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David Millar proprement

Depuis son retour dans le cyclisme après deux années de suspension, David Millar a enfin atteint son objectif de gagner une victoire d'étape sur le Tour de France.


Quand on parle de David Millar, on pense bien évidemment à sa suspension, durant deux saisons entre 2004 et 2006, pour dopage. On lui en parle souvent et on pourrait penser qu'il s'ennuierait ou qu'il s'agacerait de se rapprochement systèmatique. Et bien non ! David Millar s'est dopé, il a triché et il assume tout à fait ce qu'il appelle plus communément son "erreur de jeunesse". Depuis la honte qu'il a ressenti à être exclu du Tour de France, en 2004, la course qu'il cherrit tant depuis le début de sa carrière, il milite dans les équipes, notamment auprès des jeunes coureurs, pour expliquer comment lui est tombé dans le tourbillon inarrêtable du dopage. Mais c'est sur la route, là où il est encore le meilleur, qu'il voulait montrer à tout le monde que l'on peut gagner de grandes courses, réaliser de grandes choses juste avec le force des jambes.


Il est allé la chercher

Hier, sa victoire, c'est lui qui est venu la chercher. D'abord, il prit la bonne echappée qui était composée d'une vingtaine d'unités. Ensuite dans les deux grands cols de la journée, placés relativement loin de l'arrivée à Annonay, il a su, et surtout pu, garder la roue des meilleurs alors que le groupe s'éfritait au fur et à mesure que les kilomètres à forts pourcentages s'enchaînaient à la vitesse de l'eclair. Apres le second col important, lorsque le peloton emmené par la Team Sky relâcha peu à peu son étreinte pour laisser se groupe de cinq coureurs à plus de douze minutes, il savait qu'il finirait dans les cinq premiers de cette étape. Ceux qui connaissent un peu l'écossais sauraient qu'il se fout des places d'honneur. Cyrille Guimard, qui fit signer son premier contrat pro au jeune David en 1996, lui a appris que seule la victoire n'a d'importance. Dans ce groupe de cinq oú figuraient nottament Egoi Martinez, Robert Kiserlovski, déjà échappé la veille lors de la victoire de Pierre Rolland, ainsi que les deux coureurs français Cyril Gautier et le vététiste Jean Christophe Perraud, David Millar savait qu'en cas d'arrivée groupée, il serait imbattable au sprint donc sa stratégie était simple "rèpondre à toutes les attaques, être vigilant lors des petits passages de côtes". Il suivit cette tactique à la lettre. Dans le Col de troisième catégorie, il aurait pu être mis en difficulté car il etait peut-être le meilleur sprinteur du groupe des cinq mais il ne figurait pas dans les meilleurs grimpeurs. Mais ici, personne prit le risque d'attaquer à plus de vingts kilomètres de l'arrivée. Dans les dix derniers kilomètres, David Millar a eu beaucoup de travail à effectuer. D'abord, il a dù répondre, par deux fois, aux attaques du croate, Robert Kiserlovski. Mais surtout, il dut aller chercher Perraud lorsque celui-ci décida de prendre la poudre d'escampette dans les montées à 3% de moyenne qui menaient jusqu'à Annonay. Même lui l'avouera après la course "quand Perraud attaque, je suis vraiment à bloc. S'il avait accéléré une seconde fois, je n'aurais rien pu faire". Seulement Jean Christophe Peraud n'a pas attaqué et David Millar put tranquillement s'imposer au sprint car Peraud ne s'appelle toujours pas Cavendish. Ce même Cavendish que Millar devra protéger le jour de la course en ligne des Jeux Olympiques.
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L'auteur : Fruitier Manu
29 ans, Paris (France).
Publié le 24 juillet 2012
Modifié le 15 juillet 2012
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