| Djoudi Douadi : un artiste hors-pairDjoudi DOUADI, nous rappelle un art et toute une région dont le passé n'est plus à démontrer.L'empreinte Amazigh de sa production nous mènera vers lui... Cet artiste, âgé de près de 50 ans, est marié et père de quatre enfants (deux garçons et deux filles). Le style qu'il nous présente dépasse largement l'art en lui même ! C'est en toute modestie qu'il acceptera de répondre à notre curiosité.
RACHID YAHOU : Présentes toi à nos lecteurs.
DJOUDI DOUADI : Je me nomme Djoudi DOUADI, suis de la Petite-Kabylie, une région bérbèrophone de l'est algérien qu'on appelle administrativement la wilaya de VGAYETH.
RACHID YAHOU : Comment t'es-tu retrouvé sculpteur ?
DJOUDI DOUADI : Par don tout simplement, je n'y ai pas été poussé à faire ce que je fais actuellement... Je me suis retrouvé avec un bagage inné en moi.
RACHID YAHOU : As-tu des obstacles pour faire ton travail convenablement ?
DJOUDI DOUADI : Non, je ne rencontre aucune difficulté bien au contraire.
RACHID YAHOU : Quels sont les sujets que tu traite le plus ?
DJOUDI DOUADI : Je m'exprime à travers l'historique du pays. J'essaie d'expliquer aussi ce qui nous a beaucoup manqué et même handicapés : La reconnaissance de l'identité Amazigh (Berbère). Vous savez il éxiste mille et une façons de décrire un passé. Mon art devient ainsi une complémentarité, un plus à coté de la chanson, du théatre, du cinéma Amazigh entre autres.
RACHID YAHOU : Avec l'émancipation de la culture berbère, nous nous retrouvons face à une figure appellée à faire des merveilles donc à devenir celèbre. Qu'en penses-tu ?
DJOUDI DOUADI : Tiens ! Je n'y ai jamais songé. Je ne sculpte pas pour la célébrité, j'éssaie seulement de faire un bon produit. Si celà me conduit un jour vers la renommée c'est tant mieux pour ma culture ancestrale.
RACHID YAHOU : As-tu fais des expositions ?
DJOUDI DOUADI : Effectivement j'en ai fait à Azazga où je vis en ce moment, à Tizi-Ouzou, à Illoula, à Vgayeth. Je vous signale aussi que je compte m'installer définitivement en France d'ici peu c'est à dire d'ici Décembre 2008.
RACHID YAHOU : Des projets en vue ?
DJOUDI DOUADI : Pour l'instant je reste au stade de la production pour ne pas perturber mes thèmes.
RACHID YAHOU : Ton premier album remonte à quand ?
DJOUDI DOUADI : A bonne question, bonne réponse ! J'ai commençé à l'âge de dix huit ans, c'est à dire en 1980, année qui a vu l'éclatement de la revendication culturelle berbère en Kabylie.
RACHID YAHOU : Ta profession ?
DJOUDI DOUADI : Je suis maçon. Comme vous le voyez, je touche à tout ce qui se rapproche du domaine architectural.
RACHID YAHOU : Le mot de la fin.
DJOUDI DOUADI : Je vous en remercie de tout coeur et souhaite à votre journal une réussite pleine et entière. | | |
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