La nouvelle donne latino-américaine

Depuis que les masses populaires peuvent voter librement, l'Amérique Latine est sur le point de changer radicalement la face politico-économico-sociale de son continent.

Écris toi aussi un article et gagne des cadeaux ! C'est la revanche de l'indien et du métis contre les Conquistadores. C'est aussi une façon de montrer que l'intégrisme islamiste ou les méthodes néo-libérales n'auront pas gain de cause dans ces contrées jadis occupées par les Guaranis, Tupis, Incas et Aztèques. Cinq cents ans après l'expédition de Christophe Colomb, et au moment où les tensions religieuses prennent le dessus en Europe, l'Amérique Latine reprend son destin en main en adoptant une vision néo-marxiste. Il est indéniable qu'un vent nouveau souffle du côté de l'Amérique Latine. Un continent pillé et dévasté Mais quelle est donc cette nouvelle donne ? Où et comment s'est-elle manifestée ? Du Vénézuela de Chavez à l'Argentine de Kirschner, en passant par le Brésil de Lula à la récente élection de l'ancien syndicaliste cocalero en Bolivie, Evo Morales, l'Amérique Latine est en effet balayée par une vague radicale. Abritant des réserves gigantesques de gaz, pétrole, minerai, charbon, cuivre mais également très pourvue en richesses agricoles (sucre, café, soja, sel, viande, etc.), celle qu'on appelle une "sous-amérique" (n'avez-vous pas remarqué que les Américains sont toujours les habitants des Etats-Unis ?) entend aujourd'hui porter un coup sévère à ce capitalisme dévastateur, prédateur, et générateur de misère. Un exemple pour étayer ces affirmations ? La région de Potosi, en Bolivie, hier capitale de l'or dans le monde, compte encore aujourd'hui le plus grand nombre de mines du continent sud-américain (donc normalement une source de développement économique, sanitaire et culturel considérable), et paradoxalement présente le taux d'analphabétisme le plus bas, une répartition des richesses basée sur un modèle oligarque influent, une espérance de vie plus qu'indigente (64 ans), et une malnutrition qui tend à gagner du terrain. Les espoirs d'une révolution marxiste-guévariste sont par conséquent tout à fait légitimes. Dès lors, le changement est à l'ordre du jour, largement édulcoré : remise en cause du "modèle néolibéral" et de "l'Etat colonial", nationalisation des ressources naturelles, en particulier les hydrocarbures, réforme agraire, revalorisation des langues indigènes, avenir échafaudé par l'éducation, etc. Une révolution moderne et indépendante Les différences avec les méthodes russes ou chinoises sont notamment visibles : ici, c'est une majorité (indienne, africaine, métisse) qui est opprimée par une minorité blanche judéo-chrétienne. En Chine et même en France, le peuple est à l'image que l'on veuille ou non, de ses dirigeants politiques et économiques : même couleur de peau, mêmes codes sociétaux, même errance culturelle. Ceci est donc une différence notable à ne pas négliger. N'en déplaise aux bien-pensants ou autres marchands d'opinions suranées, une prise de pouvoir en France, calquée sur la Charia ou l'idéologie monarchiste, serait donc contraire aux aspirations d'une majorité de la population... Comme au Vénézuela, au Paraguay, en Bolivie et au Brésil ! C'est cette vivacité et ce courage spécifiques aux mouvements et soulèvements des masses populaires d'Amérique Latine qu'il faut retenir comme leçon essentielle par tous les citoyens dans leur lutte contre le capitalisme financier et autres régimes impérialistes sévissant également dans le reste du Tiers Monde. Il va de soi que ces victoires apparaîtront comme des défis lancés aux transnationales, au gang Bush et la clique fondamentaliste-islamiste qui ne reculeront devant rien pour détruire ces régimes, qui fleurissent dans toute l'Amérique Latine et le Tiers-Monde, quand bien même ils ont acquis une légitimité démocratique par le biais du suffrage universel.

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Re: La nouvelle donne latino-américaine Posté par seraf le 03/04/2006 11:46:16

camilo guevara: quand je dis que la France est à l'image de son peuple qu'on le veuille ou non, force est de constater que les 2 tiers du peuple français est blanc, judéo-chrétien. Que ce peuple mange du pain boit du vin et regarde Pernaut ou Pujadas. Que ce même peuple lit, va au ciné, fais un sport, etc..Ce n'est seulement que maintenant que des minorités pointent le bout de leur nez (d'Afrique Noire et du Nord). Crois-moi lorsqu'en Bolivie, plus de 70% de la population est d'origine indigène, mâche de la coca, parle l'aymara ou le guarani, et que le gouvernement est composé de technocrates blances, là en effet, le peuple n'est pas à l'image des élites. Je n'ai pas voulu occulter les minorités, et les différentes composantes ethniques qui composent notre pays loin de là, mais celles-ci sont minoritaires en France et ne prennent part (ou ne prenaient part) à la vie citoyenne que très succintement... Il suffit de regarder les chiffres de nos origines et voir que nous sommes "à l'image" comme en Chine ou en Russie de nos élites politiques, économiques et médiatiques

Re: La nouvelle donne latino-américaine Posté par norbert vincent le 31/03/2006 00:35:09

le 31 mai 1845 ( et non 1815, erreur de ma part ) le journaliste John O' Sullivan présente à New York, davant un parterre d'industriels ( le complexe militaro-industriel, déjà !) et le président US george W. .... euh non, James Folk, sa thèse de la "manifest destiny" : " la nation américaine a reçu de la providence divine la destinée manifeste de s'emparer de tout le continent afin d'y nourrir et développer la liberté et et la démocratie. Elle doit ensuite porter la lumière du Progrès au reste du monde et en assurer le leadership, étant donné qu'elle est la seule nation libre sur Terre ". Le public est enthousiaste et quelques mois plus tard [ çà tombe bien ! ], James Polk s'appuie sur cette "mission divine" pour justifier l'expansion vers l'Ouest ( occupé par des sauvages indiens ) et l'invasion du Mexique ( peuplé par d'obscurantistes papistes ) . La Manifest Destiny reste à ce jour une des pierres angulaires de la politique extérieure des Etats-Unis. D'autres précisions pour comprendre quel serpent phagocyte votre continent ?.... Que viva Guevara, companeros et tous mes voeux à l'O.L.A.S. et l' OSPAAAL .

Re: La nouvelle donne latino-américaine Posté par camilo guevara le 30/03/2006 05:51:12

Précise norbert!, je ne vois pas très bien de qui tu veux parler!

Re: La nouvelle donne latino-américaine Posté par norbert vincent le 30/03/2006 00:18:56

Les habitants des USA sont les " Etatsuniens", terme générique en vigueur chez les Canadiens. Autrement dit, des gens "sans-nom" qui n'ont pas su trouver de terme spécifique et se sont appropriés celui de tout le continent, se légitimant en s'inventant une " mission divine" ( dès 1815 ). Ils disparaîtront, comme John Brunner l'a prophétisé dans " Tous à Zanzibar"

Re: La nouvelle donne latino-américaine Posté par camilo guevara le 29/03/2006 19:28:38

Bon article, l'avenir de l'Amérique latine a je pense effectivement de beaux jours et le reste du monde aussi en vu d'une mondialisations des résistance s aux libéralisme, de l'émergeance de choix alternatifs et d'une conceptions différentes des rapports entre les pays basés non pas sur la concurrence libre et non faussée mais au contraire sur une coopération en tous les domaines au bénéfice des peuples et pour que le progrès profite à tous et non aux seules propriétaire privés des moyens de production qui accaparent les trois carts des richesses produites par les peuples. Un seul reproche que je développerais plus tard, nos gouvernants français ne sont pas à l'image du peuples. Le peuple français n'est pas tout blanc et uniculturel!il est aussi métissé d'une multitude de culture, de couleurs et c'est d'ailleurs ce qui fait sa richesse! À bientôt!

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