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David & Goliath : première publication, premier roman

Un roman... Une passion de poésie, de proses et de lettres... De l'amour... De la folie. N'hésitez pas à m'écrire, j'aimerais beaucoup recevoir quelques retours... Pour la petite histoire, à 24 ans, une chance, mon premier roman "David & Goliath" est publié. Après avoir passé des mois à lire régulièrement quelques articles, je souhaitais vous le présenter en un court extrait...


Ce roman est un premier pas, un premier succès, une première surprise surtout. Je travaille depuis longtemps en tant qu'auteur pour de jeunes artistes, plus d'un quinzaine (peut-être le sujet d'un autre article dans quelques mois, qui sait :)) Lorsque ce roman et récit a intéressé mon éditeur actuel, je n'espérais plus vraiment de publication, ayant accepté le caractère "légèrement" personnel de cette oeuvre et à quel point sa structure était particulière, tellement qu'un éditeur aurait dû prendre un peu de risque pour se lancer... Mon éditeur l'a fait. Un petit merci quand même.


Petite présentation des Editions Le Manuscrit sur leur site web :

"Gwennaël Tristan Houdayer signe ici son premier roman de jeune auteur dont la propre vie s'articule comme ses personnages autour de la passion, celle de l'écriture, qu'il s'agisse de ce roman, de nouvelles, poèmes ou chansons. Chaque détail compte, chaque événement de sa propre vie ou de l'environnement.

Il y a encore tant à découvrir, ressentir, exprimer, peindre en mots, écrire à la voix, murmurer et crier de la main..."


David & Goliath

En partie autobiographique, mais encore plus le résultat d'un travail de poésie au premier abord, puis de prose afin de tisser l'histoire, "David & Goliath" est sorti comme une libération et comme une envie insaisissable de continuer à écrire sans cesse... Toujours... Et encore...

"Un garçon ne peut tomber amoureux d'un autre garçon... Pourtant j'avance et je nous vois, parler, s'aimer, embrasser nos lèvres qui déjà se mêlent... "
Derrière la couverture glacée de "David et Goliath D&G", tout au long de pages noires et blanches, deux cœurs battent, la passion y éclate et l'amour y sème quelques graines. Voici une histoire d'amour parmi tant d'autres ; un récit agrémenté de poèmes directement soutirés aux sentiments les plus purs, les plus nus.
Deux personnes se rencontrent, se dévoilent, s'aiment jusqu'à la fusion, se déchirent ; alors le rêve et la réalité se confondent et s'embrouillent au sein de l'esprit de l'amoureux si exacerbé... Simplement empli du plus beau sentiment, et du plus poignant, l'amour. "


Une rencontre

Couché tout contre lui, il se sent si bien, un souffle étrange au creux du torse, comme s'il apprenait enfin à respirer correctement, à vingt-trois ans. Cela le repose et l'excite dans le même temps. Il regarde le jeune homme les yeux fermés, ils ont discuté pendant quelques semaines, ils se sont séduits en repoussant les faux espoirs si souvent déçus par le passé, se forçant à penser : "Tu ne le connais pas, un mythomane de plus, ça arrive tellement souvent sur Internet". Tellement peu de gens intéressants, il est vrai, tellement d'obsédés du sexe, tellement peu d'étincelles qui permettent de s'envoler et de respirer un air enfin pur, loin du confinement de la pièce, du clavier, de l'écran et de sa mini caméra... Et le hasard d'une page de dialogue privé, quelques mots envoyés les ont attirés, hasard du temps et de l'instant, destinée de deux âmes faites pour se reconnaître. Hier, en face à face, les images quelques peu figées des deux caméras, laissant juste assez de mystère aux traits pour donner l'envie de se déplacer sur des kilomètres, ont pris forme aux yeux des deux protagonistes, agréables formes. Loin de leurs deux vies respectives, ils ont marché ensemble dans cette jolie ville de Chartres, toute en travaux, une horreur pour la voiture, un délice à pied, jusqu'à la cathédrale dont le frais intérieur les a mis en sécurité alors qu'ils faisaient tous les deux connaissance, juste après avoir déposé leurs affaires à l'hôtel où ils se sont enlacés à la fenêtre. David et Goliath, étonnés de leur audace respective. Et la cathédrale... Cette cathédrale que David admirait enfant, à l'arrière de la voiture de ses parents, insistant chaque fois pour qu'ils le réveillent sur le chemin des vacances afin qu'il l'admire, émerveillé, des hauts de Chartres. Et Goliath devant la fenêtre, et lui... Tendrement par l'arrière, il l'a pris dans ses bras, s'y est reposé quelques secondes. Leurs regards se sont alors réellement croisés, pas de timidité polie, juste les deux âmes connectées. Ils se sont embrassés, prise au cœur des deux côtés. Bien sûr, le début du vingt et unième siècle n'est pas encore idéal, David garde secrète son attirance homosexuelle, lui le jeune play-boy, le soi-disant tombeur de ces filles, aux yeux de ses parents, à la destinée toute tracée, n'a pas encore osé et ne sait pas comment, quand le faire ni s'il le fera un jour. A ces paroles, Goliath, confiant en cette force si propre à l'amour, qui se révèle tôt ou tard, lui a fermé la bouche d'un sourire puis d'un baiser, lui qui pense au "toujours" accepte le "laisse-moi du temps" qui lui est offert.


Désirs mutuels

Le présent pourpre


Offrir une rose...
De préférence une rouge plongée sur un lit de soie dans son enveloppe transparente,
A la fois calme et provocante.
Susciter un doux émoi,
Symbole d'un amour... Pour un autre.

Puis la précaution...
Tendrement glissée jusqu'au fond,
Tout au bas de la tige charnelle, piquante et dangereuse,
Et dont le bouton pourpre offre son fruit tendre et mystérieux,
Symbole d'un désir... Pour un autre.

Enfin de l'encens...
Vivement soufflé juste à temps ;
Puissant parfum enchanteur ;

Drogue si douce et tellement meilleure...
Au-delà de tout sentiment,
La provoquer patiemment ;

Pleine jouissance féerique...
Coule, s'écoule du bouton sur la tige,
Symbole d'une passion... Pour une autre.


Et que les corps se mêlent !
Tendrement... Violemment !
Sous le signe de la rose, rouge ;
Sous le signe de l'amour : désir et passion,
Tous se réunissent en un seul instant présent !


Les yeux enfiévrés, les sens enivrés,
Les bras se referment en une douce caresse...
Et une autre douce et si forte caresse envahit les corps,
Abondance exceptionnelle, juteuse et suave rosée douce-amère,
Elle laisse haletant... Désaltéré, voluptueux, apaisé et reposé, satisfait.


Deux corps doucement s'endorment...
Tendrement enlacés dans un charmant somme...


Une question

Aimer un homme ?


Qu'est-ce qui me dit que j'aime un homme ?
Comment un homme aime un autre homme ?
Du désir pour les corps masculin, j'en ai eu.
... Puis mes lèvres ont embrassé les tiennes...

Toujours, les femmes me faisaient apprécier leur lit.
Jamais je n'ai su aimer et voir, dans le temps.
Un soir nouveau, j'ai joui avec un homme.
Des mois plus tard, je t'ai aimé toi, un homme.

J'ai commencé à sécher la brume de mon esprit,
Et je nous ai presque aperçus ensemble, peut-être...
Mais comment voir et comment faire ?
Je pensais... "Courage... Non, je verrai plus tard... "


Aujourd'hui blessé, brisé par tes dents dures, je t'aime, je t'aimais, je ne sais plus ! Je m'éloigne et seul, je réfléchis sans personne à qui parler de nous, sans avis réel à compatir ni effleurer la compréhension de ma traversée, homme, femme, enfant, travail, avenir, que cela signifie-t-il à cette heure ? Quels désirs, quelles envies, quels besoins ?
Je souffre de tes appels laissés inquiets, en pleurs ! Je ne réponds pas, j'ai peur. Si cruel ce soit, je ne le veux pas. Préférer laisser aller, déchirant, cela l'est et le sera pour toi, et pour moi... Mais autant pleurer une bonne fois puis repartir... Un homme pleure aussi, un homme choisit aussi. Et il doit avancer, clopin-clopant, toujours il réussit !

Sache que...
Toujours tu resteras en moi,
Ton ailleurs, ta présence et tes mots...
Toi, le seul garçon qui me fait le plus vibrer,
J'embrasserai comme je t'embrasse... Ma femme, ou toi, mon homme.

Laisse-moi le temps, je suis perdu, je veux comprendre. Je sais, tu attends, je sais, tu crains la mort du "Nous".
Laissons couler nos vies séparées. Je ne peux te faire attendre, au risque négatif, laissons-nous partir et repartir, seuls, au risque de regretter. Je ne veux pas que tu souffres, et je veux moins souffrir.
Que vive la facilité car mon cœur a peur...
Ma vie blessée soutient ma raison. Oui, je me connais, je briserai de froideur nos vestiges amoureux. Je préfère effacer et partir en héros sacrifié.
Si tu m'aimes, laisse-moi partir...

Mais...
Qu'est-ce qui me dit que j'aime un homme ?
Comment un homme aime un autre homme ?
Du désir pour les corps masculin, j'en ai eu... Mais aimer...
... Puis mes lèvres ont embrassé les tiennes...

Je t'ai aimé, je t'aime, est-ce que je sais...


L'amour ou la folie

J'ai mal d'aimer


Je vis ma vie en velours d'or,
Je vois si près ton visage sourire,
La lune éclaire nos deux corps,
Ce rêve d'une envie de nos charmes...
Et je sens nos larmes au creux de moi, perçant mes yeux de regrets.
Et j'aime, si fort...


Dans mes bras, dans tes bras, toi en moi, enlacés !
Ne fuis pas, reviens-moi, reste-là, près de moi !
Dans tes bras, dans mes bras, moi en toi, aime-moi...

Et je rage, je tourbillonne de jour en jour, de siècle en siècle !
Tu penses : aller et oublier, dans les torrents tu t'es noyé !
Nos cœurs se meurent et tu as peur !
Et je rage, à en mourir... De toi...


J'avance et je nous vois
Parler, s'aimer, embrasser nos lèvres
Qui... Déjà se mêlent.
Je sens le parfum de nos corps... Et dis !...
Pour nous, les fous qui savent cet idéal, quand est-ce... Dis !
Que l'on s'aime pour vivre !...


Dans mes bras, dans tes bras, toi en moi, enlacés !
Ne fuis pas, reviens-moi, reste-là, près de moi !
Dans tes bras, dans mes bras, moi en toi, retrouve-moi enfin pour vivre !...


Et moi je rage, je tourbillonne de jour en jour, de siècle en siècle !
Tu penses : aller et oublier, dans les torrents tu t'es noyé !
Nos cœurs se meurent et tu as peur !
Et moi je rage, à en mourir, tu m'aimes sans moi, je meurs sans toi...
Dans mes bras, dans tes bras, toi en moi, enlacés !
Ne fuis pas, reviens-moi, reste-là, près de moi !
Dans tes bras, dans mes bras, moi en toi, aime-moi...


Et je pleure...
Je rêve...
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L'auteur : Gwennaël tristan Houdayer
42 ans, Tours (France).
Publié le 19 octobre 2006
Modifié le 11 septembre 2006
Lu 1 545 fois

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