| Gasquet direction LondresAvant même de battre Kei Nishikori en début de soirée (6-3 6-2), Richard Gasquet a profité de la défaite de Milos Raonic battu par Tomas Berdych pour s'assurer un ticket pour les Masters qui se dérouleront à Londres la semaine prochaine.Si l'on devait établir une liste des joueurs de tennis les plus détendus du circuit, il n'est pas sûr que Richard Gasquet figurerait sur le haut du papier. Face à Fernando Verdasco, le Biterrois paraissait crispé par l'enjeu et même un double enjeu entre l'élimination d'un de ses tournois préférés de l'année et la peur de ne pas se qualifier pour les Masters de Londres. Hier soir, étonnement, Gasquet paraissait très détendu ou du moins bien plus qu'à la coutumée. Pour en trouver la raison, il ne fallait pas chercher bien loin. Il suffisait d'ailleurs d'être présent sur ce même court central du Palais Omnisport de Paris Bercy et de voir Milos Raonic, encore prétendant pour les Masters, se faire battre très justement d'ailleurs par Tomas Berdych en deux sets secs.
Sachant qu'il devait jouer juste après, Gasquet ne pouvait bien évidemment pas être dans les gradins pour assister au duel tchéco-canadien. Mais entre deux exercices d'échauffement, le numéro un français pouvait jeter un léger regard sur un des postes de télévision installés dans les vestiaires et apprendre rapidement que sa saison ne se terminerait pas cette semaine mais qu'il sera bien à l'O2 Arena de Londres pour y disputer les Masters "c'était un peu particulier de devoir suivre un autre match. Je voulais voir si Raonic s'en sortait mais en même temps. Je devais rester concentré sur mon match parce que participer aux Masters, c'est déjà une très bonne nouvelle qui va rendre encore plus belle ma fin de saison mais ce tournoi de Paris Bercy est un tournoi qui me tient réellement à coeur parce que c'est en France et que tout joueur français veut briller quand il joue chez lui devant son public".
Ce ne sera le premier Masters de la carrière du Biterrois, lui qui y a déjà participé il y a six ans. En 2007, il avait été le huitième qualifié et n'avait pas réussi à se qualifier pour les demi-finales (s'inclinant contre Rafael Nadal et David Ferrer puis l'emportant sur Novak Djokovic). Cette année, il compte faire plus "avec les années compliquées que j'ai traversé il y a trois ou quatre ans, je n'imaginais pas forcément retrouver les Masters un jour. C'est déjà une grosse satisfaction d'y être mais c'est tellement compliqué d'y participer qu'on n'a pas le droit de ne pas jouer à fond et d'avoir de gros objectifs".
Un succès aussi pour Grosjean et Piatti
Surtout, cette qualification pour les Masters est l'aboutissement et la conclusion d'une saison très positive du Biterrois qui sera à la fin de la saison le meilleur joueur français devançant sur le fil Jo-Wilfried Tsonga, il faut bien le dire perturber par quelques blessures à l'orée de la tournée asiatique qu'il affectionne d'habitude. Cette saison, Gasquet l'a abordé d'une manière bien différente. Ses deux entraîneurs Grosjean et Piatti n'y sont pas pour rien. Sébastien Grosjean avoue "avec les problèmes qu'il a connu, son jeu a un peu changé. Il s'est trop recroquevillé sur lui même. Lui qui était offensif et qui aimait prendre des risques, il s'est mis à défendre. Il pensait plus à retourner la balle plutôt que d'attaquer. En gros, il ne croyait plus en lui alors qu'il avait besoin de confiance".
Ils lui ont donc concocté un programme riche dans lequel il participerait à des tournois plus modestes. Le tournant de cette saison, c'est sa victoire à Doha en janvier pour l'ouverture de sa saison. Piatti ajoute "le but était qu'il gagne un tournoi rapidement même si l'adversité n'est pas sensationnelle. Sportivement, ce n'est pas forcément un exploit mais dans la tête, c'est très important. Sa victoire à Doha l'a bien lancé". D'ailleurs, sans sa victoire à Moscou à la fin du mois de septembre, certainement que Richard Gasquet n'aurait pas reçu le petit smoking floqué de son nom que l'on donne aux participants aux Masters. Mais le jeu du vainqueur de Nishikori a également changé "j'en avais marre de le voir reculer constamment dans le court. Ce n'était pas possible quand on a ses qualités de retourneur. Mais il devait aussi travailler physiquement pour tenir l'intégralité d'une saison" reconnaissait l'ancien numéro quatre mondial.
La semaine prochaine, à Londres, peut-être que le tout nouveau un français retrouvera la route de Rafael Nadal comme ce fut le cas en 2007. Mais avant cet hypothétique duel, les deux se retrouveront assurément ce soir. Sachant que le Biterrois n'a plus battu le numéro un mondial depuis dix ans et leurs années juniors, on se dit que le Palais Omnisport de Paris Bercy pourrait être le cadre parfait pour inverser cette statistique peu flatteuse et il pourrait également lui donner, du moins en cas de victoire, le plein de confiance avant une semaine importante et tout aussi excitante... | | |
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