| La France stoppée par l'IslandeL'équipe de France de handball s'est incliné 30-29 contre des islandais premiers du groupe A.Avant le début de la compétition de handball masculin, le selectionneur national, Claude Onesta, fixait à ses joueurs l'objectif de finir premier de la phase de groupe "on a un groupe qui est nettement moins relevé que l'autre où on retrouve des formations comme la Croatie, l'Espagne où le Danemark. On peut imaginer qu'ils se partageront les trois premières places du groupe B. Si on veut s'éviter un quart de finale compliqué, il faut finir en tête". Mais un tout petit pays du Nord de l'Europe en a décidé autrement. En s'imposant contre les tricolores, l'Islande s'empare de la première place du groupe si convoitée par Claude Onesta. Est-ce vraiment une si maivaise affaire ? A priori, il semble que, d'un point de vue strictement sportif, ce soit vrai. Mais nous autres les français ne sommes pas des cartésiens, nous aimons nous attacher à des choses que ne nous maitrisons pas forcément. Si on s'attache à cela, il semblerait que ce soit une bonne nouvelle.
Du côté handball, l'Islande nous réussit particulièrement. Tout commence en 1991 où l'équipe de France décroche sa place pour les Jeux Olympiques de Barcelone. En Catalogne, quelques mois plus tard, c'est contre l'Islande que la France décrochera la première médaille
de son histoire dans le sport d'origine allemande. En 1995, la France devient championne du monde pour la première fois, ces mondiaux étant organisés du côté de Reykjavik. Pour finir, en 2008, lors des Jeux Olympiques de Pékin, les bleus s'offrent un premier titre onympique en battant les islandais en finale.
Des joueurs en méforme
Malheureusement, Claude Onesta se fout de ce phénomène troublant et voit en cette défaite l'exception qui confirme la règle. Ce qu'il a vu, c'est une èquipe de France plus que fébrile qui ne prit l'avantage qu'à un quart d'heure de la fin avant de voir revenir de vaillants islandais. Claude Onesta l'avait clairement avoué, ce groupe relativement faible ne lui plaisait pas du tout "encore si on avait pu commencer par la Suède ou l'Islande, cela aurait été pas trop mal. On serait rentrer un peu plus facilement dans la compétition. Dans un tournoi olympique, c'est mieux d'avoir une poule plus compliquée. Si on perd, ce n'est pas rédibitoire". Seulement, les champions olympiques en titre ont débuté leur compétition contre une plus que modeste formation britannique, crée de toute pièce pour l'occasion. Face à des adversaires de niveau mondial moyen comme l'Argentine et la Tunisie, on a commencé à voir certains flottements avant de prendre réellement la main. On pensait que l'Euro raté en début d'année du côté de la Serbie serait oublié mais les mauvais souvenirs nous reviennent en plein visage. Une attaque moins tranchante due sans doute à une défense adverse de plus en plus rigoureuse quand elle sait qu'elle va être confrontée à l'armada française. Cette version, Onesta ne veut pas l'entendre "les défenses ne sont pas meilleures. A notre meilleur niveau, on découpe n'importe quelle défense". Le second souci, c'est que la défense tricolore qui arrêtait les plus grandes nations mondiales entre 2008 et 2011, n'a plus la même efficacité. C'est ce que Claude Onesta avait remarqué lors des derniers championnats d'Europe "on faisait du 1-5 et ça marchait parfaitement. Les équipes se sont habituées et arrivent de plus en plus à passer alors on essaie de rejouer en 0-6 mais le temps de se réhabituer, on est hésitant". En quart de finale, la France rencontrera l'Espagne ou le Danemark, deux équipe très dures à prendre, ce qui pourrait arrêter le rêve de doublé des hommes de Claude Onesta... | | |
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