| La Compagnie des glaces : Big TubeD'une dictature à l'autre, les problèmes restent les mêmes pour le glaciologue Lien Rag...« Lien Rag vivra-t-il le rêve panaméricain ? La suspicion pèse sur notre héros mais ses talents de glaciologue finissent par convaincre les services d’immigration de lui laisser sa chance. Et pour cause : la Panaméricaine s’est lancée dans un projet pharaonique : « Big Tube », un tunnel traversant le territoire de part en part, à l’abri des frimas. Son ingéniosité et son dévouement au projet valent rapidement à Lien de rentrer dans les petits papiers de l’imposante Miss Diana, la présidente du groupe. Mais le jeune ingénieur ne veut qu’une seule récompense : sa femme et son fils, prisonniers des Sibériens, à l’autre bout du monde… » (Présentation Dargaud)
Au fil des albums, le studio Jotim a trouvé ses marques et a pris son rythme de croisière pour mener à bien son gigantesque projet : adapter l’une de plus grande saga SF des années 80 créée par G. J. Arnaud : La Compagnie des glaces. Cette adaptation est un véritable pari, puisque la série de Arnaud (authentique héritier des grands feuilletonistes) comporte 62 romans dans la toute première édition chez Fleuve Noir, collection Anticipation. Ce défi a évidemment besoin d'une organisation particulière. Le studio Jotim a été spécialement créé pour cette adaptation BD par Philippe Bonifay. Il faut noter que ce studio est virtuel, puisque les partenaires du projet ne se rencontrent pas mais s'envoient leurs travaux via Internet.
Petit retour sur le scénario pour ceux qui auraient loupé les premiers épisodes : La Terre n'est plus qu'une boule de glace sur laquelle la civilisation survit dans d'immenses trains circulant entre des cités sous coupole (ce thème avait déjà été exploité en BD dans les années 70 et par la suite, avec la série Transperceneige, inventée au départ par Lob et Alexis). La Compagnie des glaces présente une société dominée par la dictature des compagnies ferroviaires (notamment « La Panaméricaine » et « La Transeuropéenne »).
Le fil conducteur entre les différents albums de cette saga est le glaciologue Lien Rag. Pour Christian Rossi, l'idée forte du découpage est de suivre cet homme "à la piste et avec lui entrer dans ce monde de glace et de train" (Interview dans BoDoï, n°55). Il est celui qui se pose des questions et représente les "bons côtés" de l'humanité dans un monde de violence, de haine et de racisme... Ce onzième album demeure aussi sombre que les précédents et explore toujours les turpitudes de l'humanité. Il permet de découvrir également de nouveaux personnages hauts en couleurs comme la truculente « Lady Diana », présidente de la Panaméricaine.
Cette adaptation BD est découpée en cycles, qui correspondent à des évènements importants de l'histoire et devraient normalement permettre une autonomie de lecture. Le premier s'arrêtait à la naissance de Jdrien, autour duquel tourne le scénario du second cycle. Côté graphique, un changement net a été opéré par rapport aux premiers albums de la série. Le dessin devient moins froid et se rapproche finalement des essais préliminaires qui avaient été rejetés. L’ensemble graphique de l’album devient plus cohérent. Cette nouvelle unité donne plus de force à la série qui gagne petit à petit en qualité…
Série : La Compagnie des glaces
Cycle Cabaret Miki
Titre : tome 4 Big Tube
Auteur : Jotim
Editeur : Dargaud | | |
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