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La bonne rentrée des Bleus

Après une Coupe du Monde convaincante, l'équipe de France a parfaitement débuté sa campagne de matches amicaux en battant l'Espagne (1-0). Avec un public français heureux de retrouver ses héros brésiliens.


La rentrée scolaire de nos enfants s'est déroulée mardi. Celle des Bleus a eu lieu hier soir et autant dire qu'elle s'est parfaitement passée. Pour cela, le Stade de France affichait complet pour y voir la première victoire française contre l'Espagne depuis 2006 (3-1 en huitièmes de finale de Coupe du Monde en Allemagne). Alors, bien sûr, il ne s'agissait que d'un simple match amical du début du mois de septembre. Bien sûr ce n'était pas la grande équipe d'Espagne en face (sans Xabi Alonso, Iniesta et Xavi parmi tant d'autres). Cela faisait d'ailleurs un bail qu'on avait vu aussi peu de joueurs du Real ou du Barça. Seuls Daniel Carvajal et Sergio Ramos pour le Real Madrid et Sergio Busquets pour Barcelone. Mais cela ne veut pas dire qu'elle n'avait pas fière allure donc inutile de chercher absolument à éteindre ce début d'enflammade.

Quand l'équipe de France avait obtenu le match nul en Espagne (1-1) en qualifications pour le Mondial, c'était plus à mettre au crédit d'un courage exceptionnel plutôt qu'au talent. Hier soir, ils ont obtenu bien meiux qu'un match nul et la manière ne peut qu'amplifier le sentiment qui dégage de cette rencontre. On ne peut pas encore parler de maîtrise mais force est de constater qu'elle n'a jamais été mise réellement en difficulté. Pour preuve, le zéro à côté du nombre de tir cadré sur la feuille de statistiques qui fait mal quand on repense à la grande Roja qui terrorisait le monde du football depuis 2008.


Déjà en route sur l'euro 2016

Dès l'annonce de la liste, on avait perçu une envie de stabilité dans la lignée d'un mondial plutôt réussi qui avait vu l'équipe de France accéder aux quarts de finale. Cette perception s'est confirmée en voyant le onze mis en place par Didier Deschamps. Exactement le même à une exception près. Moussa Sissoko prenant la place de Yohan Cabaye. Ce seul changement modifiait le 4-3-3 vu et revu au Brésil pour un 4-2-3-1 où Sissoko prenait le couloir droit pendant que Valbuena se recentrait en soutien de Benzema. Encore une fois, l'ancien Marseillais eut un rôle de métronome dans le secteur offensif. Sa réputation de très grand passeur est déjà faite en Russie où il évolue depuis le début de la saison au Dynamo Moscou et il n'a pas dérogé à celle-ci en délivrant une passe en retrait à Loic Rémy qui ouvrait le score d'une belle frappe du pied gauche qui prenait De Gea à contre-pied. Mais sur ce but furent également décisifs Moussa Sissoko et Karim Benzema, ce dernier qui s'était injustement vu refusé un but pour hors-jeu en début de seconde période. Mais c'est également au milieu de terrain qu'il fallait chercher les raisons de se réjouir. On parle bien plus de Paul Pogba que de Blaise Matuidi qui fut d'une discrétion déconcertante en dehors de ses nombreuses récupérations mais on en est devenu habitué. Néammoins, son comparse au milieu de terrain a clairement convaincu dans un rôle de milieu devant la défense qu'on ne lui connaissait pas. Le coaching de Didier Deschamps eut le mérite de redonner du rythme à une équipe qui commençait à s'endormir au milieu de la deuxième mi-temps. Les entrées successives de Loic Rémy, Rémi Cabella et de Lucas Digne apportèrent de la fraîcheur et de l'énergie.

Bien que la victoire fut clairement méritée, il ne faudrait pas croire que la maîtrise fut française sur l'ensemble du match. On pense au dernier quart d'heure de la première mi-temps qui voyait les Espagnols garder le ballon sans que les Bleus puissent penser la récupérer ne serait-ce qu'une seconde. Bien heureusement, l'Espagne de 2014 n'est plus celle de 2010 et quand il monopolise le ballon, il n'en fait pas forcément quelque chose d'intéressant. Pourtant, la feuille de match avait fière allure mais très clairement, c'est une équipe qui est en phase de reconstruction. Comme chacun sait, un immeuble peut s'effondrer en quelques secondes mais la resconstruction prend plus de temps. La démolition eut lieu au Bresil il y a quelques mois par une élimination au premier tour avec deux défaites face aux Pays -Bas (1-5) et au Chili (0-2). Si Sergio Ramos fait office de nouveau leader, un costume qui semble bien lui aller, il y aura une équipe à bâtir autour pour espérer faire quelque chose à l'Euro en France.

La Roja commencera sa campagne de qualification dimanche dans un groupe et une configuration qui ne devraient pas lui poser trop de problèmes. L'équipe de France, quant à elle, va devoir affronter plus d'un an de matches amicaux et elle devra tous les prendre au sérieux si elle espère faire bonne figure durant son Championnat d'Europe et ses matches amicaux devront conserver ce lien tissé entre elle et son public. Un lien crée ici face à l'Ukraine en barages pour le Mondial...
L'auteur : Fruitier Manu
29 ans, Paris (France).
Publié le 20 septembre 2014
Modifié le 14 septembre 2014
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