| Festival international de Volubilis : un creuset cosmopolite d'art et de cultures méditerran&A l'instar des autres éditions du Festival international de Volubilis, cette scène polyvalente a accueilli des artistes expérimentés et de grand talent tels la troupe Sufiana de danse kathak de l'Inde (à l'ouverture) et le groupe Calic de musique sarde et catalane qui s'est produit lors de la seconde soirée, un temps fort de ces manifestations transculturelles de grande qualité.Le groupe Calic en question est originaire de la ville d'Alghero en Sardaigne, l'unique ville catalane de l'Ile dans laquelle il a puisé son riche répertoire de la culture sarde.
Or, créés il y a aujourd'hui 20 ans par le désir de faire vivre cette culture singulière, les Calic ont entrepris des recherches approfondies leur ayant permis de redécouvrir des anciens instruments traditionnels comme la serragia (sorte de berimbau) ou la scimbomba (percussion à frition catalane), des danses et des chansons tombées dans l'oubli. Ainsi, ils chantent des anciennes ballades catalanes et sardes enrichies par des chansons originales inspirées des problèmes politiques et écologiques de l'actuelle Sardaig ne.
Leur style est tout à fait acoustique caractérisé par des sons de cordes et de vents, de tambours et de percussions méditerranéens.
L'histoire des Calic est indissociable d'Alghero, cette ancienne cité créée par les Aragonais dès le 13e siècle.
C'est ainsi qu'avec 20 ans de concerts en Europe et quatre C. D., ils ont contribué à la promotion de la chanson sarde et catalane.
L'art des Calic est comme leur ville, unique et original !
Sur scène, ce groupe homogène et harmonieux ressemble aux couleurs de cet arc-en-ciel créant un feu d'artifice de musiques aux influences méditerranéenes, rehaussées par une expression poétique à caractère médiéval et lyrique. Un régal pour les mélomanes et les passionnés de musiques antiques. Volubilis est tout à fait le cadre idéal pour accueillir ces musiciens devenus une personnalité de la culture sarde.
En revanche, l'orchestre des instruments en cuivre et à vent de Kozani, qui s'est produit en seconde partie de cette soirée, a interprété des musiques traditionnelles grecques issues de la Macédonie, ce qui a révélé une certaine affinité et ressemblance avec l'un des aspects musicaux de la tradition marocaine que l'on retrouve dans la formation de cuivre du Palais Royal.
Toutefois, l'orchestre Kozani est connu à travers le monde pour sa singularité notamment en Grèce, au Caire (Egypte) à l'Odyssée (Ukraine), à Marseille (France), à Cologne (Allemagne), à Londres (Grande-Bretagne) etc.
Belle surprise pour le public de "Oualili" et les responsables du Festival international de Volubilis, qui pensent déjà à des futurs jumelages, des brassages et fusions de musiques similaires du bassin méditerranéen, et ce dans les prochaines éditions de cette scène internationale, selon la réflexion de M. Issa Ikken.
Ils ont dit
Issa Ikken (directeur du festival)
"Ce festival s'impose de plus en plus, car beaucoup de pays désirent y participer. Cependant, nous restons toujours dans le concept d'un festival de chants et de danses méditerranéens, malgré un certain nombre de choses nouvelles dans la continuité.
Par contre, nous avons gardé le principe de l'invitation d'un pays d'un autre continent que le bassin méditerranéen, à savoir la Colombie pour la première année.
La Russie dans la seconde édition, la Chine pour la troisième année et l'Inde en 2003.
Concernant la nouveauté de cette édition, nous allons rendre hommage à Naïma Samih, l'une des figures emblématiques de la chanson marocaine et, en parallèle, aux compositeurs marocains disparus ayant marqué l'histoire de la chanson maghrébine.
Pour la circonstance leurs œuvres seront interprétées et chantées par de jeunes talents nationaux accompagnés par l'orchestre marocain de la musique, sous la direction de Abderrahim Mountassir.
Par ailleurs, nous avons aussi changé l'emplacement de la scène, tout en restant dans le cadre féérique des vestiges romains de Volubilis et ceci pour plusieurs raisons.
Il est vrai que la porte de Caracalla est très belle et magique offrant au festival un décor adéquat, mais nous avons constaté que le site archéologique pourrait se détériorer ou s'affecter dans la mesure où l'on continue d'utiliser le parcours pour arriver jusqu'à la scène.
Or, nous ne regrettons pas ce déplacement vu que l'emplacement actuel est aussi beau, mettant en relief la basilique et un certain nombre de monuments. Ce qui rentre dans une politique, une stratégie, développée par le ministère de la Culture, consistant à créer un théâtre de plein air, un musée, avec une perspective de conservation et de restauration du site considéré comme patrimoine universel de l'UNESCO.
J'espère, pour le bien-être de ce festival, que les gens de Meknès s'impliquent beaucoup plus pour assurer sa continuité et sa pérennité, comme se fut le cas pour la première édition dans laquelle l'Association Ismaïlia s'est investie pleinement, ce qui a permis aussi l'organisation d'autres manifestations à Moulay Driss Zerhoune et à Meknès rentrant dans le cadre du Festival de Volubilis. Nous souhaitons motiver d'autres organismes et d'autres collaborateurs et en particulier ceux de Meknès, afin d'atteindre nos objectifs communs".
- Pour plus d'informations :
Page de la ville : http://www.meknes-net.com/ville/regions.php?reg=volubilis
Photothèque : http://www.meknes-net.com/album/volubilis.php | | |
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