| Et Zlatan frappa quatre foisUne nouvelle fois, Zlatan Ibrahimovic a montré toute l'envergure de son talent. Hier soir, il a marqué quatre buts, dont deux tout bonnement exceptionnel, et fortement contribué à la victoire du Paris-Saint Germain à Anderlecht (5-0).Quand on vous dit à longueur de journée que le football belge est en train de renaître de ses cendres tel un phœnix, on vous promet que ce n'est pas un mensonge. Alors d'accord, Anderlecht s'est pris une violente gifle par des Parisiens en quête de buts, comme ils en ont l'habitude depuis le début du mois d'octobre que ce soit en Championnat ou en Ligue des Champions. Seulement, il est compliqué d'avoir des clubs compétitifs à partir du moment où toutes vos pépites quittent le pays pour briller dans les quatre coins d'Europe. Et il n'y a pas que les joueurs qui rétablissent le football en Belgique, il y a aussi les supporters et une chose est sûre, les supporters belges aiment le football. Seuls des supporters conquis par le syndrome du football pourraient acclamer un joueur adverse qui vient d'inscrire son troisième but dans la rencontre.
Et c'est bien ce qu'a fait le public présent hier dans un Stade Constant Vanden Stock plein à craquer de fans d'Anderlecht. Cela se passe à la trente-sixième minute de jeu. Sur un centre de Maxwell venu de la gauche repoussé par la défense belge, Ibrahimovic projetait la balle, ou même peut-on parler de missile, dans la lucarne de Kaminski. Un but fantastique ou plutôt un nouveau but fantastique après l'aile de pigeon qui servit d'ouverture au PSG samedi contre Bastia (victoire 4-0). Comme un seul homme, le public se mit debout pour acclamer le Suédois et pas que des Parisiens, promis juré. Une standing ovation qui toucha profondément le meilleur buteur de L1 de l'année passée "c'était fantastique. Je ne m'attendais pas à ce que le public adverse puisse m'applaudir de cette manière. J'ai vraiment eu des frissons. J'étais ému parce que ça fait énormément plaisir de voir que les gens aiment ce que tu fais".
Si les spectateurs furent aussi intentionné envers le Suédois, c'est parce que ce but était loin d'être le premier. Hier, il n'eut besoin que d'un petit quart d'heure pour faire la différence à la réception d'un centre au second poteau de Greg Van der Wiel. Dans la foulée de l'ouverture du score, Ibrahimovic alourdissait la facture d'une formidable madjer à la conclusion d'un nouveau centre, mais celui là premier poteau, de Van der Wiel. Par pure gourmandise, il allait en marquer un quatrième d'une lourde frappe qui rentrait dans la cage de Kaminski avec le soutien du poteau droit "ce but est peut-être un peu moins beau que le deuxième et le troisième but mais dans sa construction, il est remarquable et c'est le symbole d'une équipe qui marche bien et qui peut aller loin dans cette compétition et dans le jeu. A part sur le troisième but, mes buts sont très bien construits. Sur les deux premiers, c'est Greg qui me fait deux super centres et sur le quatrième, Thiago Motta me fait une super passe dans l'intervalle" reconnaissait honnêtement la star parisienne qui soulignait comme tout joueur bien éduqué, que sans ses coéquipiers, il n'aurait rien pu faire.
Depuis un mois, il apparait plus serein
Depuis le début de la saison et encore plus depuis le début du mois d'octobre, Zlatan Ibrahimovic apparait changé. Il n'est plus le même Ibra que celui qu'on a connu nonchalant l'année passée. Maintenant, plus que de marquer des buts, ce qui n'est déjà pas si mal, le Géant participe plus au jeu. Il joue et fait jouer ses coéquipiers parce qu'il sent que cette équipe est forte et encore plus quand il n'est pas seul à faire le boulot. Cela, Laurent Blanc s'en est aperçu "Zlatan est encore plus fort que la saison dernière. Il n'est plus que le grand buteur que l'on connaissait. Il joue, il prend plus de plaisir parce qu'il est plus libre. Il peut s'appuyer sur Cavani, Lavezzi. Il s'implique beaucoup et devient le vrai meneur qu'il doit être". Ses coéquipiers aussi saluent les performances de leur chef comme certains de l'effectif parisien aiment à l'appeler "ce que je trouve drôle, c'est qu'avec l'arrivée de Cavani, tout le monde disait que comme il marquerait moins, il bouderait parce que tout le monde le prenait pour un individualiste mais il n'est pas comme ça. Il ne pense qu'à l'équipe et rien d'autre. Et depuis un mois, il flambe que ce soit en Championnat, en Coupe d'Europe ou avec sa sélection. Il est peut-être au meilleur niveau de sa carrière, ce qui n'est pas peu dire" remarquait Blaise Matuidi vite suivi par Thiago Motta "l'année dernière, c'était à lui de tout faire. Il croyait que le bien de Paris passait par lui. Cette année, c'est différent. Il se sent plus entouré. Il n'a plus autant de responsabilité donc il a moins de pression sur les épaules. Il peut jouer plus bas sans se dire qu'il n'y aura personne devant. S'il se sent plus libre, c'est aussi grâce à l'entraîneur qui le met dans les meilleures conditions. Il se sent mieux et ça attire la réussite même si ses buts ne viennent pas que de la chance bien évidemment".
Ibrahimovic l'avait prévenu en début de saison, il veut gagner la Ligue des Champions et sait qu'il pourra accomplir ce rêve avec le PSG. Cette victoire à Anderlecht place Paris à une simple victoire de la qualification pour les huitièmes de finale. Juste une formalité si l'on pense qu'une victoire à domicile contre ces mêmes Belges ne parait pas si insurmontable pour ce Paris-Saint Germain là. Une qualification précoce ne serait pas de refus pour Ibrahimovic, lui qui aura besoin de se reposer et d'avoir les idées complètement claires avant d'aller jouer sa qualification pour le prochain Mondial contre le Portugal de Cristiano Ronaldo. Mais on ne peut croire que le Suédois, que ce monstre de talent ne soit pas au Brésil en juin prochain... | | |
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