| L'homosexualitéEtre homosexuel, aujourd'hui, environ 10% de la population est concernée par cette forme de sexualité. Cet article portera sur l'homophobie aux Etats-Unis car, ces derniers mois un nombre important de jeunes américains se sont donné la mort après avoir été victimes d'homophobie. Ces malheureux actes ont tiré la sonnette d'alarme !D'abord, c'est dans la vie quotidienne que l'homophobie se manifeste le plus, c'est là qu'elle est la plus commune et la plus relayée par les médias. Ensuite, les homosexuels ont souvent des problèmes sur leur lieu de travail et sont très souvent victimes d'injures de la part de leurs collègues et se voient refuser certains postes ou se font licencier. Enfin, c'est la loi qui interdit aux homosexuels d'avoir les mêmes droits que tous dans certains états conservateurs, leur interdisant le droit au mariage et à l'adoption, ce qui fait aujourd'hui débat au sein du gouvernement mais également de la population américaine.
Les discriminations dans la vie quotidienne
Différentes formes de discrimination
Dans la rue
L'homophobie se manifeste parfois en pleine rue, aux yeux de tous. Le nombre d'agressions de ce type est extrêmement important et ne fait que grandir. Que ce soit des injures ou une agression physique, les homosexuels sont bien souvent seuls face à ces problèmes.
Aujourd'hui encore, les homosexuels sont très souvent victimes d'agressions verbales ou physiques, allant, le plus souvent, d'injures au passage à tabac. Il est impossible, dans certaines villes américaines, de voir deux hommes se tenir par la main sans que ces derniers ne soient montrés du doigt, insultés ou agressés. Les insultes les plus courantes sont, en français, "pédé, tapette, salope, tarlouze", qui deviennent, en plus d'insultes homophobes, des jurons courants employés pour insulter une personne hétérosexuelle. Entre 2009 et 2011, selon le rapport annuel du Collectif Anti-Homophobie, le nombre d'agressions physiques contre les homosexuels a augmenté de 42%, un triste record qui montre que l'homosexualité n'est toujours pas acceptée pour beaucoup d'américains.
Ces agressions vont parfois beaucoup plus loin et peuvent aller jusqu'au meurtre. Le taux de crimes contre des homosexuels est plus important que celui contre les juifs ou les noirs. Le magazine Intelligence Report, publié par l'association de lutte contre la haine et la promotion de la tolérance américaine The Southern Poverty Law Center a publié une étude prouvant que la communauté homosexuelle est la minorité la plus victime de crimes de haine aux Etats-Unis. En basant son étude sur les données du FBI concernant les crimes de haine de 1995 à 2008, l'association américaine en a déduit que les homosexuels étaient deux fois plus victimes de ces attaques que les juifs ou les afro-américains, quatre fois plus que les musulmans et jusqu'à quatorze fois plus que les latinos. Ces statistiques font de la communauté homosexuelle la minorité la plus exposée aux crimes de haine.
Dans le milieu scolaire (in english)
Years after years, the American associations for the defence of the LGBT (Lesbians, Gays, Bisexual and Transsexuals) rights depict an alarming state of affairs of the conditions of gay youth in high schools. In 2009, a study revealed that about nine students out of ten said they were harassed because of their sexual orientation. Young homosexuals are also thirteen times more likely to attempt suicide than young heterosexuals. This form of harassment is called "bullying".
It was also reported that during the aggression no authority figure intervened. Moreover, on the rare occasions a kid complains on being harassed, he is told to defend himself or that he is a liar. Because of the devaluation they are constantly victims of, they see in suicide the only way to put an end to their nightmare. Indeed, one study shows that a quarter of gay youth attempt suicide and that one suicide in two is due to homophobia. Thus, Seth Walsh (13), Billy Lucas (15), Raymond Chase (19) and Tyler Clementi (18) ended their days in September 2011.
Following these tragic events, It Gets Better project was created and the mobilization was incredibly important. This project is about celebrities or anonymous posting a video on YouTube saying that yes, the lives of homosexuals will improve and no, suicide is not a solution.
Dans le milieu familial
Les jeunes homosexuels, en plus d'être harcelés à l'école sont bien souvent victimes de l'intolérance de leurs parents. Les Etats-Unis sont un pays connu pour être très conservateur et beaucoup de familles restent hostiles à l'homosexualité. Selon la Commission sur la jeunesse gay et lesbienne du Massachusetts, 26% des jeunes gays sont mis à la porte du foyer familial par leurs parents. Par exemple, Cole, un jeune homosexuel vivant au Texas nous confie que son père, après avoir appris son homosexualité, l'a frappé violement et a décidé de le mettre à la porte. Depuis, installé dans un refuge pour les jeunes ayant été exclus du domicile familial, il nous apprend également que c'est une pratique très courante dans les états conservateurs où la religion a une place très importante.
Faire son coming-out c'est annoncer pour la première fois son homosexualité à son entourage. Pour un jeune américain, c'est une chose extrêmement difficile puisque dans presque 35% des cas, il sera ou renié par ses parents, ou mis à la porte. Bien qu'en général la mère soit plus ouverte à ce sujet, le père quant à lui, y est bien souvent très fermé et refuse d'avoir un fils homosexuel, voyant cela comme un échec de son éducation. L'homosexualité reste un sujet tabou dont on ne parle pas à la maison. Les jeunes homosexuels ne connaissent donc souvent pas l'avis de leurs parents sur la question, ce qui fait que, pensant qu'ils vont réagir positivement, annoncent leur homosexualité puis se heurtent à une réaction souvent violente.
Dans la religion
La Bible ne condamne pas directement l'homosexualité mais il est connu que la religion rend les gens plutôt hostiles à l'homosexualité. Il n'y pas, dans la Bible, un passage qui dit que l'homosexualité doit être interdite. Les différentes Églises chrétiennes considèrent les actes homosexuels comme des pratiques contre nature, des péchés. Il est écrit qu'est péché "une faute contre la raison, la vérité, la conscience droite", "une parole, un acte ou un désir contraires à la loi éternelle", "une offense à Dieu". Il est donc dit dans la Bible que l'homosexualité est une séparation avec Dieu et qu'elle est incompatible avec la foi. D'autre part, l'homosexualité a souvent été condamnée pour des raisons d'ordre social. En empêchant la procréation, l'homosexualité serait directement opposée à l'action créatrice de Dieu. C'est d'ailleurs une des causes majeures de l'homophobie, le fait de ne pas perpétuer l'espèce est considéré comme quelque chose d'infâme, de honteux et d'impur.
Actuellement, le Vatican et l'Eglise catholique romaine font une distinction entre les actes homosexuels jugés "contraires à la loi naturelle" et la personne homosexuelle qui est "digne de respect".
Mais aux Etats-Unis, les gens sont pour la plupart protestants. L'Eglise protestante, elle, semble être plus ouverte à ce sujet puisqu'elle autorise, dans certaines branches, le mariage entre deux prêtres homosexuels et permet également aux fidèles de concilier foi et homosexualité. Cependant, le Book of Discipline - une compilation de la doctrine de l'Église protestante - dit que les pratiques homosexuelles seraient "incompatibles avec l'enseignement chrétien".
Le système religieux américain est très différent du français puisqu'il y existe plusieurs branches au sein du même Eglise. Si tous croient au même Dieu, les interprétations de la Bible peuvent varier d'une branche à l'autre. Pour les adeptes des branches les plus extrêmes, l'homosexualité doit être punie de mort et ils considèrent l'homosexualité comme une des causes majeures des catastrophes mondiales. L'Eglise de ce type la plus connue est la Westboro Baptist Church, dirigée par Fred Phelps. Cette église est une petite organisation religieuse familiale basée au Kansas. Elle est réputée pour ses manifestations à travers le pays contrehomosexualité et est généralement considérée comme un groupe tenant des discours de haine. Fred Phelps, son créateur est une des personnalités les plus haïes d'Amérique, ce qui prouve bien à quel point cette église se place parmi les plus homophobes des Etats-Unis. Ils manifestent uniquement en pleine rue, avec des panneaux prônant la haine. On peut y lire "GOD HATES FAGS" ou encore "USA = FAG NATION", comprenez "Dieu hait les pédés" et "Etats-Unis = Nation de pédés". Cette église a souvent été poursuivie en justice sans jamais être condamnée car, aux Etats-Unis, la liberté d'expression sera toujours vainqueur.
Il est dit dans le Lévitique 18-22 que "Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable ; ils seront punis de mort : leur sang retombera sur eux", le terme "abominable" a été traduit par "honteux, infâme" pour ce passage alors qu'il est également dit que manger des crevettes est une chose abominable. Or, tous les chrétiens ne respectent pas cette "loi".
Les membres de la Westboro Baptist Church ont pour habitude de manifester leur haine envers les homosexuels dans les rues, à l'aide de panneaux. Cette femme porte un tee-shirt à l'effigie du site internet godhatesfad. Com (dieu hait les pédés), dont les créateurs sont membres de cette Eglise. Ils associent souvent les homosexuels avec l'armée, c'est pour cela qu'on peut lire "fag troops" (troupes de pédés) sur un des panneaux. Ils sont fiers et assument leur discours, n'ont pas peur de manifester de la sorte, au risque pourtant de s'attirer la foudre des passants.
Qui entrainent différents types de réaction
Stigmatisation
La stigmatisation ne doit pas être confondue avec les préjugés que l'on peut avoir, bien que les deux aillent souvent de pair. La stigmatisation consiste à blâmer publiquement un fait, un acte ou quelqu'un que l'on juge comme moralement répréhensible.
Depuis que l'Homme a connaissance de l'homosexualité, elle a toujours fait débat au sein des sociétés. En effet, on remarque qu'au départ, l'homosexualité est vue de manière extrêmement négative, punissable de mort jusqu'en 1873, en Caroline du Sud, puis comme une maladie mentale jusqu'en 1973.
Aujourd'hui encore, pour beaucoup, dans un couple homosexuel, il doit y avoir un rôle de femme et un rôle d'homme. Cette répartition est souvent accentuée par des propos tels que "tapette" ou "salope". Les gens ont trop souvent l'image de l'homosexuel efféminé en tête, celui qui parle avec beaucoup de manières, qui aime se maquiller et s'habiller en femme, donc l'image d'une drag-queen, d'une diva. Cette image est transformée en stigmatisation par les médias, le cinéma ou les séries télévisuelles. Associer publiquement ce stéréotype aux homosexuels ne fait que renforcer leur image négative. A l'inverse, on donne souvent l'image des gays comme des bodybuilders adeptes des pratiques sadomasochistes, portant des vêtements en cuir. Cette communauté porte un nom, la Leather Community (communauté cuir).
Plus grave, l'homosexualité est associée par certains comme une maladie mentale et est comparée à la pédophilie voire à la zoophilie. Les opposants au mariage des couples gay utilisent souvent cet "argument", jugeant que se marier avec une personne du même sexe revient à se marier avec un animal.
Ensuite, les LGBT ont eu la réputation d'être une communauté dangereuse et "sale", le sida a d'ailleurs longtemps été associé à l'homosexualité, on l'appelait la maladie des gays. Les conservateurs, aux Etats-Unis, ont longtemps pensé que le sida était une punition que Dieu infligeait aux homosexuels. Aujourd'hui, nous savons tous que tout le monde peut être porteur du sida mais ce préjugé persiste tout de même dans beaucoup de mentalités.
Ces idées reçues sont bien souvent blessantes envers la communauté homosexuelle qui essaie tant bien que mal de se défaire de cette image de "grandes folles". Malgré les tentatives, les médias et les hommes politiques continuent de relayer cette image et ne font qu'amplifier cette stigmatisation.
Rejet de l'autre
A cause de cette stigmatisation omniprésente, les homosexuels sont rejetés par bon nombre d'américains et souffrent d'isolement. Cet acte de rejet est plus présent chez les jeunes, puisqu'ils vivent en communauté dans leur lycée.
A partir du moment où un jeune gay fait son coming-out, celui-ci se risque à un rejet immédiat par certains de ses amis et sa famille. La cause majeure de cet isolement est souvent la peur de l'inconnu, d'avoir mal éduqué son enfant ou encore de le perdre. Le regard de l'autre est très important à l'adolescence et peut blesser, surtout lorsque l'on vient d'avouer son homosexualité et que l'on est encore fragile.
Les américains sont très proches de Dieu et ont des valeurs qui peuvent choquer chez nous, tant l'image que la famille renvoie est importante, avoir un fils homo peut nuire, dans l'esprit de certains parents, à une bonne image. L'enfant va donc, indirectement ou non, se sentir rejeté par son entourage, qu'il le veuille ou non.
Les discriminations dans la vie professionnelle
Différentes formes de discrimination
Entretien d'embauche
Encore aujourd'hui, la plupart des homosexuels se heurtent à la discrimination de la part de collègues homophobes dans leurs lieux de travail. Il existe différentes formes de discrimination comme par exemple le refus d'un emploi à cause de l'orientation sexuelle. Aux Etats-Unis la plupart des employeurs n'embauchent pas les homosexuels car ils pensent qu'ils ne sont pas capables de travailler correctement dans un milieu de travail. Selon un sondage, le Out & Equal Workplace Conference en 2002, il a été prouvé que trois quarts des employeurs (soit 73%) pensaient que les homosexuels ne devaient pas être pris au travail. Tandis que, quand une personne homosexuelle est embauchée et qu'elle répond LGBT, (Gay Lesbiens Bisexuel Transsexuel) elle est harcelée par des collègues au travail, ce qui peut pousser la personne à démissionner. Dans 38 Etats américains, la loi autorise de licencier une personne en raison de son orientation sexuelle.
Discrimination
Dans la plupart des cas, environ 12% des employés homosexuels se sont vus refuser des promotions. Un homme gay ne pourra jamais devenir directeur d'une école, car les parents sont contre le fait qu'une personne homosexuelle fasse cours à des enfants qui ne savent pas encore leur orientation sexuelle. La mentalité des Américains est très différente de la mentalité des français car les américains sont beaucoup plus croyants et beaucoup plus conservateurs que les Européens. Les homosexuels sont de moins en moins sur une "Liste d'attente" pour pouvoir travailler car avec la génération d'aujourd'hui les gens évoluent de plus en plus. Les employeurs n'emploient pas très souvent les gays car il y a la maladie du VIH, comme le VIH est apparu chez les hommes gays, les mentalités pensent que les gays sont et seront toujours porteurs de cette maladie.
Qui entrainent différents types de réaction
Licenciement dans l'armée
En cause de différentes orientations sexuelles, l'armée des États-Unis peut licencier des soldats car certaines lois interdisent aux couples homosexuels de s'engager dans l'armée. Cette politique a été conçue en 1993 comme un compromis entre ce qui existait déjà, le bannissement complet des homosexuels de l'armée, et la promesse de campagne de Bill Clinton que tous les citoyens, quelle que soit leur orientation sexuelle, pourraient servir dans l'armée. Ce texte disait que : L'orientation sexuelle ne sera pas un frein au service militaire à moins d'une conduite homosexuelle manifeste. Les autorités militaires renverront les membres qui s'engagent dans des conduites homosexuelles, c'est-à-dire des actes homosexuels, une affirmation que le membre est homosexuel ou bisexuel ou un mariage avec une personne du même sexe". Le 18 décembre 2010, le sénat américain a voté en faveur de l'alternative (65 votes pour / 31 votes contre) de "Don't Ask, Don't Tell" (Ne pas demander, ne pas dire), la loi du 18 décembre autorise les personnes gays à exercer le service militaire aux Etats-Unis. Cette loi permet d'interdire aux hommes et aux femmes homosexuels de servir dans les forces armées, mais cette loi n'aura pris effet qu'après la certification du président, le secrétaire et le président du chef d'état major. Le président aura signé cette abrogation le 22 Décembre 2010.
Le 22 juillet 2011, Monsieur le président Barack Obama, le secrétaire de la défense Léon Panetta et le président d'état major et l'amiral Michael Mullen auront authentifié que l'armée était prête à annuler la loi interdisant aux homosexuels de pratiquer le service militaire. L'abolition de cette loi a pris effet le 20 Septembre 2011. Dorénavant les gays et lesbiennes ont la possibilité d'exercer leurs service militaire.
Licenciement dans le reste du monde professionnel
Certaines personnes homosexuelles sont poussées à cesser de travailler car elles se font harceler à longueur de journée dans leur lieu de travail, ce qui peut pousser un homosexuel au suicide. Dans 38 Etats aux États-Unis, les employeurs peuvent licencier une personne en raison d'une orientation sexuelle différente de la sienne, même si l'employé rapporte beaucoup à l'entreprise, si l'employeur est homophobe, la personne homosexuelle sera licenciée sur le champ. D'après un témoignage, un homme gay s'est fait licencier de son travail et la raison invoquée était qu'il avait une photo de lui et de son copain sur son bureau. Les licenciements d'homosexuels sont d'environ 73 %. Malheureusement il n'existe pas encore de loi fédérale pour la défense et la discrimination des gays dans leur lieux de travail dans le secteur privé tandis que les employés du gouvernement fédéral sont protégés contre la ségrégation des homosexuels en 2010, mais en 2012, les gays ont une petite poignée de loi leur laissant des droits, dans certains états comme Hawaï et Delaware, permettant par exemple le divorce et leur donnant accès aux droits syndicaux.
La discrimination dans la loi
Le mariage
Deux types d'Etats sont présents aux Etats-Unis, les Etats conservateurs où le parti politique Américain est en faveur de valeurs traditionnelles, c'est-à-dire que ces Etats possèdent une philosophie politique qui est pour le retour à des valeurs établies, il croit en un changement limité que cela soit naturel ou organique et surtout pour ce parti "l'ordre social est indépendant de la volonté humaine". Les Etats progressistes sont opposés aux idées des conservateurs. Ils sont pour les changements et la progression d'un Etat, en clair ce sont des Etats qui proposent de nouvelles réformes afin que le présent soit un progrès par rapport aux époques passées. Les libéraux ont "une opinion plus large", par exemple : aux Etats-Unis lorsque le mot "libéral" est employé, il est en contradiction avec les "conservateurs" défavorables au big Government (gros gouvernement) car pour les libéraux la liberté individuelle est "la norme fondamentale", il pense que l'ordre politique et économique doit se structurés autour de cette norme majeure.
En 2011 le mariage est autorisé dans les États du Massachusetts, du Connecticut, du Vermont, de l'Iowa, du New Hampshire, dans la capitale fédérale de Washington et dans l'état de New York.
Le premier Etat à avoir légalisé le mariage homosexuel a été le Massachusetts, le 17 mai 2004. Et le plus récent est l'Etat de New York qui a légalisé le mariage il n'y même pas un an, le 24 juin 2011.
Aujourd'hui, seuls sept états américains légalisent le mariage homosexuel.
Durant l'année 2004, plusieurs municipalités ont décidé de légaliser les mariages homosexuels pour revendiquer la décision des gouvernements de leurs Etats, et en particulier pour contester le discours de George Bush où il avait annoncé qu'il signerait une loi constitutionnelle interdisant le mariage gay (ce qui aurait comme effet de l'interdire dans tous les Etats).
Aux Etats unis, le mariage des couples homosexuels n'est pas reconnu au niveau fédéral. En 1996, une loi "Defense of Marriage Act (DOMA)" a été votée ; elle définit le mariage comme "un contrat entre un homme et une femme". Elle permet aussi à des Etats "de ne pas reconnaître un mariage contracté par un couple homosexuel dans un Etat qui l'autorise".
Les conservateurs ont de multiples raisons de s'opposer au mariage homosexuel :
- En raison des traditions du mariage des hommes et des femmes à travers plusieurs cultures et religions.
- Ensuite à cause de l'incroyable catastrophe du VIH chez les jeunes homosexuels.
- Mais la principale raison de leur opposition est celle de la religion, des raisons bibliques indiquées ci-dessous que les conservateurs prennent au pied de la lettre :
"Délinquants homosexuels" (Corinthiens 06 : 09)
"L'homosexualité a encouru la colère destructrice de Dieu sur toute une ville" (Genèse 19 : 4-5,11-13)
"Le péché de Sodome (perversion sexuelle [Jude 1 : 7]) Les sociétés qui restent dans la perversion sont sur le chemin de la destruction"
Les relations homosexuelles sont "contre nature" (Romains 1 : 26-27)
"Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme : ce serait une abomination" Lev 18-22
"... Les hommes de même, abandonnant les rapports naturels avec la femme, se sont enflammés de désir les uns pour les autres, commettant l'infamie d'homme à homme et recevant en leur personne le juste salaire de leur égarement" Ro 1-27
L'argument le plus utilisé du côté des conservateurs pour s'opposer au mariage homosexuel est "Le mariage, c'est la loi de la nature : un homme, une femme, la procréation". Une conception que les conservateurs ne sont pas prêts d'oublier.
Au contraire, l'argument utilisé du côté des progressistes pour défendre les raisons du mariage homosexuel c'est "l'égalité du mariage". Pourquoi les couples homosexuels n'ont pas le droit à tous les avantages qu'engendre le mariage hétérosexuel ?
"L'APA estime qu'il est injuste et discriminatoire de refuser aux couples homosexuels l'accès légal au mariage civil et à tous les avantages qui en découlent, les droits et privilèges." Si les homosexuels se battent autant pour pouvoir se marier, c'est d'abord pour bénéficier de nombreux avantages économiques, comme la baisse des impots ou alors pour bénéficier des "prestations conjugales de préretraite" ou encore pour l'héritage du conjoint, mais c'est en particulier pour être placé au même niveau que les couples hétérosexuels. Car pour la majorité des gays, le refus du mariage homosexuel est une preuve de discrimination et ceci renforce l'idée de leur différence.
Néanmoins dans les Etats conservateurs qui ne légalisent pas le mariage, il y a quand même plusieurs formes d'union civile qui sont permises aux personnes de même sexe et quelques droits identiques à celles des familles hétérosexuelles comme "dans le domaine de l'assurance santé ou de l'assurance vie" et à propos de l'adoption d'enfants...
Ces statistiques récentes montrent bien que 42% de la population Américaine accepte le mariage des homosexuels. Alors que, plus que 25% soutiennent les conservateurs avec leur idée de l'union civile.
43% contre le mariage et 42% pour. Une grande évolution comparée à quelques années auparavant. Journal américain Politics
Le mariage homosexuel est un grand débat, soutenu par plusieurs stars internationales comme Lady Gaga, Anne Hathaway, Jane Lynch qui poussent les sociétés Américaines à se battre pour les droits du mariage homosexuels.
L'adoption
La grande majorité des opposants au mariage homosexuel sont également contre l'homoparentalité. Tous les Etats interdisant le mariage de deux personnes de même sexe interdisent également l'adoption d'une famille homoparentale.
Cependant une façon différente qu'une simple adoption est acceptée dans une vingtaine d'états, c'est le "second parent adoption" qui existe depuis 1999 aux Etats unis. Il consiste à accorder l'adoption en tant que second parent aux homosexuels hommes et femmes mariés ou non. Comme cela, l'enfant a deux parents naturels, et si un des parents naturels abandonne légalement l'enfant, il peut devenir "adoptable" par le nouveau partenaire.
Néanmoins si le parent naturel ne souhaite pas abandonner l'enfant, le compagnon non naturel doit "convaincre le tribunal de la nécessité d'une décision judiciaire" pour recevoir "la reconnaissance des droits parentaux". Toutefois ces demandes sont de plus en plus importantes avec des familles homosexuelles (d'hommes) qui en font appel avant même la naissance de l'enfant car ils ont eu recours à une femme porteuse, ou dans le cas d'une séparation avec un enfant d'une famille hétérosexuelle.
Les conservateurs reconnaissent que "l'orientation sexuelle" d'un parent ne peut être un élément pour interdire toute sorte de communication entre l'adulte et l'enfant. Avec le "second parent adoption" le droit "d'adoption", le droit de garde d'un enfant ou le droit d'être une famille d'accueil est autorisé.
En plus de cela aucun test qui a été établit sur des familles homoparentales par "La American Psychological Association (APA)" laisse des résultats néfastes. "Ces enfants développent une identité sexuelle comme celle des enfants des couples hétérosexuels et leur préférence sexuelle adulte n'est pas influencée par l'orientation sexuelle de leurs parents. L'APA conclut qu'il n'existe aucune évidence prouvant que les couples homosexuels (hommes ou femmes) soient inaptes à être parents et que le développement psychosocial de leurs enfants soit menacé" (tiré du site de l'association psychologique américaine (APA). Un article publié fin 2009 dans le International journal of Law, Policy and the Family rajoute que "l'intérêt de l'enfant (the best interest of the child) dépend non pas de l'orientation sexuelle des parents mais des liens qui unissent le couple parental"
Les Etats progressistes acceptent deux autres solutions, qu'un couple lesbien ou une lesbienne a recours à une injection de sperme (d'un donneur inconnu) ou une technique de procréation assistée.
Ces deux solutions sont interdites dans les Etats conservateur et si les familles homosexuelles ayant un enfant déménage dans un Etat ou ce n'est pas légalisé la garde de l'enfant peut être retiré et confié à une personne de la famille.
Aujourd'hui, d'après des informations du Bureau de recensement, il y a environ 250 000 enfants élevés par au moins un parent homosexuel alors quand 2000 il y en avait environ 166 000. Pour les Etats progressistes c'est une évolution naturelle de nos mentalités.
En ce moment, le débat de l'homoparenté est vraiment à jour car elle n'est pas encore bien vue et pourtant déjà légalisé dans certains Etats. Pour l'instant, l'homoparenté est un sujet compliqué pour nos sociétés, car c'est quelque chose qui ne nous parait absolument pas naturel, pourtant pourquoi ne pas l'accepter si les études de l'APGL où de l'ILGA continuent à nous prouver que le développement d'un enfant est le même que dans une famille hétérosexuel ?
Conclusion
Depuis plusieurs décennies des individus se mobilisent aux fins de voir conférer aux homosexuels les mêmes droits que n'importe quel autre citoyen.
Certains pays octroient aux homosexuels une accession à une vie sociale plus épanouie et plus ouverte, grâce notamment au lobbies d'un grand nombre d'associations prêtes à soutenir leurs Droits, d'autres commencent à s'ouvrir à certains débats jusque là totalement écartés (la France commence à évoquer de plus en plus le Droit au mariage) mais une grande majorité reste encore très fermé à une quelconque liberté d'expression ayant trait à l'homosexualité et plus simplement à une liberté du droit de vivre autrement et pour ces derniers, il faudra encore beaucoup de temps avant de voir émerger la simple idée qu'avoir une autre forme de sexualité n'est pas une maladie.
Ne serait-ce d'ailleurs pas ces derniers pays qui bafouent également d'autres Droits pourtant bien plus évidents tels que le Droit à la libre expression, à la libre entreprise ou, plus proche de nous encore, aux Droits des femmes ?
Est qu'un changement va s'opérer avec ce nouveau président ? Ou va t-on rester en retard dans notre façon de penser qui est en contraste avec le développement de notre pays ? | | |
|
|
Connectés : 0 membres et 685 visiteurs |
|
|