| La civilisation, ma mère...Une belle oeuvre de Driss ChraÏbi qui nous reflète avec humour l'évolution culturel de sa mère et sa découverte du monde à travers la civilisation...Driss ChraÏbi est né en 1926 à EL-Jadida, au Maroc. Il a fait des études arabes et française, puis des études de chimie à Paris. Il a écrit pendant trente ans pour la radio, notamment pour France-Culture. Depuis vingt ans, il voyage et fait des conférences dans le monde entier.
Avant de parler du sujet de l'oeuvre de ce magnifique écrivain, on vas commencer étape par étape, en partant du titre, des axes, la langue et enfin suivre l'évolution du personnage principale qui représente un point important dans l'oeuvre de Driss ChraÏbi.
Tout d'abord le titre : "LA CIVILISATION, MA MERE... "est un titre énigmatique on sait d'emblée que le sujet ou héros du roman n'est pas l'auteur mais sa mère et on commence à se poser des questions sur ce personnage et surtout sur sa relation avec la civilisation.
Pour en savoir plus et répondre à ces questions mystères, en lisant le 1er axe on découvre un portrait de famille de l'auteur avec : Najib (le frère de l'auteur) un personnage dynamique et drôle, le père un riche bourgeois sévère et enfin la mère une femme marocaine, traditionnelle, sans instruction, elle domine l'espace domestique elle s'occupe avec amour et dévouement de sa famille ou règne harmonie et joie de vivre. C'est un monde presque fermé : seuls les enfants, le narrateur et Najib partagent cet espace avec leur mère qu'ils adorent.
Quand au 2eme axe on remarque clairement l'humour de l'auteur par exemple la page 17 du roman qui décrit le moment de la tonte du mouton : "L'animal dansait n'importe comment, sans aucun sens artistique, en s'accompagnant de bêlement si plaintifs que je cherchais autour de moi qui pouvait bien jouer de la flûte de pan. "
D'autre situations bien plus comique après avoir tondu et pris la laine du mouton : "... Il y avait un tas de laine dans le coffre à bois... Quand au mouton personne dans le quartier et surtout pas le boucher ne voulais l'acheter. A aucun prix. Il s'était transformé en un mustang fou furieux, avec des symptômes psychomatiques... Tout agités de tics, les yeux hors de la tête et la langue pendante, il faisait entendre une sorte de miaulement : PITIE !! PITIE !!... "
Toute l'oeuvre est pleine de situations aussi drôle les unes que les autres ce qui nous donne plus envie de découvrire et de lire ce magnifique roman. Mais bien sûr pour le lire il faut d'abord s'informer sur le vocabulaire de l'auteur : Est-il facile ou difficile ? c'est à dire est-il accessible à tous lecteur et de tous âges ? en fait il as mélangé entre trois registre de langue : soutenu qu'il as utilisé pour exprimer des faits historique, ou artistique... etc. Et courant pour éviter à la fois le lexique vulgaire trop spécialisé, trop littéraire. Enfin langage familier et dans ce cas l'auteur veut informer sans autre effet : plus son langage est simple mieux il atteint son but.
Pour finir cette petite étude de l'oeuvre on se retrouve face au personnage principale qui représente le noyau de l'histoire du roman qui est la mère de Driss ChraÏbi et dont l'auteur parle avec amour et tendresse tout en décrivant les milieux ou il as passé son enfance, la période historique qu'il as vécu au Maroc ainsi que les événements politique qui as touché son pays tous cela sans sortir du cocon familier ou il as été élevé. L'évolution du personnage de la mère m'as beaucoup touché et on peux le constater tout au long de l'oeuvre, d'ailleurs dans la 1ere partie qui reflète les années trente au Maroc : La mère était le modèle parfait d'une femme marocaine soumise et analphabète qui mène un mode de vie traditionnel et complètement dépassée par le progrès technologiques. Mais un changement radicale se produit durant la guerre et après l'indépendance, elle s'intéresse au mouvement de libération des femmes même son mari ne la reconnaît plus. C'est à la fin de l'oeuvre qu'on découvre une nouvelle femme instruite et intelligente qui sait conduire, et qui s'habille à l'européenne.
Bref, l'oeuvre de Driss ChraÏbi nous raconte sa vie avec sa merveilleuse mère, certes mais cela nous apprend aussi grâce à la volonté immense de cette mère que lorsqu'on veux on peux, et malgré les différences des classes sociales on peux atteindre notre but dans la vie. Cette femme qui n'était qu'une simple jeune fille vivant dans la campagne ne savant ni lire ni écrire, ne connaissant pas l'existence de la radio ni la télé (mais qu'elle as découverte d'une manière assez drôle... !!) et refusant tout signe de civilisation pour conserver ses moyens traditionnels, nous apprend plein de choses dans la vie puisqu'elle est arrivée à se construire un chemin et une nouvelle vie tout en sachant respecter et se faire respecter par les hommes.
Enfin je vous conseille vivement d'acheter et lire cette oeuvre très comique et amusante mais aussi très instructive ! | | |
| . Voir tous les commentaires et/ou en poster un (12) | | Re: La civilisation, ma mère... Posté par selma94 le 24/11/2006 14:59:46 | sursum corda ..merci :) ben la photo, j'ai cherché sur google ...oui *-) ..cest ca...tu met image: driss chraibi....ben sauf si ca existe plus mais j pense pas.:) (f) | | Re: La civilisation, ma mère... Posté par sursum corda le 17/11/2006 15:10:58 | Bonjour Selma et merci de ton post qui va bien dans le sens de mon propos. Quoi qu'il en soi, c'est un livre (roman en partie autobiographique ?) qui mérite d'être lu et se lit facilement. Chraïbi a beaucoup fait de radio et voilà que le Net n'en garde aucune trace, c'est bien dommage !
Encore une question : où as tu trouvé la photo qui illustre l'article ? | | Re: La civilisation, ma mère... Posté par selma94 le 12/11/2006 16:05:45 | sursum corda > salut, apparement tu te demande si une partie de l'oeuvre relate bien la vie de driss chraibi et si l'autre non?? ben moi je pense que t'a bien raison de te le demander, jai cherché sur net des critiques concernant ce livres, la plupart jugent "exagéré" de penser que la mère de driss a pu changer en une période aussi courte...ect, moi je pense que l'auteur parle bien de sa vie mais comme tout auteur qui se respecte peut etre a t-il ajouté des situations pour attirer le lecteur...dans chaque oeuvres, il y a des rebondissements, des obstacles, des solutions...ect. le role de l'auteur était donc de raconter son histoire tout en lui donnant le charme d'une histoire de fiction. c'est mon avis.
il a du alors raconter cela de manière bref et très interressante! | | Re: La civilisation, ma mère... Posté par sursum corda le 21/10/2006 01:06:13 | Dans Le Monde à côté (2001) Chraïbi écrit : "La Civilisation, ma mère ! ...fut bien accueilli par la critique. Il y eut néanmoins des forts en thème qui affirmèrent que la mamma, personnage principal, était ma propre mère. La créatrice de mes jours eut été ravie de ceindre son front de ces lauriers qu'on lui tressait : une femme arabe qui allait au-devant de la civilsation et qui s'intégrait pleinement dans la société occidentale ! L'auteur (moi) avait de qui tenir. Le hic, c'est que ma mère ne savait ni lire, ni écrire, ni en arabe, ni en français ; et les objets emblématiques de la civilisation, elle les désénervait, les adaptait à sa nature. La fiction romanesque aurait-elle dépassé la réalité par hasard ?" (p 142, ed Folio) | | Re: La civilisation, ma mère... Posté par sursum corda le 19/10/2006 18:55:29 | Merci pour tous ces liens, jacquesv. Je reste encore sur ma faim concernant la part de l'autobiographie et de la biographie par rapport à la fiction mais ces pages tendent à me convaincre que la mère est en partie, mais en partie seulement, celle de l'auteur et que Loustic est en partie, mais en partie seulement Driss Chraïbi. Quant à Nagib, apparemment absent de toute autre oeuvre de Chraïbi, il serait une création de l'auteur. Quelqu'un pour me contredire ? | | . Voir tous les commentaires et/ou en poster un (12) |
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