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Evocation d'après Victor hugo

J'ai choisi pour premier article un texte assez simple. Il s'agit d'une évocation produite lors d'un cours de français. Sur fond d'imspiration de Victor Hugo, j'espère réussir sinon à vous émouvoir, à susciter en vous quelque intérêt personnel pour l'évasion poétique.


Ceci est une petite évocation qui se veut poétique autant que possible. Elle s'inspire de la citation de Victor Hugo : "Le vent lit à quelqu'un d'invisible un passage du poême inouï de la création". Puissiez-vous rêver pendant votre lecture.


Les feuilles bruissent, les arbres flanchent. Le sentier est jonché de jaune, piqué de rouge, tacheté d'orangé. De ci de là, quelques mouvements brusques font connaître une présence. Ces couleurs à la fois vives et douces me guident, alors que j'avance à pas modérés. Les feuilles bruissent toujours, me chantant à l'roeille je ne sais quel doux air de quiétude mélancolique. Les arbres tanguent ; c'est apparemment la fête. Ils dansent aux rythmes inconnus de cette mélodie silencieuse. Curieux, je ferme les yeux. Mes oreilles captent imperceptiblement cette musique qui fait valser les branches et chanter les feuilles. A tâton, je m'asseois. Un jeune tronc dandinant m'effleure de ses doigts d'écorce. Je me retourne et j'ouvre les yeux. Autour de moi, chaque pousse, chaque branche, chaque feuille me jouent de la musique. Les feuilles bruissent, les arbres flanchent. Tandis que j'observe de mes sens imparfaits, une fraîche rafale de vent me vient au visage. Je comprend alors l'harmonie poétique, le lyrisme naturel et le calme boisé. Je referme mes yeux. Mes oreilles sont à présent aux aguets. Je vois la symphonie de la forêt. J'entends le chêne concerter avec le hêtre, je perçois les rythmes sans notes, développés par la brise. Je goûte à cette sérénité tandis qu'autour de moi se rassemblent des présences. Je les ai déjà rencontrées et j'en prends conscience : ils sont là pour la musique.

Les feuilles bruissent, les arbres flanchent. Serein, je marche dans la direction opposée, retournant sur mes pas. Empli de bonheur teinté de tristesse, je leur laisse la place qui est la leur. Remontant le sentier jonché de jaune, piqué de rouge, tacheté d'orangé, j'entends au loin, sous la direction du chef d'orchestre de la nature, les feuilles bruisser et les arbres flancher.
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Re: Evocation d'après Victor hugo
Posté par mazik4 le 29/12/2005 19:24:48
Peu compréhensible, je ne te le fais pas dire. Pour être franc, je ne me poses pas souvent la question de mes propres sentiments. Je me contente d'être. Mais en y réfléchissant, je dirais que j'éprouve d'abord et l'expression me vient ensuite au bout de mon crayon. Mais ne prend pas cela comme une loi générale, car il est possible que ce soit faux. Ce texte est ressenti par chacun de façon différente. En fait, je pense que seulement au début de l'écriture, j'ai ressenti d'abord, et ensuite, tout est venu en même temps.
Pour la petite histoire, non ça ne me déranges pas de t'apporter l'inspiration gratuitement. Je dirais même que pour moi, l'inspiration n'a pas de prix, à un tel point que je ne peut que te l'offrir.
pas un avis, une réflexion.
Posté par phoeniks le 29/12/2005 18:28:45
Te lire me fait penser. J'espère que cela ne te dérange pas de m'apporter cette "inspiration", temporaire et gratuite certe, mais importante.
A la limite du mélodique, ton texte est un paradoxe du ressentiment. Vois-tu la forêt et cogite-tu ? Ou éprouve-tu et l'expression de ce sentiment en découle-t-elle ensuite ? J'aimerai avoir ton avis, ou plutôt ta réflexion sur cette question élémentaire pour moi ( peu compréhensible je te l'accorde).
Re: Evocation d'après Victor hugo
Posté par mazik4 le 29/12/2005 18:10:09
Eh bien, quel avis !! Tu fais de la prose jusque dans tes réponses :-D
je développe..
Posté par phoeniks le 29/12/2005 17:39:04
La fraicheur du texte est lié à l'image qu'il apporte : on sent l'odeur du jaune, du rouge et de l'orangé. On se trouve dans cette forêt, ce sont nos pas qui crissent sur ce sentier. L'implication est telle que nos sentiments se trouvent intimement liés aux tiens. On devine cette lourdeur par l'inquiétude du ton. Ce calme naturel, cette "symphonie de la forêt" cachent un mal enfoui, inavoué. Ebloui par la beauté de ton mal-être incertain.... Simple avis personnel.
Re: Evocation d'après Victor hugo
Posté par mazik4 le 28/12/2005 21:01:21
Critique très intéressante ! Tu peux développer le côté "frais et lourd" ?
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Publié le 24 décembre 2005
Modifié le 01 décembre 2005
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