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Farscape

Farscape est la meilleure série de science-fiction depuis Babylon 5, un mélange totalement nouveau d'action, d'humour, de drame dans un enrobage space opera, une expérience unique aux confins de l'univers qui demeure une référence absolue. Moi même et deux amis fraîchement convertis avons décide de rendre hommage à cette merveille qu'est Farscape.


Cet article est écrit dans un but prosélyte, pour que tout un chacun adhère à cette religion qu'est Farscape, par conséquent il ne contient absolument aucun spoilers qui risqueraient de vous gâchez les (très nombreuses) surprises.

Il fut un temps où tout ce que RaZ connaissait en matière de séries de science-fiction était concentré dans Stargate SG-1, il avait également vu furtivement de bouts de Star Trek ou d'autres séries aux noms étranges, mais il ne croyait pas trop à la crédiblité de ce qu'il considérait comme un sous-genre télévisuelle.

Malheureusement pour lui, Stargate passait pile-poil au moment où RaZ revenait de ses journées "éreintantes" de collégien assumé, et il se sentait obliger de regarder vu la tronche des programmes pâlots diffusés à la même heure. Ces visionnages à répétition firent qu'il se mit à aimer Stargate, à aimer l'humour du Colonel O'neil, à aimer les voix de travestis de ces sacrés Goa'ulds, à aimer les bruits du Zat'n'ktel, il se mit à ne plus louper aucun épisode, il attendit impatiemment la nouvelle saison diffusée en prime-time sur M6 (la sixième du nom) puis il attendit tout aussi impatiemment, en revisionnant tous les épisodes depuis le début, la septième saison, qui ne le déçu pas non plus, le dernier épisode de cette saison lui paru ultime, il pensait accéder au sommet de la SF, il pensait tout le temps "C'est trop bien cette série". Les personnes qui prétendaient le contraire n'étaient que des brebis égarées qui n'entendaient rien à la science-fiction, plus que du mépris, RaZ ne croyait aucunement en leur crédiblité, c'était un fan.

Et RaZ était loin de se douter qu'il se gourait, mais alors quelque chose de bien.

Pendant qu'il traversait sa phase de fanastisme Stargatien, RaZ zappait par hasard sur série club, il remarqua une série bizarre avec des maquillages qu'il trouvait craignos, des décors cheap, des noms bizarres, et surtout : des marionnettes, et on était au XXIème siècle ! Mais alors, qu'est-ce qu'il a pu se foutre de la gueule de cette série dont la lettre correspondant à sa qualité approchait le Z. Comment s'appelait-elle au fait ? Farscape, ah oui.


Il tomba encore sur cette série par la suite, notamment sur deux épisodes qui réussirent à l'intriguer (1x16 A Human Reaction et 2x15 Won't Get Fooled Again, par chance deux des meilleurs épisodes de la série), d'autant plus qu'il trouvait l'acteur principal plutôt bon (John Crichton/Ben Browder) et le maquillage de la femme bleue sympa (Pa'u Zotoh Zhaan/Virginia Hey), mais malgré cela, il ne prenait toujours pas la série au sérieux.

Entre temps, il entama une période X-Files, car il avait également vu un épisode excellent sur Série Club (6x03 Triangle pour ceux que ça intéresse), décider à chercher des infos sur cette série, il tomba aux termes de nombreuses recherches gougueulisantes sur le site de la Ligue des Télespectateurs Extraordinaires, et, par extension, sur tout le réseau du Front de Libération Télévisuelle. En parallèle, il rechercha des choses sur Stargate, sa série favorite; en effet : il adorait lire des articles élogieux sur cette série, toute critique positive le rendait heureux, c'était un fan. Il se demanda si il n'y en avait pas par hasard sur ce site de qualité. En farfouillant un peu, il trouva un sujet sur Stargate dans le forum, s'attendant à voir des paquets de fleurs balancés sur le show, il fut stupéfait de voir que la série ne récoltait que du fiel, et que toutes les argumentations en sa faveur se faisaient défoncer royalement par une rhétorique sans faille. Au début, RaZ était énervé, il n'aimait pas qu'on critique sa série favorite, c'était un fan, mais il était doublement énervé lorsqu'il vit que les détracteurs avaient peut-être quelque part raison. En effet, il trouva dans les épisodes qu'il visionna peu de temps après tous les défauts que ces respectable gens avaient trouvé, mince alors. D'autre part, il avait failli prendre ces gens pour des cons car ils encensaient Farscape, fallait vraiment être crétin ! Ces types avaient-ils vu la même chose que lui ?
Néanmoins, sa bornitude fléchît lorsque Stargate ne l'amusait plus du tout comme avant et devenait chiant, rébarbatif. De plus, Série Club entamait une rediffusion intégrale de Farscape, RaZ s'est dit que c'était le moment où jamais, qu'il fallait se lancer.

Et quand il découvrit ça ! RaZ s'en ai voulu un moment, mais il se réconcilia avec lui-même par la suite, et pu reparler à la première personne.

Puisqu'on m'avait annihilé ma chaîne de valeurs mise en place par Stargay, je repartais sur des bases nouvelles, indulgentes, prêtes à acceuillir Farscape vu les liturgies messianiques qu'on entendaient à son propos.


Saison 1

Farscape ne commence pas de la meilleure façon qui soit, cette série est assez difficile d'acès. En effet, le pilote n'est pas particulièrement accrocheur, et l'aspect cheap, les décors limites, la réalisation hasardeuse perdurent pendant au moins 10 épisodes.
Néanmoins, le pitch de la série s'affirme, et je ne peux m'empêcher de vous mettre les paroles de Crichton lors de ce premier générique :

Je m'appelle John Crichton. Je suis astronaute. Une vague d'ondes électromagnétiques est passée. J'ai été aspiré par un vortex. Maintenant, je suis perdu dans un coin reculé de l'univers à bord d'un vaisseau vivant habité par toutes sortes de créatures extraterrestres bizarres.

Au secours ! Aidez-moi ! Vous m'entendez ? Il y a sûrement quelqu'un quelque part qui m'entend. Je suis poursuivi par un commandant militaire psychopathe qui sait tout ce que je ne sais pas. Je cherche juste un moyen de rentrer chez moi.



Evidemment, ça claque dix fois plus en VO. Notre John Crichton est l'humain paumé dans l'espace avec des aliens de toute sorte, voilà qui est original, pour une fois l'humain n'est pas dans un environnement familier, on est tout aussi paumé que lui, et on va apprendre avec lui. On apprécie vite John Crichton, l'identification est total, d'autant qu'il ponctue ses dialogues de références pop-culturelle très plaisante, et "cool" est le mot qui me vient à l'esprit lorsqu'on évoque le jeu de Ben Browder.
Malgré la qualité perfectible de ces 10 premiers loners, ils ont néanmoins de bon scénarios qui exploitent des poncifs de la science-fiction, les remaniant à leur convenance dans une sauce totalement nouvelle, en plus d'idées nouvelles développées par les scénaristes. L'épisode 1x10 They've Got a Secret est assez charnier car il effectue un bon dans la mythologie de la série (et ce n'est que le début), et je pense que c'est celui qui encourage à regarder la suite, même si j'ai bien aimé le côté naïf des premiers épisodes ainsi que le côté "on hésite pas à faire de la SF pure quitte à être ridicule".

Le choses sérieuses commence à partir de l'épisode 15 Durka Returns et demeurent jusqu'à la fin de la saison (excepté le 1x21 Bone to be Wild qui fait office de remplissage), un sérieux coup de boost est donné à la réalisation, le 1x16 A Human Reaction est un des meilleurs épisodes de science-fiction qu'il m'ai été donné de voir et c'est le point de départ de toute la mythologie de Farscape, le dyptique 1x19-20 Nerve/The Hidden Memory nous ouvre le potentiel grandiose de Farscape et introduit le Darth Vader des séries de SF : Scorpius, mortellement charismatique, mystérieux et ambigu, un'méchant'comme on en voit peu, et son arrivée annonce un virage à 90° dans la mythologie.
Le 1x22 Family Ties clot la saison en beauté et nous laisse sur un beau cliffhanger.

A l'issue de cette saison 1, nous avons appris à connâitre l'équipage de Moya : des personnages hauts en couleurs dans des rôles bien définis :
Moya le vaisseau vivant, un Leviathan doté d'une conscience, avec Pilot, le pilote, directement relié à Moya, sage et pacifiste. D'Argo, un guerrier Luxan assez sanguin, mais qui sait déconner. Zhaan, bleue, une delvienne qui fait figure maternelle bienveillante mais qui sait mettre des coups. Chiana, nébari rebelle effarouchée doté de plusieurs attributs. Rygel, hynérien individualiste, égoïste, parfaitement détestable et c'est pourquoi on l'adore. Aeryn, guerrière sébacéenne endoctrinée qui découvre peu à peu "l'humanité" apportée par Crichton. John Crichton, humain, qui alterne les rôles d'anti-héros et de héros quand bon lui semble.

On touche du doigt le potentiel de cette série lors de la fin de cette saison, potentiel qui explosera lors de la suite.


Saison 2

Un bon season premiere pour nous remettre en jambe, qui enchaîne malheureusement sur deux épisodes moyens, mais ce n'est rien en comparaison du 2x04 Crackers Don't Matters, de la folie est du délire comme on en rarement vu, on avait déjà entraperçu l'humour de Farscape lors de la première saison mais ici on rit à gorge déployée devant cette histoire folle, après cette épisode ne vous étonnez pas si vous criez "Humans are superiooooor". Ce n'est pas fini, le 2x05 The Way We Weren't est un drame poignant, les épisodes suivants ont un niveau très correct et on tombe sur le 2x09 Out Of Their Minds, un classique de la SF est transformé ici en une bonne tranche de rire.

Vous connaissiez sans doute les épisodes à suivre, des arcs faisant avancer la mythologie d'une série, la plupart du temps en deux épisodes en milieu de saison, Farscape reprend cette sauce mais en fait un mélange détonnant, en effet : ces arcs sont constitués de trois épisodes, des triptyques amorçant un scénario ambitieux, apportant une tonne de personnages secondaires, regorgeant de morceaux de bravoure et d'entourloupes scénaristiques, 2x10->13 Look At The Princess nous introduit à cette tradition, encore une claque orchestrée par des scénaristes qui aiment mélanger drame, humour, passion, et SF pure.

Un loner sympathique nous remet de nos émotions avant de nous asséner un énorme coup de poing dans la gueule : 2x15 Won't Get Fooled Again, je n'avais jamais vu un épisode pousser aussi loin la folie, le délire et la dérision tout en avançant dans la mythologie, cet épisode de tarés est indépassable.

On nous relâche à peu près indemne sur une poignée de loners dont la qualité est croissante. Ils regorgent d'idées, d'extraterrestres et de situations géniales.

ET BOUM ! Triptyque ! 2x19->21 Liars, Guns and Money, là encore le scénario et l'action prend des proportions épiques, la mythologie fait un nouveau bond, nous devenons définitivement accroc aux personnages, l'euphorie nous envahie, Farscape nous fait atteindre des cimes émotionnelles jusque là insoupçonnées.

Et en plus, ces rigolos ont la bonne idée de mettre un tryptique juste avant l'épisode final, histoire de bien nous achever. C'est réussi avec 2x22 Die Me, Dichotomie, où Farscape, la série de science-fiction résolument génial, se transforme en drame hardcore qui prend un malin plaisir à nous malmener d'émotions en émotions pour terminer sur un cliffhanger du feu de Dieu.

Au cours de cette saison nous avons vu l'ampleur de l'univers de Farscape, ses innombrables races extraterrestres (ça change des Jaffas de Stargay), ses scénarios intelligents et imprévisibles, des acteurs géniaux rompus à tous les genres (Ben Browder !), des éclats de rires, des larmes, des baffes, des coups de poing dans l'estomac, du fun à tous les étages, du divertissement non destructeur de neurone, de l'épique, du lyrique, bref c'est excellemment super bien, mais grave, et encore ce n'est que le décollage de la courbe exponentielle.


Saison 3 - The Season Of Death

Le season premiere met un terme à l'arrêt respiratoire provoqué par l'épisode final de la saison 2 tout en jouant avec notre coeur,
Farscape, une série déconseillée aux cardiaques.

Un super loner (3x02 Suns and Lovers) et on enchaîne sur un diptyque, 3x03-04 Self Inflicted Wounds, pas le meilleur des diptyques, en effet celui-ci est un peu bizarre et confus, mais capital pour la mythologie. Et puisque maintenant Farscape touche au sublime, tous les loners qui suivent (3x05->3x13) sont grandioses, et montre qu'une véritable continuité s'est installé dans la série, à l'instar de Babylon 5. Ce ne sont plus exactement des loners car ils contiennent des éléments qui font avancer la mythologie. Le 3x06 Eat Me possède une ambiance excellente et c'est le point de départ d'une des plus grandes ambitions scénaristiques qui soit, qui aura des répercussions sur toute la saison. Quant au 3x13 Scratch'N Sniff il fait partie de la grande tradition des épisodes décalés de Farscape, réalisation baroque et mouarfages au rendez-vous, inoubliable.

Le diptyque 3x14-15 Infinite possibilities nous montre les possibilités infinies de la mythologie Farscapienne, il n'a peut-être pas autant d'ampleur que les autres arcs mythologique de Farscape, mais croyez-moi, vous pleurerez lors de la dernière scène.

Vous croyiez en être arrivé à un point ou Farscape ne peut plus vous surprendre ? Détrompez-vous, car avec 3x16 Revenging Angel, Farscape n'hésite pas à faire dans un loufoque totalement nouveau pour de la SF. La poignée d'épisode qui suit est plus inscrite dans la continuitié que jamais, le 3x17 The Choice est un épisode mélancolique touchant, les deux épisodes suivant sont une longue descente vers le final qui promet d'être grand.

Mais c'est l'inimaginable qui se produit avec 3x21-22 Into The Lion's Den, on se demande si ce que nous regardons à ce moment est une série ? Les effets spéciaux sont magnifiques, le talent des acteurs n'a plus besoin d'être prouvé, mais le plus important : on y crois à mort ! Et pourtant ce n'est qu'une série. Le final apocalyptique de ce diptyque considéré par beaucoup comme les meilleurs épisodes de Farscape est gigantesque, jamais la télé n'avait fait aussi épique et on se demande si le cinéma serait capable de faire pareil. Après ces épisodes passés, vous crierez à gorge déployée, l'euphorie aura envahie chaque parcelle de votre esprit et vous tremblerez de plaisir.

Après cet arc de fou, le season final 3x22 Dog With Two Bones nous repose un peu, mais reste excellentissime dans son genre, il prend son temps mais nous délivre une révélation/cliffhanger qu'on ne voit pas venir et qui nous laisse abasourdi sur note postérieur.

Au cours de cette saison, l'immensité de Farscape a attéri dans notre face, aucun des épisodes n'est loupable, les relations entre personnages sont d'une intensité rare, l'histoire nous dépasse et devient plus crédible que jamais car les scénaristes ne cède pas à la facilité, et croyez-moi cette saison 3 n'a pas usurpé son surnom.
Vous adulerez Ben Browder, Claudia Black, Wayne Pygram, et tous les autres acteurs, quand on parlera de Farscape, vos yeux s'illumineront, vous écumerez le web à la recherche d'infos sur Farscape mais vous désenchantez puisque vous savez que c'était l'avant dernière saison de cette série extraordinaire. Décidemment, la saison 3 de Farscape est la meilleure de la série, avec la saison 1, la saison 2 et la...


Saison 4

Cette saison démarre tout simplement sur le meilleur season premiere (4x01 Crichton's Kick) de toute la série, puis enchaîne carrément sur un diptyque (4x02-03 What Was Lost), pas un des meilleurs malheureusement, qui donne encore une nouvelle dimension à la mythologie. Un loner sympa sans plus pour déboucher sur 4x05 Promises un stand-alone mythologique de grand cru. C'est une tradition dans Farscape : les loners qui suivent sont tous de très bonnes qualités, mais en cette quatrième saison, la mythologie est devenue si tentaculaire que l'on ne ressent plus le besoin d'avoir des histoires avec un début et une fin entre deux arcs. L'épisode décalé 4x07 John Quixote, cet épisode prouve une énième fois que les tenant de Farscape sont d'authentiques dingues qui n'hésitent pas à faire ce qu'ils veulent de leur série.

La saison 4 étant principalement mythologique, on débouche sur un triptyque pas piqué des verts : 4x11->13 Unrealized Reality/Kansas/Terra Firma. Bon, c'est tout simplement exceptionnelle, le meilleure triptyque de Farscape, le meilleur moment télévisuelle de toute ma vie, jamais je n'aurais cru qu'un machin sur un écran 70 cm aurait pu autant me toucher. Là où vous croyiez que Farscape ne pouvait plus faire mieux, il vous induit en erreur. Ces trois épisodes ont explosé mon échelle de valeur, plus rien ne sera jamais comme avant.

Les deux loners qui suivent sont corrects mais dispensables et servent juste de répit avant l'enchaînement final. Le 4x16 Bringing Home the Beacon constitue l'un des meilleurs stand-alone mythologique de la série, le 4x17 A Constellation of Doubt utilise une idée originale, déjà vu dans Babylon 5, et tient en haleine. Le 4x18 Prayer est un grand prélude au triptyque qui s'annonce.

4x19->21 We're So Screwed serait une bonne traduction de "mettre le paquet". L'intrigue est dantesque, ambitieuse, et possède des accents désespérés. C'est l'aboutissement de ce qui a commencé 4 saisons plus tôt, bref : SAITROBIEN, et merde je suis à court de superlatifs.
Quant au 4x22 Bad Timing, la série était censée continuer mais cette fin de saison était un parfait simulacre d'une vraie fin de série, un cliffhanger énorme (le meilleur, est-il nécessaire de préciser ?).

Au terme de cette saison 4, nous sommes devenus violet à force de retenir notre souffle, Farscape nous a embarqué dans des endroits inimaginables qui regorge de sentiments, d'humour et de démesure. Farscape accomplit l'impossible : il transcende son propre format, il accompagne le show télévisuel dans une nouvelle ère, ce n'est plus de la télévision, c'est de la science-fiction affranchie de tout format qui lui serait réducteur.


J'étais un peu en retard sur la diffusion, je n'appris que plus tard que pour d'obscures raisons la série avait été arrêtée (alors qu'elle était la deuxième audience de la chaîne SciFi channel et qu'une saison 5 était prévue), mais je n'imagine pas les cris que les premiers Scapers ont dus pousser. Devant l'injustice que constituait cet arrêt prématuré, ce fut un branle-bas de combat sur la toile et les Scapers obtinrent finalement une suite tant espérée à leur série, c'est ainsi qu'en 2004, une minisérie de trois heures fut produites :


Farscape : The Peacekeeper Wars

Grâce à mon lyrisme douteux, vous avez pu apercevoir ce qu'une saison de Farscape provoquait chez moi, imaginez-donc la même chose concentrée en trois heures. Devant ce déluge d'émotions, d'action, de drames, d'humour, d'effets spéciaux géniaux, d'idées excellentes, d'acteurs éblouissants etc... Mes yeux sortaient de leurs orbites, j'étais liquéfié sur place, la science-fiction était à son meilleur niveau ! The Peacekeeper Wars est un choc comparable au premier Star Wars, certains de mes amis avouent même avoir trouver ici plus de fun que dans la célèbre trilogie. Une fin en apothéose et une belle conclusion à cette série pas comme les autres qui m'aura fait voyager comme nulle autre, elle a marqué au fer rouge mon esprit de geek et reste LA référence.


Mon choix de ne rien révéler sur la série m'empêche d'être plus concret, et je comprends que mes exaltations dithyrambiques ne sont pas ce qu'il y a de plus convaincantes, de plus cet article n'est absolument pas analytique et fait volontiers abstraction de toute critique négative, je vous fait nager ici dans ma subjectivité la plus totale, j'écris ici une appréciation de cette série directement puisée dans tous les sentiments que j'ai pu ressentir au cours du visionnage. Néanmoins, il y a certains points que j'aimerais préciser :

- Sachez que les personnages ne sont absolument pas figés et ils ont tous des évolutions, de plus l'équipage de Moya subira évidemment des changements au cours des saisons, Farscape est une série à personnages. Si je me souviens bien, ils ont tous eu de bons traitements, et chose rare pour être signalé : il n'y a aucun boulet !
- John Crichton est le meilleur personnage de science-fiction audiovisuelle, il égale Han Solo et n'a qu'un pas à faire pour le dépasser.
- Scorpius est le meilleur "méchant" de science-fiction audiovisuelle, il égalerais presque Darth Vader.
- Il y a une romance béton capable de convaincre une fille colportant le cliché facile du "moi j'aime pas la science-fiction".
- Bah oui, les marionnettes c'est mieux que d'immondes personnages en 3D, capiche George ?
- Une trop grande consommation de Stargate entraînerait un refus de la qualité apportée par Farscape, j'ai su m'arrêter à temps, faites attention !
- Il y a une tonne de références, de burlesque, de répliques cultes dans Farscape, ce qui apporte beaucoup de fraîcheur par rapport à d'autres séries hermétiques
- Farscape dispose d'un excellent capital sexe, oui oui : il y a de vraies bombes dans Farscape, pas comme dans... (bon, Carter et Teyla ne sont pas mal mais elles ont des uniformes tout pourris alors... (ah, et elles jouent mal aussi))
- Bordel, mais ils vous faut quoi de plus ? Watch it !


Farscape est le renouveau de la science-fiction, il m'a donné une nouvelle échelle de valeur, jusqu'ici il reste ma référence. C'est une série intelligente qui refuse la facilité, sa qualité croît exponentiellement et il y a très peu d'épisodes moyens. Les scénariste ont réussi à créer une mythologie tentaculaire dans un univers haut en couleurs aux multiples extraterrestres, relooker les vieux concepts, en créer de nouveaux. Cette série vous emmenera de surprises en surprises, si comme moi vous êtes en manque constant de space opera, prenez ce shoot ! Vous subsisterez encore longtemps.
Maintenant, il semblerait que le rêve soit achevé, que Farscape est véritablement terminé, gardons un espoir de fou, gardons l'espoir que Farscape reviendra un jour.

RaZ

PS : en attendant, allez voir Serenity.


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Choc.

En 2004, un certain RaZ me fait découvrir Farscape, série de SF.
Jusque là, mon horizon science fictif se résumait à Stargate SG-1, une série que je trouvais géniale de bout en bout, trouvant les scénarios intelligents, les acteurs talentueux et surtout Teal'c drôle. Bref j'étais complètement inconscient.
Mais Farscape était là, qui rôdait dans un coin, prête à se découvrir et à me montrer ses nombreuses qualités.

Cependant, l'histoire d'amour avait commencé difficilement, puisque l'épisode pilote n'étant pas d'une qualité exceptionnelle, voire étant carrément chiant, je n'étais pas aussitôt emballé. Heureusement, le RaZ veillait, et me fit faire un saut temporel dans la série pour la suivre en pointillés et me faire voir quelques-uns des meilleurs épisodes. J'étais conquis : je venais de me prendre une tornade dans la gueule : l'épisode 1x16, puis 2x15,1x20,1x22,2x22 constituait pour moi une révélation : il y'avait bien mieux, mais alors bien mieux que la série aseptisée, plate et balais dans le cul qu'est Stargate. Commença alors pour moi une longue période à suivre fidèlement Farscape, LA révélation, que j'adorais à un point considérable.

Farscape raconte les aventures de John Crichton, un astronaute qui, alors qu'il était tranquillement en orbite terrestre dans son module se retrouve propulsé à l'autre bout de la galaxie, happé par un vortex qui, évidement, passait par là. Il se retrouve alors à bord du vaisseau vivant Moya, ou il sympathise avec l'équipage de prisonniers évadés constitué de Zhaan, une Delvienne très touchante aux tendances bleuissantes; D'Argo, un guerrier Luxan, mâle incarné, et l'Hynérien Rygel qui nous fait tout de suite penser à un Yoda par son aspect réduit et verdâtre, mais alors un Yoda trashouille car gras, égoïste, matérialiste et j'en passe. Au cours du premier épisode, la petite troupe est rejointe par la sublime Aeryn Sun, un officier des Peacekeepers, la force militaire oppressante en place dans cette partie de la galaxie, et accessoirement anciens geôliers des personnages sus décrits, et qui feront souvent chier nos héros.
On suit alors les aventures de la troupe pendant quatre-vingt huit épisodes répartis en quatre saisons de bonheur.

Si la série est aussi géniale que ce que je tente de dire, c'est pour plusieurs raisons : d'abord, les scénaristes sont un peu dérangés, ce qui les entraîne dans des délires énormes, comme en témoigne l'épisode 2x15 "Won't get fooled again" le summum de la déconne, ou encore la moitié de la saison 3 de la série qui est le fruit d'une idée géniale et d'un culot monstre de la part des susnommés : Farscape est une série intelligente qui nous présente des intrigues très souvent fouillées et toujours captivantes, elle se joue du spectateur et le surprend en permanence.
Comme je viens de l'effleurer, l'humour est un élément capital dans Farscape, un humour souvent décapant. Mais ce qui fait également l'originalité de la série, c'est qu'au-delà de l'humour, les scénaristes ont réussi à mélanger sans problème plusieurs registres, comique, dramatique, tragique à la sauce science-fiction : Farscape est d'une diversité rare dans le genre. Mieux encore, le tout est servit par des acteurs très talentueux : Ben Browder, qui incarne John Crichton, m'a fait comprendre le vrai sens de l'expression "bon acteur". Il passe d'un genre à l'autre sans aucun problème, vous prenant aux tripes dans les épisodes émouvants et forts ou vous faisant éclater de rire dans les morceaux les plus fendards de la série. La sublime Claudia Black, dans le rôle d'Aeryn, n'est pas en reste puisqu'elle aussi nous énonce mot pour mot la définition de l'actrice talentueuse. Amanda "je suis une actrice dramatique" Tapping (la blonde de Stargate, pour les néophytes) peut aller se rhabiller, avec son drame de jeu. Je n'ai pas parlé du reste du casting qui est tout aussi excellent (à noter Wayne Pygram, qui incarne à la perfection LE bad guy : Scorpius).


Comme vous avez pu le constater, j'ai une dent contre Stargate, non seulement parce que c'est une grande foire onéreuse à parodie de science fiction pour grand public étronophile, mais aussi parce que Farscape a été indirectement victime de l'infâme : en 2002, après quatre ans de bonheur intense, la série prend fin de manière brutale, par la faute de producteurs plus intéressé par le profit que par la qualité de leur séries. Farscape se retrouve sans un rond et stoppe en plein élan. C'est un électrochoc pour des millions de scapers traumatisés par le superbe cliffhanger de la saison 4, qui du coup s'organisent en une espèce de mouvement de soutien à la série : des milliers de demandes affluent auprès de Sci-Fi pour que la série continue : un mouvement incroyable qui nous prouve que "fans" ne rime pas toujours avec "amas d'individus bêlant", et surtout pas avec Farscape : Sci-Fi cède, et produit un téléfilm de trois heures, The Peacekeepers Wars, qui clôt la série de manière magistrale : un des meilleurs films de SF que j'ai pu voir, si ce n'est le meilleur.


Si j'ai tant aimé Farscape, c'est pour toutes les qualités décrites, mais surtout parce que c'est une série qui vous accroche et qui ne vous lâche plus. C'est une grande bouffée d'air frais et d'excellence.
Si vous êtes un tant soit peu intéressé par la science fiction, vous DEVEZ regarder cette série, et de préférence en version originale, le jeu des acteurs étant massacré par la mauvaise version française dont la chaîne câblée Série Club est responsable. Fermez les yeux sur les balbutiements de démarrage de la série : soyez curieux et vous pouvez être sur d'être récompensés.


Kashmir

Les deux du dessus en ont déjà dit pas mal, je risque de répéter des trucs.


Avant propos

Un jour, alors que moi et un autre cyber vip squattions chez le webmaster, ce dernier alluma sa télé et s'installa devant une série bizarre mettant en scène une fille bizarre a la peau grise frappant un espèce de lézard géant.

"Haha haha, c'est quoi ce truc à deux balles ?
- Haha ha, ouais, c'est quoi ?
- Arrêtez, c'est bien.
- Et ça s'appelle comment ton truc ?
- #Qr^2z45.
"

En réalité, il avait dit Farscape, mais ça m'était vite sorti de l'esprit.
A ce moment là, j'étais un abruti d'amateur de tartegate, j'étais fidèle a cette série autant que faire se pouvait, je me contentait de rire aux blagues de O'neil et d'admirer Teal'c. Je réalise aujourd'hui qu'il m'arrivait de refouler le fait que c'était chiant 90% du temps ; et que la partie intéressante, aussi rasoir soit elle, était diluée au possible dans une solution de 7 saisons à concentration mythologique de 2 épisodes/saison.

La deuxième fois que je croisai Farscape, c'était toujours chez RaZ, il avait lancé sans faire gaffe l'épisode 3x00, "Farscape : Undressed ; qui fait office de débriefing de la série. Je n'ai vu que quelques scènes, je me suis dit : "Le gars avec l'imper noir là, celui qui présente, il a la classe... "
Je venais de voir pour la première fois John Crichton, joué par Ben Browder.

RaZ nous parlait souvent de Farscape, a vrai dire il coupait chacune de nos conversations sur Tartegate en disant : "Pff, mais c'est de la merde, Farscape, ça c'est bien, ouais, Farscape, ouais, c'est bien, Farscape."
Et nous, nous nous foutions de sa gueule.
Jusqu'au jour où décidâmes de nous faire une idée claire sur cette série, et de nous mettre a la regarder. Chez RaZ.


Chapitre 1 : la Season One, la grande découverte

A la fin du pilote, je suis resté de glace. "Les décors sont pas excellents, les personnages sont pas particulièrement originaux, bien qu'ils semblent carrément exploitables, en tout cas, j'espère que la suite sera meilleure", me suis-je dit. Par contre, j'ai bien ri au début de l'épisode, pendant la scène père- fils où john refuse la bague que lui offre son père en disant "Non, non, je peux pas, c'est la bague que t'a offerte Yuri Gagarine".
Les premiers épisodes sont biens, intéressants, malgré les décors qui pourraient déplaire à certains, même si l'on sent au fil des épisodes une amélioration progressive.

Sur Moya, on a donc John, le terrien paumé qui peu a peu prend ses marques, D'Argo, le guerrier luxan au sang chaud qui devient pote avec John, l'officier Aeryn Sun, ancienne peacekeeper reconvertie dans la rébellion, qui entame peu a peu une romance avec John, Rygel, le vieil empereur déchu, égoïste, voleur, profiteur, antipathique mais attachant (eh ouais, c'est une marionnette et il est super), Pa'u Zoto Zhaan, la prêtresse Delvienne (c'est la bleue sur la photo de RaZ) toujours de bon conseil, et puis Pilote, le... Pilote. L'épisode 15 voit arriver un nouveau personnage, Chiana, ex prisonnière Nebari (c'est elle la fille grise dont je parle plus haut). On assiste aux loners habituels qui servent à nous présenter les personnages et nous mettre dans le bain.

Petite précision : à ce niveau là de la série, je place ces épisodes au même niveau d'intérêt que ceux de Stargate.
La première claque dans la gueule, c'est l'épisode 1x16, "A human reaction", "Que feraient ils ?" en VF. Grosse innovation dans la science-fiction, on nous place dans un environnement "épisode banal" et on nous frappe par derrière en faisant sauter les clichés. C'est bizarre, c'est surprenant, c'est nouveau. C'est le début, surtout.
Apres cet épisode, on décolle pour ne plus jamais redescendre. Les épisodes qui s'enchaînent nous collent au siège, ça détonne, je veux voir la suite.


Entre alors le "méchant" le plus complet que j'aie jamais vu à la télé, Scorpius. Là, je vais être honnête, la première fois que je l'ai vu, j'ai pensé "Power Rangers". Mais ça a vite changé, maintenant, quand je le vois, je pense "Charismatique". Avec un grand "C" vous avez vu hein.

L'intrigue autour de ce personnage est franchement bien foutue, on met l'accent sur lui sans pour autant le mettre sous les projecteurs. Il est la, on a les yeux rivés sur lui, pourtant ça n'affecte en rien notre intérêt pour l'épisode.


C'est très très bon, on arrive a la fin de la saison, ça saute, ça explose, ça s'engueule, ça s'abandonne dans l'espace... Animé quoi. Je finis le diptyque final, je suis collé au siège.


Chapitre 2 : Season Two, le début d'un culte

Ah oui, ça commence par l'épisode "Mind the baby", "la fin d'un monde" en VF (vous remarquerez que les noms qu'ils donnent dans la VF donnent carrément moins bien). Donc oui, après avoir crisé sur la saison 1, on crise sur la saison 2. Avalanche d'épisodes à vous couper le souffle, toujours en lacérant les stéréotypes bien sur. L'épisode 2x04, "Crackers don't matter", "Clarté dangereuse" en VF, m'a ouvert le ventre, j'en balance encore des répliques aujourd'hui. En clair, dans cet épisode, tout le monde devient fou. Et nous, ben on regarde.
Cette saison regorge de perles de science fiction, RaZ en a citées plus haut alors je vais abréger. Toujours est il qu'on assiste a des événements impossibles en temps normal, vraiment, c'est fou.

Le 2x09 "Out of their minds" est l'exemple même du stéréotype défoncé au pulse pistol, on pense s'ennuyer alors qu'on finit par rire aux larmes.
Le scénario est franchement osé, regardez le triptyque "Look at the princess" qui fait rire et pleurer en même temps, le 2x15 "Won't get fooled again" ("Faux retour") est a montrer aux dépressifs, à voir et a revoir, attention passez aux toilettes avant ou vous aurez une mauvaise surprise.

"Liars, guns and money", 2x20-23 nous propulse encore plus haut dans l'extase, la mythologie accélère d'un coup : avec "With friends like this ", mes yeux quittent leurs orbites, je n'arrive plus a respirer après "Plan B", vient alors "Die me dichotomie", tuez moi s'il vous plait.

Au revoir Stargate, je ne t'aime plus depuis longtemps.

Moi qui étais presque habitué aux claques dans la gueule depuis le début de la série, eh bien j'ai pris une pioche ce coup-ci. Euh, non, trois. Il m'était difficile d'imaginer que la suite serait meilleure encore...


Chapitre 3 : Season Three, j'ai le souffle coupé

SEASON OF DEATH, yeah !
Je me suis demandé, avant de commencer cette saison, pourquoi elle était dotée de ce surnom. J'ai vite compris, mais alors très vite, je vais pas spoiler mais cette saison porte bien son nom, vraiment.

Pour nous mettre en bouche, le season premiere nous fait avaler de travers tant la surprise est grande. On pense pouvoir profiter du loner qui suit pour respirer, enfin, respirer, tout est relatif. En effet, le 3x02 "Suns and lovers" ("soleils et amants") fait ENCORE avancer la mythologie, pire/mieux encore, il est décisif pour certains des personnages.

Vient ensuite le diptyque "Self inflicted wounds" ("quand la roue tourne"), qui est l'un des diptyques les plus importants de la série. Excellent, impressionnant, malgré un petit bémol : le diptyque est plutôt mal foutu, on a du mal a suivre ; en clair, c'est le diptyque qu'il faut revoir au moins une fois pour le comprendre parfaitement. Quoi qu'il en soit, il marque un tournant dans la vie de l'équipage.

L'épisode qui suit, "... Different Destinations", est très intéressant a voir et l'épisode suivant, "Eat me", est l'icône même du détournement de clichés. On s'en rend compte surtout dans les épisodes qui suivent, parce qu'après, l'histoire se divise en deux, on a des épisodes qui se passent quelque part et d'autres qui se déroulent dans un autre endroit. Je n'en dis pas plus, regardez vous comprendrez.

Ensuite, eh bien, de la mythologie, rien que le mythologie. Il y en a dans chaque épisode, ne serait ce qu'a petite dose.
Le 3x13 "Scratch n'sniff" ("extraction mortelle") est un très bon amuse-gueule, bien que très étrange. Pour la petite histoire, il se passe sur une planète aux faux airs d'Ibiza nommée "Homo"...
Puis un diptyque passionnant, "Infinite posibilities", qui nous fait revenir au 1x16, s'ensuit l'épisode 3x16 "Revenging angel" ("la vengeance de l'ange") qui la moitié du temps est réalisé sus forme de cartoon. Innovant. Encore.
Apres un 3x17 "The choice" émotionnellement fort, le 3x18 "Fractures" nous désoriente autant que les personnages, c'est carrément triste.

Ca continue comme ça, et plus on avance dans la saison, plus on rapproche du season final, plus ça chauffe.
Ca chauffe ? Ah bon, diptyque alors.
3x20-21 "Into the Lion's den" ("Dans l'antre du lion)
Je crois que RaZ a suffisamment décrit plus haut, moi, tout ce que j'ai a dire, c'est que c'est divin, j'en peux plus.


Dernier Chapitre : Season Four, une balle dans la tête

Alors là, c'est l'euphorie à chaque début d'épisode, on chante le générique à tue tête comme des imbéciles.
La saison commence bien, notre ami John semble avoir oublié son rasoir, et il se met a la musique classique dans le season preimere "Crichton kicks" ("Ca Bouge La Dedans !").
Encore des modifications dans la composition des membres de l'équipage, que je ne décrirai pas de peur de spoiler.
On y est habitués maintenant, season premiere puis diptyque, intéressant, comme d'habitude, et qui se révélera très important par la suite.
On se marre bien dans le 4x04 "Lava's a many splendored thing" ("les merveilles de la lave"), et on enchaîne sur le 4x05 "Promises" qui fait hurler de stupeur dès le début de l'épisode.

Bon, si j'y vais épisode par épisode, on va en avoir pour longtemps, donc je dirai seulement que si la saison 3 est mythologique, la saison 4 l'est encore plus, à un point difficilement imaginable. Personnellement, je savais déjà à ce moment là que la série avait été arrêtée par sci-fi Channel, et plus j'avançais dans l'histoire, plus j'avais les foies.

4x11-13 : Triptyque.
Oh mon Dieu.
Là, je peux rien dire, si je vous spoile là dessus je vous spoile sur la série. Toujours est il que le canapé sur lequel on est assis, il part en lambeaux.
C'est impossible, je ne sens plus rien, qu'est ce que c'est que cette série ?

C'est pas fini, on arrive vers la fin, ça chauffe, encore.
4x17, "A constellation of doubt" ("Une constellation de doutes") est l'un des meilleurs épisodes qu'il m'aie été donné de voir, tous genres de séries confondus. Réalisation excellente, bien monté, vraiment, j'ai adoré.
Et enfin, 4x19-21 : "We are so screwed", qui résume bien la pensée des personnages à ce moment : on est bien b...
En VF ils on choisi quelque chose de moins provoquant, "La souricière".
Eh ben c'est bien du Farscape. Je pense que le meilleur qualificatif serait : détonnant. Le tout avec, bien sur, une dose mesurée d'humour, mais quand même, on est en apnée pendant 3 épisodes.

Et puis, pour finir, le season final : "Bad Timing".
Quand on croit que ça a fini de chauffer, ben non. En fait, c'est un peu le quatrième épisode du triptyque. Tout aussi prenant bien sur, on est dans un season final, faut pas déconner. Et quand on croit que ça s'est enfin calmé, eh bien un cliffhanger aussi extraordinaire que surprenant nous rappelle qu'on est bien devant le dernier épisode de Farscape.

La série se termine, je hurle de rage et d'étonnement, c'est pas vrai, comment ont-ils pu stopper une telle série ?


Epilogue ?

L'arrêt soudain de la série a provoqué la mobilisation de fans aux Etats-Unis et en Europe (particulièrement en Allemagne et en Espagne). Ca s'est beaucoup moins vu en France, la série étant beaucoup moins populaire. Quoi qu'il en soit, l'engagement massif des fans associé au staff de la série ont eu pour effet la tombée du ciel de subventions pour faire une suite à cette foutue saison 4 qui nous a fait grimper au plafond. Et ça a donné ça :


Farscape : The Peacekeeper Wars

Un téléfilm en deux parties de 1h30 chacune qui fait office de suite à la série.
Un scénaren béton, les maquillages au moins aussi soignés que d'habitude, une bataille spatiale à couper le souffle des le début, de l'humour, toujours de l'humour.
L'intrigue, l'intrigue, on se demande a chaque instant comment ça va finir, et puis tout s'enchaîne, et puis on est pris par surprise, et quand ça s'arrête à la fin on a l'impression que ça va repartir, et puis mince quoi, ça donne des émotions à ceux qui n'en ont pas, J'AI FAILLI PLEURER A LA FIN, c'est le genre de trucs qui ne me serait certainement pas arrivé devant Star Wars.


Pour conclure, je dirais que Farscape est une série novatrice sur beaucoup de points, qui à mon avis va faire avancer le cinéma de science-fiction. On y trouve beaucoup d'humour, subtil par moments et complètement déjanté quelques fois, qui arrivent a faire rire dans les moments les plus critiques. Les romances, elles aussi, sont parfaitement bien construites, on est dans un soap opéra ou quoi ?

L'évolution de personnages est franchement réussie, autant physiquement (les maquillaaages) que mentalement. John Crichton n'est plus le "boulet" qu'il était dans les premiers épisodes, Aeryn Sun abandonne ses airs de soldats et les troque contres des cheveux bien coiffés et un caractère moins acerbe, Rygel mûrit, faut croire qu'a 1600 ans c'est pas trop tôt. Scorpius, ah, Scorpy, le personnage le plus consistant que j'ai jamais vu. Il a une prestance incroyable, on sent sa force quand il s'exprime, pourtant, on connaît ses faiblesses, on le sait vulnérable, ce qui le rend d'autant plus original.
Les décors s'améliorent au fil du temps, on passe de "l'économique" au "dépensier". Comparer les vaisseaux Peacekeeper au début et à la fin de la série, ça fait sourire.
Intégrer des marionnettes dans une série télé, c'était pas bête du tout. Rygel en est le parfait exemple, on oublie très vite qu'il est fait de latex, et il vaut aisément une boule de pixels.

Rockne S. O'Bannon, David Kemper et tous les autres, Ben Browder, Claudia Black, Virginia Hey et tout le reste, vous avez été trop bons.


Slig


Retrouve d'autres articles et créations sur Splaouch, le site qui fait un flop
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Re: Farscape
Posté par little_lux le 24/04/2006 22:42:45
pas envie de les lire mais bon je retire le PS, meme si c'est juste par rapport au comm qui a rien a foutre apres cet article ^^
Re: farscape
Posté par chandlermbiing le 24/04/2006 22:25:03
little lux-----> lis les post qu'on jette en général sur les articles de raz, tu comprendras

Modifié le 24/04/2006 22:27:16
Re: Farscape
Posté par little_lux le 24/04/2006 21:40:06
bon bah moi totalement d'accord avec toi Raz, Farscape c'est THE serie et meme si j'ai ete fan aveugle ( et meme sourde) de stargate apres avoir passé ma phase fanatique de farscape, je disais a une amie qui etait aussi fan de stargate " n'empeche, stargate c'est tres loin d'etre parfait et pis c'est meme parfois pourri" et je rajoutais sous son regard haineux " tu peux pas comprendre, tu connais pas farscape. Farscape c'est la perfection incarnée"

Maintenant je suis sortie de mon trip stargate ( bon beh la saison 8 etait bien decevante et la saison 9 c'est une merde monumentale) et je ne peux effacer ce gout d'injustice : "pourquoi cette serie merdique continue a avoir des saisons( ils ont signé la saison 10) alors que farscape c'est arretée ?" bref pas de justice dans ce monde, a croire que les gens qui ont des gouts de merde sont ceux qu'on ecoute le plus ...

Sur ce, merci pour cet article sur farscape ( sur lequel je tombe un peu tard) ça fait du bien :)

PS: chandlermbiing ou la demonstration du pathetisme "djeuns", on va ou la ? :s
Re: Farscape
Posté par chandlermbiing le 19/01/2006 21:28:53
Roh la hooooooooonte!
tu kiffe grave pas la vibe toi
t'es trop pas dans le move

c'est the abréviation qu'est trop IN sur france-jeunes ça veut dire: "Dragueur à 2 Balles" oui, je sais, ça n'a absolument aucun rapport avec quoi que ce soit dans cet article mais j'ai tellement trouvé que l'utilisation de ces initiales était le comble de la "minabilité" (j'emploi les mots que je veux) que j'avais envie de les placer ici.
Re: Farscape
Posté par raz le 19/01/2006 21:15:52
Ok c'est un article élogieux, sur une série méconnue mais un chef d'oeuvre malgré tout, car les séries sont une nouvelle forme d'art, c'est ce que la télévision fait de mieux à mon avis (par contre les français peuvent aller se rhabiller pour l'instant sur ce sujet), N'EMPECHE QUE ça chie beaucoup sur Stargate et unilatéralement dans les 3 témoignages DONC BON. Néanmoins aucun fan aveugle et borné de Stargate n'est venu chier sur Farscape après en avoir vu 3 min d'un épisode (j'imagine les arguments : "ouah y a des marionnettes c'est nul"...), ce qui est étonnant.

PS : Que signifie l'acronyme "DADB" ?
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L'auteur : Raz ...
36 ans, Poitiers (France).
Publié le 24 novembre 2005
Modifié le 03 novembre 2005
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