| Embrassez qui vous voudrezLes hommes sont-ils des boulets ? Par Michel blanc..."Les hommes sont des boulets", il fallait un film pour le démontrer, Michel Blanc l'a fait. Je ne suis pas acquise à la cause des hommes, enfin pas plus à celle-là qu'à une autre en tout cas. Je reconnais sans conteste qu'il y a un droit des hommes à vivre ! Et après on va me dire que je suis féministe... Bon de trois choses l'une : Michel Blanc a rencontré beaucoup d'enfoirés dans sa vie, ou alors il en est lui-même un et extrapole pour l'ensemble de son espèce, ou dernière hypothèse, il déprime et voit tout en noir. Enfin, mais je n'ose me dire que c'est vrai : les hommes sont vraiment des boulets !
L'intrigue grosso modo, c'est plusieurs couples qui se connaissent, se rencontrent ou se forment par hasards et coïncidences. Le noeud de l'intrigue : des vacances exquiiiises au Touquet. Les femmes dans l'histoire sont plutôt des "gentilles", compréhensives, patientes et bienveillantes ou passives envers leur brave mari, copain qui est soit un malade mental, gros enfoiré, alcoolique chronique, loser complet.
Les hommes, on l'aura compris sont bien la cause de toutes les misères conjugales. On aura donc un jaloux pathologique (Michel Blanc) qui a épousé une femme particulièrement belle et qui s'imagine qu'elle se tape tout ce qui bouge, de sexe masculin, évidemment. Puis un mec qui est pas méchant à priori (Jacques Dutronc), qui a vécu visiblement, a bien réussi, a comblé sa femme matériellement, mais qui la trompe sans trop de remords et qui boit comme un trou, ce qui inévitablement me fait penser, mais bon Dieu, pourquoi ?? ? Il a l'air de se faire chier, de plus trop capter ce qui se passe, d'avancer à deux de tensions, bref, on se demande bien quoi faire avec un truc pareil, mais il y en a qui ont de l'imagination (Clotilde Courau apparemment). Ensuite, il y a l'enfoiré de service (Vincent Elbaz), celui qui "sent le connard". Alors celui-là, je sais pas si ça vaut le coup de s'attarder, c'est vraiment Lui que vous ne voulez pas croiser mais qui vous aura peut-être quand même (damned, le bastard). Je crois que Michel Blanc n'a pas cru bon de l'épargner. Il n'a aucune circonstance atténuante et tire tout ce qui bouge, de sexe féminin, évidemment. De l'autre côté, il y a le pauvre mec (Sami Bouajila) qui se fait rouler dans la farine par le seul personnage féminin "pas gentil", en fait une vraie garce (Lou Doillon). Il est prêt à tout pour garder la perle, même l'humiliation, le vol... tout, faut être crétin quand même. Mon petit préféré, le loser complet, (Denis Podalydès), ils l'ont pas loupé non plus. Pas besoin d'en dire trop, c'est pas vraiment un méchant garçon non plus, mais il s'obstine à rater tout ce qu'il fait. C'est sûrement une graine d'artiste incompris par une femme trop matérialiste. Il récupère les bouteilles de champagne pour faire des pieds de lampe. Bref, sa vie de romano, on se demande s'il a pas plongé dedans à pied joint pour pouvoir s'adonner à sa passion de la "récup". Il ne faut pas oublier le p'tit jeune qui fait ses débuts dans la vie amoureuse, tout frais émoulu, il serait presque innocent ? !
Bref, tous les hommes en prennent pour leur grade. Et le seul reproche que l'on pourrait faire aux femmes est d'être naïves, de laisser faire sans rien dire ou simplement de ne pas quitter chacune "leur boulet". Donc les femmes, victimes consentantes ? et si elles ne sont pas victimes, elles sont salopes comme la fameuse Lou Doillon, la jeune relève de femmes qui ont décidé de traiter les hommes comme les hommes traitent les femmes ! De les prendre et de les jeter. Un peu simpliste non ?
Il n'est pas question d'amour dans ce film. Il n'y a pas vraiment non plus de réflexion, juste un constat désabusé. Ah bon, c'est ça la vie à deux ? Bon, alors, vaut mieux boire un coup pour oublier, sauter du haut d'une falaise, finir à l'asile ou bien en profiter dans tous les sens. Et après on s'étonne que Bridget Jones elle ait du mal à se trouver un homme. Avec toutes les idées sur eux dont elle a le crâne farci c'est logique !
Est-ce que Michel blanc a voulu faire réfléchir les hommes : "regardez-vous, comment vous êtes pas beau". En tout cas, plus d'une femme risque soit d'en rigoler, soit de déprimer un bon coup : "merde alors on m'aurait pas menti, c'est vraiment tous des salauds !".
Mais quand même, il n'en reste pas moins que le film est drôle, joue beaucoup sur les quiproquos, le comique de situation et de répétition. Il y a des bonnes tirades, les acteurs sont bons, surtout karin Viard qui a sûrement la meilleure réplique du film. Mais j'ai quand même une scène qui a du mal à passer et j'en voudrais toute ma vie à Vincent Elbaz, si, si !
Bon, moi je sais pas, mais j'ai plus envie d'embrasser personne du tout maintenant que j'ai vu ce film ! C'est ce que l'on appelle le syndrôme post-mortel. Non pas que je me sois ennuyée, alors là pas du tout. Mais qu'est-ce que c'est négatif....... Je me suis sentie comme Labevue, le pote de Gaston Lagaffe, dégonflée comme un soufflé, en sortant du cinéma. A en traîner mes vieilles savates par terre que j'ai ressortie pour l'occasion. J'ai sorti pleins de trucs de mon placard, le pull pourri-informe pleins de trous de mites dans lequel je me sens si bien quand plus rien ne va, mes vieux 45 tours de A-ha (que j'écoutais quand je croyais encore au prince charmant), et "Vacances romaines", antidote inespéré pour ce genre de crise (plus romantiques que les "Vacances anglaises"). Les trucs qui vous rappellent que oui, il y a encore des valeurs en ce bas-monde ! | | |
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