| Gus : ErnestCow-boys et sexe débridé... Christophe Blain nous entraîne dans un bien drôle de western..."Revoilà Gus Flynn, héros de quatre histoires épatantes. Petit retour vers sa jeunesse avec Ernest, tenancier de saloon, suivi d'une escalade au sommet de la gloire avec L'Étoile et Première Classe – épisode à la fin duquel il connaît quelque déclin : après avoir repassé tout le monde au poker de Carmel à Durango et plus loin encore, il se fait ratatiner et s'enfuit sur un cheval volé qu'il revend 7 dollars... Enfin, investi d'une mission de pacification dans Angie, Anita, Anton, il s'en tire avec succès, de justesse et sans le faire exprès... " (Présentation Dargaud)
Et voilà un drôle de Gus, tout droit sorti d'un western désopilant, pour nous égayer pendant cet hiver plutôt rude. Christophe Blain nous propose le troisième tome de cette nouvelle série très rafraîchissante, Ernest. On y retrouve Gus Flynn, notre bandit à la tronche improbable (surtout a pif improbable à la connotation sexuelle plus que sous-entendue), et aux quatre cent coups. Dans cet opus il est toujours séparé de Clem et Gratt, ses deux compères. Mais si sa retraite lucrative dans le poker dure un temps, il retombe bien vite dans les mauvais coups. Ses ennemis ont en effet trouvé son point faible : son obsession pour les femmes. Enlever lui leur compagnie et Gus perd tout ses moyens au poker comme au tir : autant dire qu'il se retrouve tout nu dans un far west sans pitié...
Christophe Blain semble toujours prendre plaisir à inventer un univers western bien particulier, qui ouvre "un nouvel horizon dans [son] univers, jusqu'ici plutôt maritime (Isaac le pirate) ou antique (Socrate avec Sfar). Mais ce décor sert avant tout à mettre en avant le caractère explosif et débridé des personnages. " Il nous sert en effet personnage hautement comique, parfois trouillard parfois d'une lucidité étonnante. Nous nous laissons emporter dans le tourbillon Gus qui ne cesse de s'empêtrer dans des situations plus burlesques les unes que ls autres.
Comme dans les deux premiers tomes, Blain nous donne à voir un dessin spontané et nerveux. Son minimalisme témoigne d'une grande maîtrise en très peu de traits. La mise en scène laisse la part belle au mouvement des personnages qui ne cessent de bouger. Les couleurs vives de l'album, parfois appliquées en aplats, donnent du piquant à ces histoires déjà très dynamiques.
Que les amateurs de Gus se rassurent, la série ne devrait pas s'arrêter en si bon chemin...
Série : Gus
Titre : Ernest
Auteurs : Blain
Editeur : Dargaud | | |
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