 | Crèvecoeur : La Rose noireIntriguant, efficace, enlevé, Prométhée est le premier volet d'une trilogie particulièrement stimulante, qui signe l'arrivée chez Casterman d'un duo d'auteurs à suivre de très près... "Quatre jours se sont écoulés depuis la capture de Prométhée, alias Vranken. Vrai coupable ou authentique victime, comme le pense le commissaire Bury ? La pression est énorme sur les épaules des policiers. L'opinion publique est partagée entre ceux qui admirent Crèvecoeur, surnom que la presse attribue à ce tueur qui ne s'attaque qu'aux riches, et ceux qui voient en lui l'ennemi de la nation. Bury se refusant à inculper Prométhée, il se voit lancer un ultimatum par sa hiérarchie : il dispose de trois jours, jusqu'aux funérailles des victimes, pour trouver un suspect digne de ce nom, ou il est dessaisi de l'affaire. Le compte à rebours est lancé, d'autant plus haletant que se lève une seconde vague de meurtres. Dans l'ombre, le vrai Crèvecoeur a décidé de reprendre l'initiative, tandis qu'à Anvers débarque la Rose Noire, pulpeuse meurtrière tout juste arrivée des États-Unis... " (Présentation Casterman)
L'année dernière, la collection Ligne Rouge inscrivait un nouveau polar, Crèvecoeur, dans son catalogue déjà bien fourni. Après un premier album prometteur, les auteurs poursuivent leur récit tambour battant avec La Rose noire. Bien qu'elle soit signée par deux nouveaux arrivés chez Casterman, cette série comporte bon nombre de topos du genre du polar : complot au sein d'une société secrète, assassinats en série, le personnage particulier du commissaire, guéguerre entre les différents services de police etc. Les auteurs exploitent également une deuxième veine, celle du fantastique, pour pimenter le scénario. Le tout est en effet mâtiné de surnaturel qui rend encore plus mystérieux les crimes commis.
La particularité de cette nouvelle série tient dans sa touche d'humour. Le scénariste joue sur le tandem du commissaire Bury et de son acolyte. Leur caractère si différent est la source de bons mots, de dialogues vifs. Au final, les auteurs nous offrent une un scénario riche, qui ne laisse aucun temps mort au lecteur et qui promet encore bien des rebondissements au vu des dernières planches.
Comme le premier album, La Rose noire, se démarque également par son graphisme particulier. Nicolas Duchêne dépeint une ambiance sombre qui colle parfaitement au récit. Il fait également preuve d'une très grande maîtrise pour rendre différentes expressions. On regrettera quelques fois l'encrage trop épais notamment au niveau des visages. Le tout est néanmoins de très bonne facture et procure une lecture très agréable.
Série : Crèvecoeur
Titre : La Rose noire
Auteurs : Martin DUCHENE, Nicolas DUCHENE
Editeur : Casterman
Collection : Ligne Rouge | | |
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