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L'acide sur le visage : le prix du feminisme en Inde

Les attaques à l'acide contre les femmes en Inde, une histoire de terreur sur femmes. Elles sont des dizaines des milliers à se faire incendié le visage, simplement parce que leur "Non" est un "Non". Nous avons dans cet article, étudié en profondeur ce phénomène. Si la femme est au centre de la vie, ces attaques inhumaines sont une destruction de la vie.


Après une longue journée, je reprenais ma route pour la maison. Ce Mercredi, j'ai connus un incident qui changea ma vie. J'avais dans le métro face à moi, une demoiselle qui avait le visage couvert des peaux, le visage incendié, ses yeux couverts des mats des peaux. Je pensais qu'elle était naturellement nait ainsi, mais j'étais surpris d'apprendre que c'était l'acide qui lui détruit le visage.

Jeune, elle ne gardait plus que son sourire sur elle, son nom Aatisha. J'ai échangé avec Aatisha durant tout le parcourt, je me vu le cœur briser, j'imagine combien elle n'a plus sa vie entre ses mains. Mais, Aatisha ne fait qu'une parmi ces dizaines des milliers des femmes victimes d'attaques à l'acide dans tout l'Inde chaque jour qui se noie sous le soleil. L'Inde légendaire n'a pas disparu, la situation de la femme demeure une situation de misère. Les femmes, lorsque vos yeux d'homme croisent les leurs, il se dégage soudain un sentiment de peur, de frustration et de désespoir.

Pour la femme en Inde, l'homme est une vermine. Malgré les mesures protectionnistes misent en place par le gouvernement Indien afin d'assurer la protection des femmes contre les violences sexuelles et physiques, elle reste néanmoins la cible de beaucoup d'actes de terreur.

Après le vent violent du viol qui a secoué le pays en 2013, les choses n'ont pas changée, mais au fur et à mesure se faufile à l'écran une nouvelle forme de violence, plus dévastatrice que le viol, les femmes vivent désormais dans la peur de se voir les visages dissoutes par l'acide.

Les attaques à l'acide contre les femmes deviennent de plus en plus fréquentes dans tout l'Inde, l'Inde est-elle prise d'otage par sa légendaire tradition ?

Les attaques à l'acide sont un phénomène complexe, cette fois-ci, ce sont non seulement des jeunes gens qui le font, motivés peut être par l'envie du sexe et de l'amour ; mais aussi des familles afin de punir leurs filles. Nous avons conduit une série d'interviews avec les hommes dans un camp et les femmes dans l'autre. Parmi ces gens, des témoins oculaires de ces actions, des victimes ainsi que des familles des victimes. Si le viol laisse à la femme la chance de survivre, de sortir du trouble psychologique et de poursuivre son chemin, il n'en est pas le cas avec l'acide qui ne laisse rien sous son passage, une destruction pur et simple de la vie. Entre la femme d'avant et d'après, y'a pas photo... Une douleur atroce.

Les femmes restent convaincues que ces attaques sont motivées par l'égoïsme de l'homme à pouvoir gagner à tout prix. Pour certaines, la peur de perdre ; la frustration de voir une femme dire Non. Bon nombre d'hommes irrités, prennent simplement la décision de lui pourrir la vie. Si certains jeune-gens pensent jouer le jeu en proposant ici et là à des filles une relation amoureuse, les demoiselles restent contrainte par la légendaire tradition qui bannis les relations amoureuse avant le mariage.
En Inde toutes les filles le savent, elles n'ont pas le droit à l'erreur, car elle épousera l'homme non pas de son choix, mais du choix de ses parents. Le pays doit peut être faire un pas vers une heure plus moderne pour mettre fin aux violences émotives entre jeunes.

Vite, ce phénomène qui prit naissance à Assam, une ville où la femme est toujours marginalisée, où la loi de l'Etat n'est pas appliquée mais plutôt les lois communautaires tracées par les Pandits et les Imams. Dans cette cité, la femme est jugée d'être fragile, à fortiori pas en mesure de prendre des décisions qui lui conduisent au bonheur. A Assam, l'habillement occidental est bannis, les femmes ne doivent pas aller au marché avant 49 ans ; Les femmes ne doivent pas utiliser de téléphones portables avant 49 ans. De cette ville, un enfer pour femme, pris naissance ce phénomène d'attaque à l'acide qui aujourd'hui ravage tout l'Inde.


Les attaques à l'acide : une situation humanitaire

En 2010, contraint d'agir, le gouvernement Indien a reconnus officiellement les attaques à l'acide comme un crime contre la femme, des mesures très sérieuses comme la peine de mort ont été adoptée ; un pas important même si cela n'a pas toujours amélioré la condition des femmes. Bon nombre des femmes déplorent aussi que depuis la mise en place des dites lois, aucun criminel en a payé le prix. La mise en application des lois, ainsi que l'enfoncement de celles-ci posent toujours problème.

Comme nous l'avions dite au départ, les attaques à l'acide, un phénomène complexe de fond et de forme. Une guerre qui commence dans la famille pour finir dans la société. Dans bon nombre des familles, lorsque la jeune fille résiste au choix de ses parents pour son mariage, environné de fureur, certains parents se lancent à cette pratique, détruise leurs filles à fleur de l'âge avec l'acide.

Si les meurtres des nouveau-nés filles au cours de l'histoire aura été autant décrié, aujourd'hui sévèrement sanctionner par la loi, pas de détermination prénatale du sexe de l'enfant dans les hôpitaux, une famille doit travailler pendant vingt-cinq ans afin d'apprêter la dote de leur fille, cela vaut toute une vie, tout un sacrifice.

Les filles sont à fortiori obligées de se plier au choix des parents. Si les meurtres des nouveau-nés disparaissent de la scène, les attaques à l'acide nous font revivre une longue tradition de diminution de la femme et de refus de son expansion. Une longue qui durera longtemps, une guerre contre le féminisme, une guerre contre la beauté.

Les attaques à l'acide contre les femmes en Inde sont une situation humanitaire, car chaque jour qui passe, des milliers des femmes se font incendier le visage, ces actes mérites une attention internationale. Ces crimes demandent un investissement à font de la communauté internationale dans l'émancipation de la femme en Inde.

Nous avons posé la question à Mademoiselle Manisha Raj, professeur de finance publique à Amity Université, la question de savoir pourquoi les femmes elles, n'attaques t'elles pas les hommes à l'acide en retour ? Pour Manisha comme bon nombre des demoiselles que nous avions interviewé, la femme n'a aucun intérêt de pratiquer ces genres d'actes, car si une femme se sent motivé par l'amour avec un jeune-homme, ce sera de l'amour vrai, cela ne peut jamais conduire la femme à des actes de détresse si l'homme n'est pas partant.

Il est important de soulever que si les femmes ont l'endurance comme don, il en est de la force physique chez l'homme. En Inde, les hommes exploitent peut être leur force physique comme outil de domination sur la femme.

Pour Mademoiselle Laxmi, qui elle s'est vu le visage incendié à 16 ans, cet incident lui a poussé plus de courage dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Leader des jeunes, elle a avec une poignée d'amies créer le mouvement de lutte contre les attaques à l'acide sur les femmes en Inde, un mouvement qui prit de l'ampleur à l'échelle planétaire.
Mademoiselle Laxmi est parmi les rares demoiselles qui s'en remettent. Au 4 Mars, invité à Washington par Madame Michelle Obama, la First Lady Américaine pour recevoir l'International Women of Courage Award, elle a récitée quelques mots qui ont bouleversés la planète : "Tu n'as pas lâché l'acide sur mon visage, tu l'as lâché sur mes rêves. Tu ne portais pas l'amour dans ton cœur, tu portais l'acide dans ton cœur.". Des mots forts et choquants qui vous poussent à penser à la vie.


Vivront-elles une seconde fois ?

Le National Burns Center, fondé par le Dr Keswani et son père en 2009, alimente une banque des peaux destinée la reconstruction des tissues aux personnes victimes d'attaques à l'acide. Encore faut-il remarqué que ces interventions ne semblent accessibles qu'aux plus aisés. Des patients viennent de tout l'Inde, un voyage de dernière chance. Les cas d'attaques sont de plus en plus visibles du côté de la classe pauvre, qui elle reste incapable d'assumer ces genres d'interventions chirurgicale. Les tissues revendues aux victimes des attaques à l'acide proviennent des personnes décédées et des dons volontaire des peaux.

Pour mademoiselle Shivani Jaswal, professeur de Macro économie, une femme victime du viol a plus de chance de s'en remettre avec le temps. Il est pourtant difficile de reconnaitre physiquement une femme violé plutôt qu'une femme attaquée à l'acide. Si la femme est le centre de la vie, ces incidents sont une menace à la vie, ajoute-elle.

Shivani Jaswal, une femme brillante dans sa beauté comme bon nombre d'Indiennes, nous pouvions lire de la frustration dans ses lèvres ainsi que de la peur dans ses yeux quand nous lui avions posé la question sur ce qu'elle ressentirait si elle arrivait à perdre sa lueur de femme. D'un air perdu, Shivani Jaswal s'est tu.

Les attaques à l'acide, une vraie contrainte sociale qui prend de l'ampleur jour après jour. Nous avons étudié un cas où la femme serait placée dans un dilemme de soumettre soit au viol soit à l'acide. Nos participants, Anish Chakravarty, Shreeja, Jyotika Teckchandani ont tous conclus que les menaces à l'acide sur les femmes pourrait être un outil de terreur utilisé par l'homme afin de poussé la femme à soumettre au viol. Plus de 70 % des cas d'attaques reportés semblent directement liés à la menace du viol. Un désir animal qui souvent tourne au travers.

Imaginez-vous, de l'acide dans une main et la demande du viol dans l'autre. Pour Shreeja, une demoiselle pleine de vie, l'Inde a besoin d'une révision de sa tradition, elle doit créer plus d'espaces aux jeunes, autoriser le copinage, accepter le sexe avant le mariage.


Y'a-t-il un remède à long terme ?

Bon nombre des personnes interviewés ont insisté sur le renforcement de la loi sur la lutte contre les attaques à l'acide sur les femmes, ainsi que l'implémentation stricte de celle-ci. L'investissement dans le changement de la mentalité est une autre piste de solution.

Monsieur Gautam Sharda, professeur de Philosophie Indienne, reste convaincu que les attaques à l'acide restent motivées par le désir du sexe dans les jeunes-gens. Car, selon lui, si à l'occident le droit de jouir du sexe est ouvert à tous les 18 ans, et peut être débattu en famille; en Inde, le sexe et les relations amoureuses chez les jeunes-gens sont toujours perçu comme tabous. Le sexe avant le mariage peut conduire à l'abandon de la jeune fille ou le jeune homme, car cela est perçu comme une violation des règles de l'hindouisme sur le mariage.

Pour Gautam, un remède efficace serait la libéralisation de la prostitution. En Inde, la prostitution est ténue pour illégale. Bon nombre des jeunes sont du même avis aujourd'hui que la prostitution doit être officiellement acceptée pour limiter les attaques motivés par le désir du sexe sur les femmes. Car, selon Gautam, il est difficile pour les jeunes-gens de se tenir à l'abri du désir sexuel car la sexualité en ligne impacte tellement leurs vies.
L'auteur : Richie Lontulungu
34 ans, Kinshasa (Congo).
Publié le 24 mars 2014
Modifié le 16 mars 2014
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