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Contes de fées cruels (3)

Une princesse amoureuse de son valet, une mère qui se sacrifie pour son enfant, une fille qui transforme les personnes qu'elle aime en poupée... Bienvenue dans la troisième partie des contes cruels !


Ne pleure pas Azel

Encore une fois, elle pleurait. Toutes les larmes de son corps ne pouvaient se tarirent. Depuis la mort de sa mère, la princesse d'Eyarith subissait presque tout les jours les assauts outrageux de son père. Elle passait la plupart de ses journées à pleurer dans sa chambre, sous les yeux tristes et bleu de Yan, son valet.
Une fois de plus, le roi l'avait prié de sortir de la chambre. Une fois de plus, il avait vu les yeux agrandit par la terreur de la jeune fille. Alors Yan s'était juré que se serait la dernière fois.

Cette nuit là, alors que la lune était caché par de noirs nuages, ils avaient prit la fuite tout les deux. Fuir cet enfer pour Azel, et fuir la tyrannie du roi pour Yan.
Hélas, mille fois hélas...
Ils furent rattrapés et leur escapade n'avait durée que quelques heures. Azel fut enfermée à double tour dans sa chambre. Et elle pleurait à nouveau toute les larmes de son corps. Yan avait été emmené dans les cachots. Il fut torturé de mille et une façon différente, le roi prenant plaisir à le voir souffrir. Au bout de trois jour, il fut condamné à être pendu à midi. Yan n'avait rien dit. Il était beaucoup trop épuisé par les multiples souffrances qu'on lui avait infligé. Il se contenta de lever la tête, les yeux triste et bleu. Il repensa à la douce princesse Azel.

Le roi alla retrouver cette dernière dans sa chambre, et après lui avoir fait subir à nouveau ses outrages, il lui annonça la mise à mort de son valet. Cette fois ci, contre toute attente, la princesse d'Eyarith ne versa pas une seule larme.
Comme il en avait été décidé, Yan fut pendu à midi, sous un magnifique soleil. Ses dernières pensées étaient pour sa princesse. Et lorsque le roi fut assuré que le valet n'était plus qu'un cadavre, il monta dans la chambre de sa fille pour lui annoncer la nouvelle. Il tourna doucement la poignée, et ce qui l'attendait le pétrifia de surprise.
Face à lui se balançait au bout d'une corde, le corps sans vie de la princesse Azel.


Le chasseur

Loup Garou. Une malédiction qui force certaines personne à se transformer les nuits de pleine lune.

Dans le petit village de Habënd, on raconte que pendant ces nuits, un loup garou sévit et tue ceux qu'il croise. Tout les habitants restaient sur leur garde pendant la pleine lune. Ryan et Selia étaient fiancés depuis presque deux ans. Le jeune homme partaient tout les soirs de pleine lune, dans l'espoir d'attraper le loup garou et de mettre fin à ses agissements. Il voulait détruire la bête, cette abomination engendrée, disait-il, par le mal. Et comme à chaque fois, Selia s'inquiétait pour lui.

Las d'attendre son aimé, elle décider d'aller chasser la bête elle aussi. Armée d'un fusil aux balles d'argent, seul souvenir de son père défunt, qui avait été à moitié dévoré par la créature, la jeune fille s'aventura seul dans la forêt alentour. Elle serra contre elle son arme lorsqu'il entendit son hurlement. Puis le loup garou apparut face à elle, énorme, imposant. Il s'approcha doucement de Selia. Cette dernière arma, visa et tira. La bête hurla de douleur avant de retomber lourdement sur le sol.

Et quand la jeune fille s'approcha de la forme humaine, inerte, elle la reconnue immédiatement.

C'était Ryan.


La reine des poupées

Dans la lointaine contrée d'Ertach, une légende racontait qu'une famille de sorciers possédaient l'étrange pouvoir de changer les êtres humains en poupée. Elynaë était la seule survivante de cette illustre famille qui, au fur et à mesure que le temps passait, était chassé par les êtres humains. La jeune fille vivait donc dans les bois, à l'écart des hommes, appréciant sa solitude.

Mais la solitude, dont elle adorait la compagnie, s'éclipsa le jour où un jeune homme perdu lui demanda le gîte et le couvert. Wynden était un chasseur réputé dans son village, mais il s'était perdu dans les bois sombre où habitait Elyndaë. Cette dernière lui accorda le peu dont elle disposait. Wynden repartit le lendemain, la remerciant chaleureusement. La jeune fille en eut le cœur tout retourné. Elle souhaita secrètement qu'il ne revienne jamais.

Quelques jours plus tard, il était là, à nouveau. Le cœur d'Elyndaë s'emballa. Elle savait qu'elle n'avait pas le droit, que la malédiction de sa famille condamnait tout ceux qu'ils aimaient. A peine s'était-elle avouée dans son fort intérieur qu'elle aimait le jeune homme que Wynden se changea en poupée de chiffon. La malédiction venait à nouveau de faire une victime.


La fin d'un monde

La forteresse de Gürundël était réputée dans le royaume pour être imprenable. Située à l'extrême nord, elle bravait les tempêtes de neige et les vents glacées tout au long de l'année.

A l'intérieur de cet endroit sinistre et inhospitalier avait grandit la jeune Aleen. Lorsqu'elle était née, un oracle avait prédit qu'elle serait l'élue, la seule capable de sauver la race humaine face aux hordes démoniaques du roi Cornu. Ce dernier pillait et massacrait jour après jour les villages et les citées des humains.

Aleen avait donc été éduquée pour éradiquer le fléau. Elle possédait une force peu commune pour une enfant de seize ans, savait parler aux animaux et manier les quatre éléments.

Le roi Cornu avait entendu parler de l'Elue et avait décider de partir à sa rencontre. La forteresse fut prise d'assaut par les armées démoniaque et Aleen fut sommée de se réfugiée dans la grande tour. La jeune fille aurait voulut aider, mais on le lui avait formellement interdit. Elle attendit, enfermée, que les bruits de la bataille cessent enfin. Puis la porte de fer s'ouvrit. Dans l'encadrement de la porte se tenait le roi Cornu, imposant dans son armure noir comme l'ébène. Aleen se releva, fière, et sortit son épée, prête à se battre. Alors le roi Cornu s'agenouilla devant elle. Il avait enfin retrouvé sa fille et, ensemble, ils allaient régner sur le monde.


Sacrifice

Meredith courait à travers les ruelles entourées par les flammes, tenant la main de son fils, Lionel.

Ce matin encore, Beowülf était un village comme tout les autres. Il n'aura fallut qu'une seule nuit pour que le chaos s'installe et qu'il soit mit à feu et à sang. Des pillards étaient venus. Ils tuaient pour s'amuser, peu leur importait ceux sur qui tombaient les coups de lames. Homme ou femme, enfant ou vieillard... Ce qui comptait, c'était de tuer.

Lionel trébucha, entraînant sa mère avec lui. C'est à cet instant qu'ils furent rattrapés. Meredith serra son enfant contre elle tendit qu'ils riaient. Elle les suppplia de leur épargner la vie, à elle et à son enfant. Elle pleurait toutes les larmes de son corps.

L'un des pilleurs lui tendit un poignard couvert de sang. Il lui laissa le choix : elle devait tuer son fils pour avoir la vie sauve, ou ce dernier devait la tuer pour continuer à vivre. Meredith mit le poignard dans les petites mains de Lionel qui pleurait. Elle lui avait sourit, elle lui avait dit qu'il devait le faire pour elle et pour lui. Alors, en larmes, Lionel avait accepté et accomplit le geste fatal. Sa mère tomba, et baignait dans son sang.

Les pilleurs riaient en le voyant s'accrocher au cadavre de celle qui l'avait mise au monde. Puis l'un d'eux l'égorgea sans préavis, laissant là, au milieu des flammes de cet enfer, la mère et l'enfant.
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L'auteur : Crayonne La raconteuse d'histoires
41 ans, Versailles (France).
Publié le 29 novembre 2009
Modifié le 24 novembre 2009
Lu 1 522 fois

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