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De l'argent au goût amer

L'équipe de France, championne olympique en titre du 4x100m nage libre, a donné sa première médaille au clan français. Même si le métal n'était pas celui attendu...


Lorsque Jérémy Stravius, Florent Manaudou, Fabien Gilot et Medhi Metella firent la tournée des médias, le discours se voulait positif "C'est une belle deuxième place. Faut pas oublier que nous sommes aux Jeux Olympiques et qu'une médaille c'est déjà très bien" confiait Stravius qui obtenait alors sa première médaille olympique. Avant d'être suivi par Fabien Gilot "On est deuxièmes derrière les Américains qui étaient vraiment très forts. C'est ce qu'il faut se dire. On a été battus par meilleur que nous donc il n'y a pas de regrets à avoir". Pourtant, ce n'est pas le même sentiment de relative satisfaction qui transiprait sur le podium quelques instants plus tard pendant le remise des médailles à voir la mine déconfite des quatre nageurs français devant écouter l'hymne américain à la place de la Marseillaise.


Un deuxième relais décisif

Forcément, il pouvait y avoir de la déception car la victoire de Team USA sur ce relais a des airs de fin de règne pour une équipe de France qui dominait l'épreuve depuis les Jeux Olympiques de Londres (un titre olympique, deux titres mondiaux et trois titres européens). Medhi Metella avait bien commencé le travail en donnant le relais en première position (48"08 départ arrêté) devant l'Américain Caeleb Dressel. C'est alors Fabien Gilot qui s'élance coté français avec face à lui le revenant Michael Phelps. C'est ici que tout se joue. Le multi-champion olympique va alors permettre aux Etats-Unis de prendre une avance considérable, le nageur marseillais ne parvenant pas à suivre le rythme de son adversaire "C'est vrai que Fabien ne fait pas un bon relais (48"20 lancé). C'est surtout dans les premiers cinquante mètres qu'il flanche alors qu'il a l'habitude de partir de vite. Mais si il est vrai que Fabien n'a pas été à son meilleur, il ne faut pas oublier le temps canon de Phelps (47"12) que personne n'attendait vu le peu de résultats que l'on avait sur lui cette saison sur la distance" expliquait Alain Bernard, champion olympique du 100m et vice champion olympique du 4x100m nage libre en 2008 à Pékin.
La course était déjà presque gagnée pour l'équipe américaine qui comptait plus d'une seconde d'avance à mi-course. Et malgré les deux derniers relais canons de Florent Manaudou (47"14 soit quatre dixièmes de mieux que son meilleur temps en 100m lancé effectué il y a deux ans à Berlin) qui récupéra près de six dixièmes et Jérémy Stravius (47"11) qui prit le troisième temps des engagés en finale, les Etats-Unis s'imposaient avec plus de six dixièmes d'avance.


Objectif Tokyo

Si la défaite n'est pas facile à digérer, c'est avant tout pour Fabien Gilot, trente-deux ans, que c'est le plus dur "J'arrive à la fin de ma carrière. J'ai fait quatre Jeux Olympiques, je suis présent dans ce relais depuis 2003 aux championnats du monde de Barcelone. Ces Jeux étaient mes derniers. Ca aurait été mieux de finir sur une médaille d'or mais on a donné tout ce qu'on avait. Et quand on voit la relève derrière, je me dis que cette équipe a vraiment un très gros potentiel".
Du potentiel, c'est sur que cette équipe en a. Bien sûr, il y a Florent Manaudou et Jérémy Stravius, deux des meilleurs engagés de la finale mais aussi Medhi Metella qui a parfaitement lancé la course. Sans oublier Clément Mignon, vice champion de France derrière Stravius, qui disputera les séries du 100m aujourd'hui et qui pouvait prétendre disputer cette finale du 4x100 à la place de Gilot, William Meynard qui nagea lors des séries et Lorys Bourelly dont le potentiel crève les yeux. Il se murmure déjà la mise en place d'un projet mettant au premier plan le relais avec des rassemblements plus réguliers et des entraînements plus spécifiques afin que l'équipe de France récupère leur titre de meilleur relai de la planète. La défaite de 2012 avait été une grosse claque pour la Team USA qui durant quatre ans travailla dans le but de reprendre le sceptre. Pourquoi pas inverser les rôles en 2020 à Tokyo ?
L'auteur : Fruitier Manu
29 ans, Paris (France).
Publié le 03 octobre 2016
Modifié le 02 octobre 2016
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