| Death : Individual Tought PatternsChronique de "Individual Tought Patterns" de Death...Individual Tought Patterns
1. Overactive Imagination
2. In Human Form
3. Jealousy
4. Trapped I A Corner
5. Nothing Is Everything
6. Mentally Blind
7. Individual Tought Patterns
8. Destiny
9. Out Of Touch
10. The Philosopher
Line-up :
Chuck Schuldiner- Chant/Guitare
Andy LaRocque- Guitare
Gene Hoglan- Batterie
Steve DiGiorgio- Basse
Voici le deuxième cd de Death sous l'ombre magistral de Chuck Schuldiner et de sa nouvelle formule death mélodique barré. Et c'est malheureusement ce cd qui prouvera un des derniers points culminant de Death, nettement plus heavy que "Human" (ceci est peut-être dû à l'arrivée du musicien Andy Larocque), c'est sûrement le disque de Death où les plus grosses libertés musicales ont été prises. On trouve sur ce cd le meilleur line up que Death eut connu avec toujours ce fascinant Steve Digiorgio qui s'équipe cette fois ci de sa fretless basse prêt à s'exprimer pleinement sur ce disque (les soli de basse de "The philosopher" sont bien là pour le prouver), aussi l'arrivée de l'excellent Hoglan aux fûts qui proposera un jeu beaucoup plus calibré puissant et à la fois fou que son prédécesseur, ses contre temps sont parfaits, sa double pédale monstrueuse et Blasts d'une maîtrise affligeant et puis pour finir il y aura Andy LaRocque qui ne se laissera pas bouffer par Chuck et proposera lui aussi des soli à faire pâlir.
Les titres ne sont pourtant pas très variés, et poursuivent la longueur d'onde de "Human", en proposant cependant moins de mélodie dans ses riffs et plus de complexité. Les structures sont plus complètes et se mélangent avec de nombreux changement de rythmes et contre temps barrés. "In Human Form" exalte parfaitement bien l'exemple de par sa pluie de soli extraterrestres qui mettent en valeur le génie de Andy LaRocque.
Ce disque est peut-être l'un des moins directs et plus complexes de Death, les techniques y sont variées et l'auditeur peut apercevoir de nombreuses variétés non pas à travers la totalité des chansons mais à l'intérieure de celles-ci. Les riffs les plus variés forment la lourdeur de la rythmique de "The Philosopher" ou bien la mélodie mielleuse de "Nothing is Everything".
Disons que ce disque a pris des éléments qui ne sont pas là pour rien, l'influence des musiciens se fait ressentir, le côté jazzy fou se fait hautement percevoir sur la basse de Digiorgio et sur la batterie variée et bourrée de surprise de Gene, on ressent aussi l'influence King Diamond dans les rythmiques et soli imposés par Andy LaRocque ; en gros ce disque est plus heavy et à la fois plus lourd que Human.
Mais il n'y a pas à s'inquiéter la beauté des riffs est toujours présente et les plus beaux atouts sont présents pour percevoir le génie de Death, prenons exemple sur l'intro complètement barrée de "Trapped In A Corner" ou sur le démon d'apesanteur qui constitue "Nothing Is Everything".
La production n'est pas là pour enlever le côté lourd du genre, dirigée par Scott Burns (LE producteur de death) il apporte lourdeur dans la rythmique des guitares qui sonnent beaucoup plus agressives, la batterie elle aussi est très lourdeur accompagnant ainsi parfaitement la rythmique des Chuck/Andy.
Ce qui met ce disque à part des autres, c'est probablement car c'est le moins personnel. Même si Chuck a composé la totalité de ses chansons il n'empêche que chaque musicien ne s'est pas contenté de suivre les idées du chanteur/guitariste et a apporté ses éléments qui se distinguent à travers de maigres volonté de "je-suis-là" mais pas vaines pour rien.
Comme à son habitude Death nous gratifie d'un disque bouleversant, exposant les sentiments du complexe Chuck Schuldiner qui rapporte son esprit torturé et pourtant révolutionnaire (c'est une espèce de misanthropie que l'on perçoit dans les yeux de cet homme) à travers des paroles d'une raison évidente comme les plus beaux exemples nous le prouve en toute sincérité touchante, une perception quasi philosophique des sentiments dans "Jean-luc" ou bien la mélancolie de "Destiny", Chuck sait plus que parfaitement apporter sa philosophie à propos des sentiments de l'être humain.
L'apport de claviers dans certaines chansons en font leur succès ; le refrain superbe de "Mentally Blind" mené par des chœurs et la voix crue de Chuck qui exécute sur ce refrain des parties de guitare embellissant le tout ; le feeling repose sur cette chanson où toute la beauté de l'esprit de Chuck se matérialise sur un solo très éprouvant et magnifique, simple, direct et inspiré.
Les guitares et notamment les solos de cet album sont les plus longs et les plus diversifiés dans leur technique, ils apportent une des majeures valeurs de ce cd même ! Andy LaRocque prouve qu'il n'est pas là pour rien faire et se livre à un véritable duel sur "In Human Form". La mélodie et pourtant base de ceux-ci, ils ne s'approchent pas d'un mouvement expérimental et semblent directes et pourtant épanouis par leur arrivée sur laquelle on succombe facilement. Prenant et arrachant, parfois la spontanéité conduite à de très bonnes affaires, le solo de "Jealousy" est très efficace et royal.
Le complexe se situe dans des chansons d'une grâce infinie, citons entre autres "Trapped In A Corner" qui dévoile des parties mélodiques à guise de succès, pourrant presque même rivaliser avec les groupes excellents du genre. La beauté du solo de cette chanson, et ce tapping éclatant emmènent ce solo à se placer parmis des monuments anthologique du genre,. Son arrivée en puissance et sa et sa mélodie bluffante en font un des plus beaux solo de Death. Au niveau de la complexité de structure s'installe le titre "The Philosopher" le titre le plus apprécié des fans, mais aussi le plus fou après cette intro de tapping on a droit à un refrain puissant et un duel de soli Guitare/Basse étrange.
Malgré tout quelques défauts subsistent sur ce disque et le fait qu'il soit peu varié emmène certaines chansons à paraître ennuyeuses comme la chanson titre "Individual Thought Patterns" ou bien la lassante "Destiny". Le disque a un peu trop juger sur la longueur ce qui peut le porter à être parfois considéré par ses remplissages.
Enfin ne portons pas trop attention aux défauts de Death parce qu'à travers ce mur de qualités ils ne sont que moindres. Je ne parle pas en tant que chroniqueur mais en tant que passionné.
Note : 18.5/20
Morceaux préférés :
-In Human Form
-Jealousy
-Trapped In A Corner
-Mentally Blind
-The Philosopher
-Nothing Is Everything | | |
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