| La vie des autres (Das Leben die Andere)Oscar du meilleur film étranger 2007 et César du meilleur film étranger 2008. Un film à valeur historique, politique et riche en émotions qui nous replonge à Berlin-Est avant la chute du mur...Réalisé par Florian Henckel von Donnersmarck et sorti en décembre 2007.
Oscar du meilleur film étranger 2007 et César du meilleur film étranger 2008.
Genre : Drame car l'atmosphère du film est triste, plusieurs personnages décèdent sois par accident sois par suicide et la vie de ses personnages n'est pas des plus gaies.
Un film à valeur historique, politique et riche en émotions qui nous replonge à Berlin-Est avant la chute du mur...
L'histoire se déroule en 1984 en République Démocratique Allemande ; Hauptmann Gerd Wiesler, un officier très appliqué de la Stasi, la tristement célèbre police secrète est-allemande, a pour mission d'espionner un couple d'artistes : le dramaturge Georg Dreymann et l'actrice Christa-Maria Sieland pour vérifier leur "parti politique". Mais l'on apprend tout de suite que c'est en fait le ministre qui souhaite faire emprisonner Dreyman pour corrompre sa femme sans gène.
Thèmes
L'art/l'amour
Florian Henckel von Donnersmarck, nous montre dans ce film une RDA froide et sévère.
L'art qui est présent tout au long du film réchauffe le spectateur. On se sent réconforté par le savoir, la création, l'amour. Des textes superbes nous sont cités, du piano nous est joué. Tout ceci contribue à former une barrière contre l'univers froid de la RDA. On se sent à l'abri dans cet appartement où humanité, art et amour s'accordent.
L'évolution d'un être froid vers la sensibilité par la culture
L'acteur Ulrich Mühe est touchant dans la peau de l'officier Gerd Wiesler, dont la vie et l'univers se réduisent au quotidien que lui impose la Stasi. En effet, influencé par la froideur du parti, il semble ne rien éprouver et c'est donc sans sentiment qu'il surveille ceux dont on lui impose la charge. Ce couple d'artistes si parfaits à l'extérieur qu'il épie lui inspire, à priori, une profonde antipathie. Puis petit à petit, il commence à être fasciné par leur monde : derrière ses écouteurs, Wiesler est de plus en plus curieux et touché par de nouveaux horizons -ceux de la culture- qui jusqu'à présent lui étaient inconnus. L'exemple le plus flagrant dans le film est lorsqu'il laisser couler une larme en écoutant : "Sonate pour un homme bon". Il entend Dreylan affimer qu'aucun homme ne peut être mauvais s'il est touché par cette oeuvre.
Doucement, il se sentira profondément concerné par l'avenir de se couple et commencera à le couvrir. Par exemple lorsqu'il faussera à plusieurs reprise le rapport.
L'image ne ressemble en aucun point aux couleurs fades des téléfilms, notamment grâce à une belle colorimétrie et un joli contraste, alternant couleurs chaudes et froides qui sont un vrai plaisir pour les yeux. Nous remarquons que la froideur de l'image s'applique à tout ce qui est extérieur ou nuisible au couple, seul l'appartement semble "chaud" et accueillant. L'attachement du spectateur aux personnages est favorisé par le rythme lent, qui permet un réel développement des caractères et nous ne pouvons qu'être touchés par leur humanité. La métamorphose progressive de Wiesler s'effectue avant la chute du mur mais montre déjà que l'évolution (donc la réunification) est en marche. Lui qui semblait avoir perdu toute émotion ressens admiration, pitié, compassion et amour. La vie des autres, se vit : elle ne se raconte pas.
Le son rend honneur à la somptueuse composition de Gabriel Yared et se déploie avec amplitude en version allemande ou française. La bande-son quant à elle est très complète, chaque bruit est reporté avec soin sauf dans les moments d'émotion pour laisser la possibilité au spectateur de se laisser envahir par celle-ci.
L'image ne ressemble en aucun point aux couleurs fades des téléfilms, notamment grâce à une belle colorimétrie et un joli contraste, alternant couleurs chaudes et froides qui sont un vrai plaisir pour les yeux. Nous remarquons que la froideur de l'image s'applique à tout ce qui est extérieur ou nuisible au couple, seul l'appartement semble "chaud" et accueillant. L'attachement du spectateur aux personnages est favorisé par le rythme lent, qui permet un réel développement des caractères et nous ne pouvons qu'être touchés par leur humanité. La métamorphose progressive de Wiesler s'effectue avant la chute du mur mais montre déjà que l'évolution (donc la réunification) est en marche. Lui qui semblait avoir perdu toute émotion ressens admiration, pitié, compassion et amour. La vie des autres, se vit : elle ne se raconte pas.
Le son rend honneur à la somptueuse composition de Gabriel Yared et se déploie avec amplitude en version allemande ou française. La bande-son quant à elle est très complète, chaque bruit est reporté avec soin sauf dans les moments d'émotion pour laisser la possibilité au spectateur de se laisser envahir par celle-ci.
Nous ne pouvons qu'être boulversé de l'humanité et de la beauté de cette histoire. | | |
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