| Dialogue d'un petit soldat de plombDialogue avec un garçon qui n'a jamais craqué, monologue traduit comme tel juste avec des souvenirs. Sans aucun style, ni aucune prétention.
Pas de voyeurisme, juste une exposition. Exposition de quelqu'un qui aurait aimé la vie, et qui l'aime, mais toujours avec ce goût amère du poison que
contenait son lait maternel, qui jamais ne quittera son sang.Moi, j'ai un ami.
Moi, j'ai un ami, et il pleure pas mais il rit.
Moi, j'ai un ami, je le sais il me l'a dit.
Moi j'ai un ami, je sais que je peux le dire,
Depuis ces jours depuis cette nuit.
Maman ... Maman ... Mais qu'est ce que t'as fait maman ...
J'ai retrouvé ma mère, quand je rentrais de l'école, évanouie sur mon lit, elle avait bouffé tous les cachets qu'elle avait pu avaler ...
J'avais 7 ans.
Tu sais quel effet ça fait de voir sa mère à moitié morte sur son lit ? Tu sais ? !
Avec leur divorce, maman était sous antidépresseurs.
Ces trucs là, une belle saloperie ... Elle partait d'la maison en laissant le four allumé, la porte ouverte, donnait pas à bouffer au chat, limite elle nous
oubliait.
Tsss ... Elle a jamais aimé mon père ; c'est qu'une salope, elle le suçait pour son fric. Après elle s'est rendue compte qu'elle s'était faite avoir.
J'aurai même pas du naître, mais bon t'sais pour garder papa, elle était prête à tout.
Elle a refait une tentative quand j'avais treize ans, elle était dans ma chambre et elle a attendu, attendu que je rentre pour se trancher le poignet.
Et elle s'est loupé ... Elle est telment conne ...
"- T'as foiré ta vie, t'arrives même pas à réussir ta mort."
J'm'en suis pris des coups.
Elle m'a bouffé mon enfance ... Mes sœurs encore, elles ont pas trop subi, elles étaient djà plus vieilles ...
Quand j'étais ptit, en fait, ce sont elles qui m'ont élevé ... Je leur dois tout ça. Et même si c'sont elles qui m'ont fait rouler tous leurs joints, qui m'ont
fait voir de beaux enfoirés, qui m'ont initié à l'alcool, c'est comme ça ...
Mais ça c'est rien, même si elles sont tarées j'les aime.
J'm'en souviens quand on fsait une connerie ou qu'ma pute de mère était énervée et qu'elle voulait nous frapper, elles allaient cacher les martinets,
elles se démerdaient pour les saboter. Elles faisaient tout pour que ça soit pas moi qui me prenne ça sur la gueule.
Mais ma mère c'est une ouf, elle m'privait de repas pendant quelques jours ...
Alors Cyr et Cam m'amenaient des trucs en cachette.
Elle m'a bouffé, c'est fini, elle a pourri ma vie ... Quelle conasse.
Quand je rentrais de l'école, je dvais avoir onze ans, tous les soirs elle montait dans ma chambre, et elle me parlait.
Elle me racontait ses malheurs, sa vie, et elle pleurait, elle pleurait tous les soirs ... J'me sentais coupable, je voulais l'aider.
Je pensais que c'était ma faute si elle allait pas mieux ...
"- ... Tu ne te rends pas compte ... Je souffre, j'ai mal ... Et tu sais papa ... Papa ... Tout est sa faute, regarde nous, on a plus de fric, on est seuls, on
n'a plus rien ... "
J'étais triste, triste pour elle. Et tous les jours je pensais à ce qu'elle allait me raconter le soir, et tous les jours je flippais qu'elle fasse une connerie
alors que j'étais pas là.
J'en ai parlé à Cam, j'ai cru qu'elle allait péter un plomb. Elle a trassé à la chambre de ma mère, et elle a gueulé mais d'une force ... J'avais jamais vu
ça.
J'ai entendu d'ces trucs. Mais moi j'comprenais pas c'qui se passait. J'comprenais pas pourquoi ma sœur s'était énervée comme ça. J'ai compris assez
vite, elle avait pas le droit de me faire ça.
Maintenant c'est finit, elle plus interêt à m'toucher, j'crois elle a compris, elle me parle plus. De toute façon j'suis plus fort qu'elle maintenant ...
T'sais pourquoi j'étais vénère la dernière fois ?
En fait, tu vois ma mère elle m'avait plaqué contre le mur, et puis elle avait essayé de m'étrangler ... Et moi, pour m'défendre, j'l'ai balancée contre le
mur.
Cte conne, elle a même oublié que je suis plus fort qu'elle ; maintenant c'est mort, elle me touche plus. Enfin bon ça c'est rien, le truc c'est qu'elle a
été déposer une main courante chez les flics ... C'est djà la deuxième fois.
De toute façon, on se parle plus, je vis dans la ptite maison dans le jardin elle dans la grande ; j'ai ma salle de bain, mon ptit salon, tu vois bien.
En plus ça déchire bientôt ma mère elle va m'faire installer un placard cuisine, j'aurai plus qu'à mettre un micro onde ! Juste j'devrai lui faire la liste des
courses.
Papa, lui il s'en fout, c'est un robot. Il fait jamais rien pour nous, il en a rien à foutre. Sa pétasse elle est comme lui, une vraie conne coiffée au carré.
Lui il te montrera jamais ses sentiments, il pleurera jamais. J'ai jamais vu mon père montrer quoi que ce soit, parce que pour lui, c'est être faible.
T'sais jsuis égoïste ... J'vois bien qu'j'ai pas d'amis, j'suis pas con !
Si on me connaît pas, on s'dit "Ouais, il connait tout le monde, il est trop marrant." Mais c'est bon, j'ai aucun ami. Je sais bien qu'ils crachent tous sur
mon dos ces cons, en plus j'sais pas j'm'en fout, c'est des abrutis ...
"Si c'est ça tes amis ... ".
Pour eux la vie c'est limité à leur monde, j'sais pas mais moi j'vaux mieux que ça quoi ... Faut pas abuser. J'le cache pas, j'pense d'abord à ma gueule,
et je sais que j'suis vraiment casse couille, mais au moins j'sais pas j'suis intelligent !
Tu t'souviens là de la fille, Camille ? Elle elle me parle tout le temps de ses problèmes. Elle me prend pour son modèle, elle est gentille mais elle est
trop conne. Elle m'disait qu'elle voulait se suicider.
Ouiiiii c'est sûr tu passes en supérieur, tu vas devenir mannequin, tes parents t'aiment et s'aiment, et toi tu voulais te suicider parce que tu croyais qu'ils
allaient divorcer, vas y ta gueule.
Elle sait qu'avec moi faut pas parler de ça.
Et puis Morgan ... Oui je l'aime, j'l'ai pas oubliée.
C'est une princesse.
Elle a qui elle veut à ses pieds, tous les mecs sont derrière elle.
Pas moi ; moi j'suis pas un chien, je rampe pas, c'est pour ça qu'elle croit qu'elle m'aime.
Elle m'énerve putain ! Elle me parlait, me disait de choisir, elle m'a dit qu'elle m'aimait. Moi j'lui ai raccroché au nez. Jsuis pas une loque qu'on siffle et
qu'on remballe quand on veut. J'lui ai dit d'aller se faire foutre, que jamais plus elle me parlerait.
J'répond plus à ses appels, sur msn j'lai bloquée supprimée, je fais genre.
Putain, je l'aime, comme un fou ...
C'est mieux comme ça, tous les gens que j'aime je les détruis, tous. J'les anéantis tous Clemence ... Elle, au moins, je vais l'épargner, et puis j'te dis,
j'suis sûre qu'elle m'aime pas, juste parce que je suis pas comme les autres elle croit qu'elle m'aime, mais c'est pas ça. En plus l'année prochaine, on
sra ensemble pour les cours. Enfin on verra bien ...
En fait t'es ma seule amie.
...
T'es ma meilleure amie Clem.
...
Mais j'suis trop con, y a personne qui peut me saquer. Toi, juste t'es pas humaine, t'es bizarre, t'es cheloue ; en fait non t'es juste trop conne !
Tain mais j'abuse pourquoi j't'ai raconté tout ça ... J'ai pas le droit. J'ai pas le droit de t'imposer ça comme cette chienne elle m'a fait. Scuse moi
putain.
Parle moi,
parle moi si ça te fait du bien... | | |
| . Voir tous les commentaires et/ou en poster un (5) | | Re: Dialogue d'un petit soldat de plomb Posté par dwigo le 09/06/2007 01:47:04 | lunatiquement_cerise --> Tu as un réel talent. Continu aisni ;-) (k) | | Re: dialogue d'un petit soldat de plomb Posté par lunatiquement_cerise le 15/04/2007 18:41:49 | Bon bon bon ..
Je trouve ça gentil que tu aies laissé un commentaire comme celui ci, ayant comme seul but de me faire remarquer que le monde n'est pas noir, et que je suis méchante * ...* .
Comment dire, il faut que j'y mette un peu de forme quand même ..
Oui je trouve que son écrit est digne des romans roses pour gamines de 12 ans, parce qu'il y a UNE morale, pure et simple, que je la trouve généraliste. Je reconnais tout de même que cette personne écrit bien, et qu'il est vrai que sa synthaxe est bonne.
Ensuite, je ne compare ça en aucun cas à ce que j'écris.
Premièrement, je ne demande pas de libidineux, l'eau de rose ne s'oppose pas au libidineux, c'est ridicule. Secondement, ai je prôné ces romans torturés d'amour impossible ?
Troisièmement, quand je critique un texte, je ne me permet pas d'émettre des spéculations sur l'auteur.
Donc Sherlok Homes ... suis je une de ces jeunes filles dépressives et glauques ? Crois je en l'amour malsain et triste ? Vois je le monde en noir ? Condamerais je le monde ?
Ca t'en sais rien.
Muaha.
Quant à juger, si l'on ne le fait pas avec son regard, ne le fait-on pas par morale ? D'ailleurs ce que tu me fais, c'est de la morale. Moi, quand je critique, je mets un "je".
JE trouve. JE pense que.
Après que les autres pensent autrement, je ne vois pas le problème. Je suis peut être sans recul, mais j'admets les autres et leurs idées.
D'ailleurs, quand tu me dis que pour moi un bon roman semble être un roman libidineux, noir et glauque, je m'sens un peu piquée. Même beaucoup. J'aurais aimé citer ce qu'avait dit Romain Gary à ce sujet, mais je ne saurais plus où trouver ça.
Et je reviens sur mes écrits, je ne les ai pas mêlés à mes critiques, et je n'ai jamais rien ajouter sur eux, donc ... tes spéculations m'irritent encore un peu ..
Ton commentaire, ça ressemble beaucoup à un état d'âme qui ressort, comme ça, sur beaucoup d'interprétations, comme si t'avais eu besoin de quelque chose pour te pousser à en dire d'autres.
Que tu me dises que ma critique soit dure et non illustrée, je le comprends tout à fait, mais ça n'a rien à faire là. Un mp aurait sûrement été beaucoup mieux placé.
Encore un fois, les leçons de morales ainsi que les assimilations rapides et infondées, je trouve ça immonde.
Voilà c'est sans aucune animosité que j'ai écrit ce que j'ai écrit.
Maintenant, je comprend que tu veuilles me répondre, mais pas sur cet article. Si tu le veux envoie moi un mp.
Modifié le 01/11/2007 00:01:43 | | Re: Dialogue d'un petit soldat de plomb Posté par meegane le 09/04/2007 03:37:10 | J'ai lu ton texte suite à ton commentaire sur une nouvelle qui présentait une fille vierge de 18ans à la fac...
Tu es sévère avec l'auteur...
Tu dis que tu n'aimes pas mais tu ne développes pas...
Tu sais, être critique, ce n'est pas dire du mal. C'est savoir relever ce qui est bon et ce qui est mauvais, et cela, en mettant le + possible sa subjectivité de côté...
C'est développer ses idées.
La seule chose que tu développes c'est "je n'aime pas, c'est comme un roman à l'eau de rose"... Pourtant, dans cette nouvelle, il n'y a pas un couple qui s'aime à en braver les obstacles de la vie et à ne se concentrer que sur l'autre...
On dirait que pour toi, un bon roman, c'est un roman sombre, qui prone le sexe, le morbide... Que pour faire une belle histoire, il faut qu'il y ait d'horribles souffrances, sinon la vie n'a pas d'importance.
C'est vrai que ce sont des sujets très libidinaux. C'est excitant, mais ce n'est pas une nécessité pour faire d'un livre une oeuvre d'art... Pourquoi un bon livre devrait avoir seulement pour rôle le fantasme, la catharsis ?
Il peut aussi proner des valeurs plus vivables tu sais... L'amour avec un grand A est encore possible... Et il n'a pas besoin qu'on lui invente forcément des obstacles (horreur ma mère ne t'aime pas, horreur je déménage et tu ne peux pas me suivre, horreur je suis incapable de vivre une histoire d'amour, horreur je veux te tromper, horreur, horreur, horreur, j'inventerai toutes les choses possibles pour rendre notre amour impossible).
La vie peut être belle, et on n'a pas besoin de s'inventer des maux et des souffrances pour cela...
Pas besoin d'avoir été violé, d'avoir été dépressif, d'avoir perdu un proche, d'avoir été trahi, et que ces événements soit constants pour que la vie aie une importance...
Personnellement, je l'ai cru, mais au fil du temps, on s'apperçoit qu'on peut aussi construire quelque chose à travers des émotions moins vives, mais tout aussi palpitantes, on s'aperçoit que certaines choses sont responsables de notre mal être, petit à petit on en fait le deuil, et puis on reprend goût aux belles choses pleines de couleurs, d'amour, de piment... Sans pour autant devenir naif...
Alors mis à part s'il y a eu des malentendus entre toi et l'auteur de l'article, ne critique pas de cette façon les récits des autres...
Tu écris bien, mais toi non plus tu ne fais pas du best seller, et tu aurais même peut être du mal à trouver une maison d'édition si telle était ton envie...
C'est peut-être ton coeur qui parle, ces textes peuvent avoir une valeur très fortes à tes yeux, et tant mieux. Continue d'écrire, c'est joli, c'est bien écrit. Mais ça a peut être peu de valeur littéraire.
Ne juge pas le reste sous ton propre regard. Ou alors apprends à élargir ton champs de vision.
Prends de la distance sur les choses.
Le monde ce n'est pas un horrible monstre où tout le monde est pourri. Ou si tout le monde l'est, c'est parce que derrière tout cela il y a pleins de raisons (sociales, psychologiques, biologiques).
L'être humain a très peu de liberté... Parfois il croit qu'il est maitre de lui même mais il n'en est rien...
Prends-toi comme premier exemple... Prends un peu de recul sur toi-même...
Et ensuite prends un peu de recul sur les autres...
Pas tous des salauds, non !
Juste des personnes un peu pommées, qui cherchent, qui se cherchent, qui oublient ou qui fuient.
Il est tard.. je suis fatiguée.. j'arrête mon commentaire sans conclure...
Mais j'espère que c'était déjà assez suffisant pour que ton regard devienne un peu + objectif... | | Re: Dialogue d'un petit soldat de plomb Posté par l1ne le 07/11/2006 10:23:02 | Alors c'est Clem ? Ca te va bien.
Je me demande quel genre d'auditoire tu es ? N'empeche j'l'envie quand meme un peu ce ptit soldat.
Une fois de plus, j'ai tout lu, d'une traite, avec plaisir.
Congratulation black cherry | | Re: Dialogue d'un petit soldat de plomb Posté par tineuh le 29/10/2006 07:28:13 | Genial j adore le style :-d | | . Voir tous les commentaires et/ou en poster un (5) |
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