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Fight Club Analyse Séquentielle d'un film Post-Moderne (8)

Cette huitième partie traite de la disparition "officielle" de Tyler dans l'histoire (Chapitre 28), des démêlés du narrateur avec les actions du projet chaos causant la mort de Bob (Chapitre 29) et de sa recherche pour retrouver Tyler via de multiples voyages (Chapitre 30).


Résumé de l'action se déroulant dans les trois chapitres étudiés dans cette partie :

- Jack se réveille un beau jour sans être sûr de comprendre ce qui lui arrive, il lui semble entendre Tyler lui raconter quelque chose puis il voit dans un demi-sommeil ce dernier quitter la pièce avec une valise. Plus tard il descend à l'étage inférieur de la maison et remarque la suractivité des membres du projet chaos qui se poursuit mais Tyler se distingue par son absence, dehors il est interpellé par Marla qui venait à nouveau lui rendre visite, il lui affirme que Tyler n'est pas là, ce qui lui fait quitter les lieux aussitôt.

- Jack retourne à l'intérieur de la maison où règne une certaine désorganisation puisque des membres du projet chaos y ramènent le corps de Bob. Ce dernier a péri lors d'une de leurs missions ce qu'on raconte à Jack, un attentat qui a mal tourné et provoqué une course-poursuite avec la police. Jack s'insurge contre les actions du groupe et empêche que le corps de Bob soit simplement enterré dans le jardin, il exige une cérémonie digne de ce nom et impose qu'on lui redonne son identité de Robert Paulson alors que jusqu'alors les membres du projet chaos n'avaient pas de nom. Le groupe finit par approuver et martèle le nom de Robert Polson de manière insistante au point d'affoler Jack qui se retire du salon.

- Jack monte dans la chambre de Tyler pour trouver d'éventuels indices. Il met la main sur de nombreux billets d'avion attestant des récents voyages de son ami. Il réalise alors les mêmes trajets pour retrouver sa trace mais au lieu de ça il découvre que tout un tas de "fight club" se sont montés à travers le pays et est interpellé par des impressions de déjà-vu. Il interroge des gens au hasard, au gré de sa simple intuition mais n'obtient que de maigres réponses.


Plus de tyler

Ce chapitre marque la disparition "officielle" de Tyler et par la même occasion un nouveau cap dans le déroulement du film. En effet il va s'agir à présent de commencer tout doucement à refermer les méandres de l'intrigue, à clarifier la nature des rapports entre les personnages. Si les dix premiers chapitres peuvent faire figure de présentation du plateau et si les suivants jusqu'au 27 inclus sont surtout l'expression des messages véhiculés par le film à travers notamment les laïus de Tyler Durden, ceux qui arrivent à présent seront ceux allant dans la voie de la progression et de la révélation de l'intrigue.

Dans un premier temps tout laisse à penser que Jack est en train de rêver, un certain flou volontaire de l'image le suggère ainsi que les mini écrans noirs qui entrecoupent le discours de Tyler, ce qui rappelle un clignement des yeux d'une personne luttant contre le sommeil. Toujours est-il que Jack entend ces derniers propos qui prennent des allures de testament et de derniers vœux qui tendraient à être exaucés. On est transporté dans un fantasme où le monde serait revenu à l'état de nature, les buildings ayant été détruits pour laisser refleurir les forêts, les vêtements seraient réduits à leur plus simple utilité et identiques pour tous, les productions agricoles auraient repris le pouvoir sur les grandes industries et les autoroutes auront de facto cesser d'être puisque désormais abandonnées. Point de contradiction dans ce qui constitue une forme de discours de clôture de Tyler, il n'exprime rien d'autre que sa vision d'un monde idéal, celui-ci étant délesté de toutes les superficialités et des biens valorisants/excluants qui rythment la société actuelle.

Tous les discours précédents constituaient en quelque sorte le diagnostic du chaos moderne, si bien camouflé derrière d'apparents moyens de contrôle vendus comme sains et démocratiques (en résumé la loi de l'offre et de la demande), or celui-ci est une extrapolation d'un futur possible et se distingue par son côté rêveur et idéaliste. Il reprend néanmoins de manière fine les thèmes chers à Tyler. D'abord celle de l'homme re-masculinisé dont l'activité serait notamment de chasser les animaux peuplant son territoire. C'est un retour à de vieilles valeurs qui en étant isolés du reste pourrait laisser croire à un propos réactionnaire, mais au nom de quoi devrait-on se priver de sanctifier ce qui se faisait avant si on croit cette activité plus saine que les élevages industriels d'aujourd'hui ? De même l'uniformisation des vêtements (du cuir se conservant toute la vie pour tous) peut renvoyer à des conceptions fascistes mais tout autant à une volonté d'égalité entre les êtres, de non-jalousie, de non-matérialisme, de non-précarité des biens et de non-stigmatisation des êtres qui les portent. Autrement dit en laissant tomber les costumes que nos sociétés de classes ont tellement codifiés on pourrait s'intéresser aux personnes avec beaucoup moins d'aprioris. Autre point, le rejet de l'urbanisme et la promotion des terres agricoles, une revendication en parfaite adéquation avec la cause principale pour laquelle milite Tyler à savoir un retour à la simplicité, un retour aux contacts concrets au lieu de rencontres formels, un retour à des centres d'intérêts aussi vitaux que vivifiants à savoir assurer soi-même la récolte des mets assurant notre subsistance et notre indépendance économique vis-à-vis d'autres exploitants.

Enfin, un monde quasiment vidé de voitures ce qui est en somme un combat maintes fois évoqué à travers les discours et les actes de Tyler. Ce n'est pas tant qu'il tienne à ce que les gens vivent chacun dans leur coin sans possibilité d'en rencontrer d'autres mais plutôt qu'il souhaite dans un premier temps qu'on connaisse son voisin de pallier plutôt qu'un homme d'affaires important à l'autre bout du monde. Ici encore une caractéristique de notre société moderne qui voit des gens voyageant beaucoup ne côtoyer que la face immergée de l'iceberg, jouer les touristes qui regardent ce que le guide leur montre sans penser un instant à prendre un itinéraire différent qui les auraient confrontés à une autre réalité.

Quand Jack traverse l'étage inférieur il a du mal à s'extirper des lieux tant les fluctuations d'individus membres du projet sont importantes, il perçoit tout un tas d'éléments tel un plan sur le mur mais ne se sent concerné en rien par les missions à venir. Lorsqu'il tente de fouiller dans un casier, le fameux blond qu'il a précédemment rossé vient le bloquer sans agressivité mais avec fermeté en lui affirmant que "tout est sous contrôle" tout en le qualifiant d'un surprenant "chef". Ce qui n'empêche que Jack n'obtient toujours pas de réponses à ses questions suivant les préceptes des règles du projet chaos qui s'appliquent même au chef.
Le long du cheminement de Jack on peut entendre un homme ressasser les discours de Tyler pendant que tous s'activent on ne sait à quelles finalités. Il s'agit sûrement d'une personne qui aura été délégué suite à la mise en retrait (provisoire ?) du leader mais il peut s'agir tout autant d'un irréductible reprenant les propos à son compte pour poursuivre l'endoctrinement auquel sont soumis l'ensemble des membres du groupe. D'ailleurs, une scène du même ressort présente ce type d'idées lorsqu'un gars donne une leçon à un autre sur la stupidité de fumer alors que la maison est remplie d'éther. Ces "singes de l'espace" semblent s'être tant imbibés de l'idéologie Durdenienne qu'ils en recrachent les préceptes sans se concerter et fonctionnent par l'autosuggestion voir l'autocensure.

Le départ de Tyler revêt pour Jack la même portée que l'abandon originel par son père, il se retrouve démuni d'un mentor, d'une force vive. Il dit avoir "le cœur brisé" et se montre perdu dans cette immense bâtisse désaffectée qui est pourtant la sienne. On évoquait plus haut les possibles tenants homosexuels contenus dans le film or ici on peut davantage cibler la relation Jack/Tyler comme un report d'affection de l'un qui n'a pu être décerné au père fuyard, et en contrepartie le renvoi des notions d'autorité et de guide de vie par l'autre. Dans cette perspective la théorie d'un Jack orphelin prend tout son sens.

Sorti dans le jardin, Jack s'énerve contre d'autres sbires s'acharnant à ratisser une partie non-herbeuse. Il recroise brièvement Marla, semblant d'abord attendri qu'elle puisse encore se donner la peine de venir malgré le sort dont elle est victime à chaque fois, puis se montrant vindicatif en notifiant l'absence de Tyler. La réaction de Marla est de prime abord d'une grande logique, puisque celui avec qui elle couche n'est pas là elle n'a pas lieu de rester mais on remarque à sa mine une inquiétude non dissimulée qui tient davantage à la peur de faire face à quelqu'un de complètement fou. Le départ de Marla ne s'apparente pas à ce titre à une décision simultanée, plutôt à une résignation devant une situation qu'elle a essayé plusieurs fois de remettre au clair, c'est le cœur brisé qu'elle s'évapore.


Opération tonnerre-cappuccino

Cette scène constitue une bombe à retardement vers la grande révélation qui est de plus en plus imminente.
A nouveau on se trouve devant un personnage principal qui se comporte comme observateur extérieur aux actions que réalise le groupe dont il est parti prenante. Il écoute, abasourdi, le récit de cette nuit qui a vu le malheureux Bob recevoir une balle en pleine tête. Ses réactions et notamment sa virulence à traiter les membres de débiles provoquent un malaise manifeste, on le regarde de manière ahuri sans toutefois oser répliquer à ses attaques. L'explication de ce comportement passif des sbires du projet chaos tient au fait que Jack donne l'impression qu'il vient d'apprendre l'existence de cette mission alors qu'il en a forcément été informé précédemment si ce n'est été l'instigateur. Autrement dit, les membres du groupe pensent qu'il y a quelque chose à décrypter derrière les paroles du narrateur quand celles-ci sont en fait à prendre au premier degré.

S'agissant de la mission qui a été exécutée cette nuit-là, on peut dire qu'elle se situe dans la continuité des différentes malveillances dont on a été témoin jusque là. En l'occurrence la destruction d'une œuvre d'art présente aux abords d'une fontaine publique renvoie à cet artiste branché dont une coupure de presse nous révélait l'agression qu'il avait subie (cf. Chapitre 23), probablement aux mains des hommes de Tyler Durden. Le choix de l'œuvre n'est pas neutre puisque cette espèce de grande boule jaune évoque précisément une certaine forme d'art contemporain, celui qui a servi durant le XXe siècle à redonner une certaine allure à des villes en perte de vitesse niveau touristique, celui qui a aussi donné lieu à de vastes débats entre défenseurs de l'art traditionnel et tenants de la nouveauté. On peut citer en France l'architecture très contestée du Centre Pompidou, modèle du genre en termes d'art moderne mais il en est de même en Angleterre avec le Tate Modern auquel certains conservateurs ne reconnaissent pas le statut de musée. Tyler symbole du conservatisme ?

La deuxième partie de l'opération offre une autre lecture, elle concerne la destruction de cette grande enseigne franchisée spécialisée dans le café. Arrachée à son lieu d'exposition, la boule géante dévale les escaliers et va littéralement exploser la vitre de ce commerce. Serait-ce une nouvelle attaque contre Starbucks ? Si la marque n'est pas nommée clairement cette fois-ci on peut facilement en reconnaitre l'aspect lors de l'impact de la boule avec la vitrine. Cette mission faisant "d'une pierre deux coups" veut renvoyer un message de défiance à l'encontre de ce dont on nous abreuve, ce qu'on nous met sur les yeux en nous donnant comme unique injonction de faire avec, de s'en accommoder. Tyler et sa bande ne sont pas pour autant admirateurs de l'art vieille époque mais appliquent dans un élan jusqu'au-boutiste leur rejet du préfabriqué et de la production destinée aux masses.

Cependant il ne faut pas croire que chaque membre du projet chaos est conscient du sens de ces différentes actions, ils sont très peu à penser vraiment, reflet d'ailleurs du fonctionnement de n'importe quel groupe stabilisé. Il y a au sommet des penseurs/instigateurs qui en l'occurrence se limitent à Tyler Durden puis des diffuseurs de la parole jouant de leur influence pour raccrocher le troisième type d'individus les suiveurs. La part de bêtise des sbires du projet chaos prend toute sa dimension dans la discussion au sujet du traitement à apporter au cadavre de Robert "Bob" Paulson. Dans un premier temps ils tendent à suivre les préceptes du règlement et à pourvoir à l'urgence, se débarrasser du corps de Bob qui constitue une "pièce à conviction". C'est à des individus dénués d'humanité que Jack fait face pour réaffirmer que Bob est un être humain et doit être considéré comme tel. Bien qu'encore troublé par le comportement de celui qu'ils appellent "chef" les membres ne saisissent pas que la réclamation de Jack constitue un reniement des fondements mêmes du projet chaos, au contraire l'un des sous-chefs enregistre la demande comme une évidence. Il prend la parole et explique aux autres comme si c'était un principe édicté que "dans la mort un membre du projet chaos a un nom". Et les autres de suivre en répétant à tue-tête "il s'appelle Robert Paulson", passant en l'espace de quelques secondes d'un acte d'élimination d'un encombrant à une célébration d'un individu venant de donner sa vie pour une cause.

L'idée du personnage de Bob comme celui d'un martyr fait son bonhomme de chemin à l'orée de cette longue voire interminable élévation de voix scandant son nom. D'ailleurs le chapitre suivant montrera que le culte se poursuivra jusqu'à la morgue où les médecins penchés sur son corps continuent à débiter son nom. Depuis l'avènement du "fight club" en un mouvement assimilable à un groupe terroriste, le parallèle avec les martyrs sanctifiés d'autres formations célèbres n'a jamais été aussi fort. Le caractère sacrée de la mort est ici encore davantage élevé dans la mesure où le groupe lutte contre un ennemi invisible qui est à la fois partout et nulle part d'où la bravoure de leur engagement dans une cause à l'aboutissement encore plus incertain.

Le chapitre se clôt sur un Jack dépassé par l'entrain de ses sbires et qui se décide à faire la seule chose lui apparaissant sensée : retrouver au plus vite Tyler.


Déjà vu

Cette fois c'est la dernière ligne droite avant que la vérité ne saute au visage de Jack et du public qui suit ses péripéties. Son parcours et son nouvel enchainement d'avions traduit la fin de son errance à la recherche de lui-même.
Attardons-nous d'abord sur ces billets d'avion que Tyler a laissé en évidence dans un tiroir, tous rassemblés en une pile par ordre chronologique. Ce classement minutieux et cette conservation de traçabilité ne colle pas avec l'idée qu'on peut se faire d'un homme ayant abandonné ses troupes et ne voulant plus ressurgir à la surface. Il est alors évident que Tyler veut poursuivre son petit jeu psychologique avec Jack, veut le pousser à explorer les mêmes sentiers que les siens pour qu'il se frotte enfin à la réalité et l'admette. De ce côté-là c'est loin d'être gagné puisque s'il a beau trouver de nombreux éléments troublants Jack n'en tire pas la conclusion qui s'impose sur sa réelle identité.

Il distille néanmoins des interrogations à haute voix qui sont autant d'indices ultimes à l'attention du public car si lui a l'excuse du somnambulisme, un public réveillé peut interpréter ses propos. Par exemple quand il se demande "Est-ce que je dormais ? Est-ce que j'avais dormi ? Tyler est-il mon mauvais rêve ou suis-je le sien ?" Ou encore quand il compare sa poursuite à celle "d'un homme invisible". L'étrange intuition du narrateur quant il s'agit des bars et autres lieux d'investigation appuie davantage encore le sens de sa recherche. En fait de Tyler, ne fait-il pas la même chose que durant tout le film, c'est-à-dire se rechercher lui-même ? Ce que certains hommes font toute leur vie sans garantie qu'un jour ils se rencontreront.

Ses impressions de déjà-vu sont sans cesse confirmés par le comportement des interlocuteurs qu'il croise : que ce soit ce barman qui l'appelle "chef" en lui faisant un clin d'œil ou ce salarié zélé qui le congédie nonchalamment en appliquant la règle fondamentale du projet chaos ("on ne pose pas de questions" donc on y répond encore moins).
Le mystère de ce chemin qui semble balisé pour Jack rappelle à certain titre le phénomène maintes fois observé d'individus qu'on plonge dans un environnement étranger, et dont on se rend compte qu'ils possèdent des connaissances insoupçonnables et précises sur les lieux. Ces individus décrivent des rues avec précision et parlent même d'éléments que seule une visite préalable peut expliquer d'un point de vue rationnel. En effet il ne s'agit pas de visite touristique d'un pays étranger dont on aura pu apprendre les principales caractéristiques en se documentant (surtout avec les moyens modernes) mais de vagabondage dans des artères typiques, inconnues des non-résidents. La conclusion métaphysique voire "paranormale" que tirent certains croyants de ce phénomène consiste à admettre l'idée de la vie antérieure ou des vies antérieures. Une croyance en la réincarnation présente par exemple dans la religion Bouddhiste signifiant dans les cas décrits que les personnes ont auparavant vécus dans ces lieux, qu'ils visitent pour la première fois dans leur vie "actuel". En effet, détails et précisions énumérés allant au-delà de l'impression de déjà-vu ils deviennent tout bonnement du vécu. Jack se situerait en plein dans cette classification puisqu'il est traversé d'impressions de déjà-vu actives, le guidant dans sa trajectoire et ses actions, non de simples moments de blocage sur une scène observée.

Jack s'approche de la solution de cette énigme lorsqu'il s'interroge sur son sommeil et nous renvoie ainsi aux bases posées dés le début du film. A savoir son sommeil productif teinté de somnambulisme. A-t-il résolu le problème depuis son implication dans le "fight club" ou a-t-il seulement eu l'illusion d'avoir réglé la question ? Il ne développe pas plus son questionnement et s'en remet aux autres pour entendre la vérité, il en sera de même dans les scènes suivantes où il se montrera insistant envers un salarié du groupe pour qu'il lui dise qui il est puis de même avec Marla au téléphone où il ne s'efforcera même pas de cacher sa perte de contrôle.

Au fil des rencontres Jack perçoit aussi l'écho de nouvelles rumeurs colportées sur Tyler Durden, notamment par le biais de deux mecs qui le prennent seulement pour un proche du fondateur du "fight club". Ils parlent d'un mec prêt à monter une armée à Miami, un mec restant inconnu de beaucoup car ayant recours fréquemment à de la chirurgie esthétique pour changer de visage, ce qui serait particulièrement cynique au vue de l'épisode sur la liposuccion. Cette petite discussion sous-entend une durée des événements étendue, au-delà des quelques semaines qu'il nous a semblé passé avec Jack et Tyler. L'épisode de la chirurgie du visage subi "tous les trois ans" suppose que Tyler ait commencé à entreprendre son action bien avant son irruption dans la vie de Jack donc pourrait avoir une existence en lui-même, hypothèse démentie par tout le reste et par l'intéressé lui-même dans le chapitre suivant. On peut donc accorder moins de crédit à cette rumeur qu'à celle évoquant un hôpital psychiatrique dans sa jeunesse, bien plus en phase avec l'identité du narrateur.

L'action se clôt sur Jack retrouvant dans une pièce à l'arrière d'un bar, des individus penchés sur le corps de Bob, ces derniers interrompent leur incantation "Il s'appelle Robert Paulson" au moment où ils le voient surgir.
Ce chapitre n'est pas décisif mais poursuit la progression consistant à ouvrir les yeux du public en même temps que ceux de Jack.
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L'auteur : Emilien Bartoli
41 ans, Toulouse (France).
Publié le 21 juillet 2010
Modifié le 18 juillet 2010
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