, chose qu'il n'avait pas fait depuis très longtemps, puis se remit en quêtes d'autres démons à exterminer.


Alice au pays des zombies

Alice se réveilla doucement. Elle se leva et traversa la chambre jusqu'à la fenêtre d'où provenait la lumière du jour. Le soleil était haut dans le ciel, et la jeune fille ne savait pas depuis combien de temps elle s'était endormie. Au dehors, tout semblait désespérément vide. La ville n'était déjà pas bien vivante en temps normal, mais là, c'était encore pire. Alice soupira longuement et descendit au rez-de-chaussée.
"Papa ? Maman ?"
Aucune réponse.
La jeune fille sentit sa tête lui faire atrocement mal d'un seul coup. Comme si quelqu'un lui enfonçait un couteau à l'intérieur pour la faire souffrir. Alice tomba à genoux sur le sol, la tête entre ses mains. Elle souffrait le martyr.
Puis, plus rien.
Soudainement, la douleur était partie comme elle était arrivée. Lentement, la jeune fille se releva, et sortit au dehors pour prendre l'air.
Personne.
Les rues étaient vides. Alice se mit à marcher au gré de son envie, arpentant les ruelles. Mais il n'y avait personne. Pas un chat. Au bout d'un moment, la jeune fille s'arrêta tout net. Là bas, derrière le banc, quelque chose avait bougé.
"Il y a quelqu'un ?"
Pas de réponses encore une fois. Au fur et à mesure qu'elle se rapprochait, elle entendait un grognement des plus étranges. Jusqu'à se retrouver face à face avec...
"Aaaah !"
Alice avait hurlé d'un seul coup. La créature s'était relevée, sentant la chair fraîche de la jeune fille qui rebroussa chemin en courant, les larmes aux yeux. Arrivée dans une petite ruelle, elle se laissa tomber contre le mur de pierre et pleura silencieusement.
Elle n'y comprenait rien.
Depuis qu'elle s'était réveillée, ses parents avaient disparut, la ville semblait abandonnée et maintenant elle était poursuivit par une créature dont elle pensait qu'elle n'existait pas.
Un zombie.
Un bruit se fit entendre près d'elle. Alice se releva, tremblante. Un peu plus loin, ils étaient quatre ou cinq, elle n'était pas sure. Doucement, elle se faufila au fond de la ruelle. Ils se rapprochaient, ils la sentaient.
Une impasse.
Elle était prise au piège. Bêtement.
Alice tomba à genoux sur le sol, les larmes aux yeux. Alors elle allait mourir comme ça ? Dévorée par une horde de zombies avide de chair fraîche ? Ils allaient se battre pour lui arracher ses entrailles ? Alice tressaillit à cette idée.
Les grognements se rapprochaient de plus en plus. La fin arrivait à grand pas, et la jeune fille ne savait pas ce matin là que tout ce passerait ainsi. Si seulement elle l'avait su...

"Est-ce que tu veux un coup de main ?"
Alice leva les yeux vers le balcon d'où provenait la voix. Un peu plus haut, au deuxième étage d'un immeuble, un jeune homme l'observait. Il devait avoir à peu près le même âge qu'elle. Face à elle se trouvaient maintenant les créatures sans vie... La jeune fille hurla :
"Je vous en supplie, aidez moi !"
Un large sourire aux lèvres, l'inconnu avait enjambé le balcon pour retombé près d'elle. Alice n'en croyait pas ses yeux. Il venait de sauter une hauteur de deux étages et n'avait pas une seule égratignure. Il s'était mit face à elle, laissant les morts vivants s'approcher lentement. Puis Alice ferma les yeux lorsqu'il se jeta sur eux. Elle entendit des bruits d'os qu'on craque, de membres qu'on arrache, de gargouillements inaudible... La jeune fille pensait qu'il était mort, et que s'en était finit d'elle aussi.
"Est ce que ça va ?"
Alice leva ses grands yeux remplis de larmes vers le jeune homme. Il n'était pas blessé et semblait en pleine forme. Elle acquiesça doucement en hochant la tête lentement de haut en bas. Il continua :
"Tu ne devrais pas rester toute seule ici... Il y a de grande chances pour que tu te fasses bouffer n'importe quand. Que dirais tu si je devenais ton garde du corps ?"
Alice se jeta dans ses bras en pleurant toutes les larmes de son corps. Il lui chuchotait doucement à l'oreille :
"Calme toi, tu risque d'en faire revenir d'autres... "
Puis elle le suivit sans émettre aucune résistance.

Il n'avait pas de nom. Il s'était réveillé, comme elle, dans un monde remplis de créatures avide de chair fraîche. Il sembla vivant, mais quelque chose fait que les morts vivants n'essaye pas de le dévorer comme Alice. La jeune fille se sentait seule dans ce monde bouleversé, mais elle avait désormais un allié sur qui elle pouvait compter.


Mourir dans tes bras

Il n'y a rien ni personne pour reprendre en main le destin de tout ces hommes qui se battent un peu plus chaque jour pour survivre face à l'invasion des démons.

Le petit village de Kyndard était dévoré par les flammes incandescentes. Tanis et Eastelle observaient le massacre de loin. Il leur fallait fuir s'ils voulaient continuer à vivre.
Mais que signifiait vivre dans ce monde sans cesse en guerre ? C'était l'équivalent de l'enfer, et les deux jeunes gens le savaient depuis si longtemps... Tanis avait proposé de fuir très loin, dans d'autres contrées, Eastelle avait accepté. Tout deux s'étaient mit en route...
Trop tard, malheureusement. Le village venait d'être attaqué, les pillards massacraient hommes, femmes et enfants. Tanis et Eastelle avaient vu au loin un petit garçon offrir sa gorge au couteau que tenait l'un des pillards. Il tenait dans ses bras le cadavre de sa petite sœur. Eastelle fermait les yeux pour ne pas voir se qui suivait. C'était horrible. Tanis l'avait prise par le bras et tout deux s'était mit à courir pour fuir cet enfer. C'est alors qu'une flèche avait atteint le jeune homme en plein cœur. Tout était devenu noir autour de lui, et il sombra dans les bras de la jeune fille en pleurs.

Le vide. Il n'y avait que du vide autour de Tanis. Il était mort, il le savait... Eastelle, il voulait savoir ce qui lui était arrivé. Face à lui se trouvait une lueur bienveillante. Le jeune homme s'était avancé vers elle, et ouvrit les yeux d'un seul coup.

Le soleil brillait et Tanis se releva, touchant sa poitrine, n'y sentant pas cette douleur atroce qui l'avait fait sombrer dans l'inconscience. Peut être était ce le paradis ? Une rivière coulait non loin de là, et il s'y regarda. Tanis ne se reconnut pas dans le miroir de l'eau. Ses cheveux étaient devenus blanc comme la craie, sa peu, autrefois si claire, était devenue sombre comme le charbon. Il était devenu un démon. Alors il s'était mit à courir, sans se soucier où il allait.

Après plusieurs jours, il s'arrêta dans un petit village. Personne. Les rues étaient désertes.
"Ils ont peur de moi, c'est normal... "
Il vit au loin, près d'un ruisseau, une jeune femme qu'il reconnut aussitôt.
"Eastelle ?"
Elle se retourna vers lui et pris peur.
"Comment peux-tu connaitre mon nom démon ! L'exterminateur est dans les parages, tu devrais fuir d'ici !"
"Eastelle... Rappelle-toi... Le village qui brûlait... On fuyait tout les deux cet enfer... Et je suis mort... Cette flèche... "
"Tanis ?"
Mais le jeune homme ne pu continuer. Une épée lui avait traversée le corps et son sang se vidait par flots sur le sol. Tanis mourut une seconde et dernière fois dans les bras de la jeune femme qu'il aimait. Eastelle regarda l'exterminateur dans les yeux, les larmes coulaient le long de son visage déformé par la tristesse.
"Vous ne semez que mort et tristesse autour de vous, exterminateur... Êtes-vous pourvu de sentiments au moins ?"
Sans la regarder, l'exterminateur lui avait répondu :
"Celui qui ressens des sentiments est l'être le plus malheureux du monde. J'ai appris à les abandonner il y a bien longtemps... "
Il essuya son épée pleine de sang et laissa la jeune fille seule avec sa tristesse.


Amour maudit

Enfin Konrad avait consentit à nommer Krysha mercenaire. La jeune femme était plus que ravie quand il lui avait annoncé la nouvelle ce matin là. Malgré son apparence frêle, Krysha savait manier sa hache à deux mains avec rapidité et dextérité. Son mentor, Konrad, était un ancien chevalier de la garde royale d'Endahar. A présent, il s'occupe de diverses missions au sein du royaumes, car monstres et démons errent encore dans ces contrées.

Il y a trois ans, il avait perdu un œil en sauvant Krysha d'une attaque de démons. Elle s'en voulait depuis ce jour là, et elle avait décider de devenir comme lui, aussi forte, pour le protéger. Il l'avait initié aux arts du combat, et après toutes ces années d'efforts, il l'avait enfin reconnue comme son égal.

Leurs première mission en duo devait être des plus simple : ils devaient débusquer des gobelins d'une ancienne tour qui commençait à sombrer en ruines. Après les avoir exterminés, la jeune fille eut le malheur de toucher une porte maudite. C'est alors que ce libéra le roi démon, celui là même contre lequel Konrad s'était battu dans sa jeunesse. Et l'homme savait que le sacrifice pour le sceller était terrible.

Le roi démon s'empara de Krysha, il lui dévorait son âme lentement... Il lui raconta toute la vérité tout en la faisant souffrir : elle était la fille de celui qui l'avait sceller, et en la tuant, plus personne ne pouvait se mettre sur son chemin.
Les larmes aux yeux, Krysha demanda à son mentor de faire son devoir. Celui qu'il avait déjà accompli il y a très longtemps. Alors l'homme se jeta sur la jeune femme, lui transperça le cœur ainsi que celui du roi Démon.

La paix était revenue définitivement dans la contrée d'Endahar, mais pas dans le cœur de Konrad, qui avait mis fin aux jours de la personne qu'il chérissait le plus au monde...


Divine trahison

Johrind était une petite contrée sans histoires. Les guerres avaient cessées depuis longtemps et la paix régnait. On racontait que des créatures divine vivaient dans les forêts, et que ceux qui les apercevaient auraient leur bénédiction éternelle.

Glendwall ne croyait pas à ces sornettes. Les gens du village lui avait dit qu'il finirait par être maudit si il continuait à penser de cette manière, mais le jeune homme s'en moquait éperdument. Il avait beau fouiller les bois et les forêt des environ, il n'y avait pas de traces de créatures divine.

Jusqu'au jour où il fit la rencontre de Soarë.

Soarë était un elfe, l'un des derniers survivant de cette race. Très vite, ils sympathisèrent, et dans le village, il se murmurait que Glendwall était sous la protection d'un être divin. Dès lors, plus personne ne voyait le jeune homme comme avant. Aussi ce dernier se permettait-il certaines choses...

Un soir, Kaléria, une jeune fille du village, fut retrouvée étranglée au bord d'un chemin. Comment la jeune fille avait-elle pu mourir de la sorte ? Glendwall savait, disait-il, qui avait fait une chose pareille. C'était Soarë qui avait mit fin à la vie de la malheureuse car il était jaloux de l'amour qu'il lui portait. S'en était trop pour les villageois qui prirent le chemin de la forêt, armés de torche et de lames.

Glendwall ne manifesta aucune émotion face à son ami qui ne comprenait pas ce qui se passait. Lorsque Soarë implora sa pitié, Glendwall fit la sourde oreille. Les villageois discutaient de la sentence à adopté, les deux amis se regardèrent droit dans les yeux, silencieusement. L'un était remplis de haine, l'autre de colère.

Et lorsque l'on brandit la hache au dessus de la tête de l'elfe, celui ci maudit Glendwall par trois fois. L'arme retomba lourdement et la tête de Soarë roula sur le sol, les yeux grand ouvert, contemplant celui qui l'avait trahi.

La malédiction se réalisa le lendemain matin : Glendwall s'était tué en tombant du haut d'une falaise.


A en mourir...

Zeik détestait les humains malgré le fait qu'il appartenait à cette race par son père.
Son père...
Il jura en y repensant. Un humain qui avait profité de sa mère, une nuit, et qui l'avait laissé là, seule avec cet enfant dans son ventre. Cet enfant, c'était lui. Il avait grandit, et sa haine envers les humains avec lui. Elle avait atteint son paroxysme le jour où sa mère avait été tuée par des pillards humains.

Depuis qu'il était devenu chasseur de monstres, il refusait catégoriquement de faire équipe avec un humain.
"Va te faire voir Roth !"
Zeik avait hurlé. Le dénommé Roth, un demi elfe lui aussi, n'avait pas bougé.
"Ecoute Zeik, il serait suicidaire que tu y aille seul. Ce dragon te tuerais comme on briserait une brindille. Il te faut un partenaire pour cette mission, et c'est pour cela que j'ai choisit Ys... "
"Si c'est un humain... "
"C'est une humaine... "
"Une femelle en plus ? Tu veux que je t'étripe Roth ?"
"C'est ça ou alors tu vas chercher des missions ailleurs Zeik... "
Refoulant sa rage, il accepta.

Le lendemain, Ys l'attendait déjà au point de rendez vous. Le regard de la jeune femme était remplis de rage en le voyant.
"Si on m'avait dit que je ferai équipe avec un elfe, j'aurais refusé... "
"Pareil pour moi, maudite femelle... "
En vérité, Zeik était troublé par la jeune femme qui le fusillait du regard.
"Et bien l'elfe, il serait peut être temps que nous allions mettre une trempe à ce dragon... Même si j'aurait pu le faire seule... "
Zeik n'avait pas répondu et l'avait suivie dans les profondeur de la grotte du dragon. Ils n'avaient pas marché très longtemps que ce dernier se trouvait face à eux. Les deux chasseurs de monstres se tenaient près à en découdre. Armés, ils foncèrent ensemble sur la bête. Le combat était terrible, et malgré les nombreux coups portés, le dragon ne faiblissait pas. Ys tomba sur le sol, blessée. Elle allait être tuée. Tendit que le dragon se rapprochait dangereusement d'elle, Zeik lui enfonça son épée dans l'arrière du crâne. La bête se débattit quelques instant avant de tomber au sol, sans vie. Ys se releva brusquement.
"Pourquoi m'avoir sauvée ? Je croyais que tu détestait les humains ?"
Zeik s'était approcher d'elle et leur visages se faisaient face.
"Je te hais, petite femelle... "
Puis il déposa un baiser sur ses lèvres. Ys recula, les yeux agrandit pas la surprise. Zeik, un grand sourire aux lèvres, murmura comme pour lui même :
"Un elfe qui déteste les humains et une humaine qui déteste les elfes... Un couple infernal !"
Il se mit à rire, la première fois depuis bien longtemps.
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Re: Contes de fées cruels (2)
Posté par jacquesv le 30/11/2009 13:44:44
crayonne,
Idée excellente! :)
Re: Contes de fées cruels (2)
Posté par crayonne le 30/11/2009 09:51:41
Merci beaucoup. J'ai quelques textes plus long en rab, je les posterais un de ces quatre, pourquoi pas ?
Re: Contes de fées cruels (2)
Posté par nefertari le 28/11/2009 21:18:13
j'ai lu les trois articles que tu as fait, j'aime beaucoup ton écriture. Tu devrais essayer d'écrire une histoire plus longue, je suis certaine que ce serait bien. En tout cas, je serai la première à la lire.
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L'auteur : Crayonne La raconteuse d'histoires
41 ans, Versailles (France).
Publié le 28 novembre 2009
Modifié le 24 novembre 2009
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