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Le ciel bleu de Nice

Longtemps malmené par Valenciennes, l'OGC Nice s'est finalement tranquillement imposé 5-0 et se rapproche du podium.


Les supporters de l'Olympique lyonnais doivent être légèrement agacés en regardant la saison d'excellente qualité faite par les niçois entraînés aujourd'hui par Claude Puel, vous savez, celui que les Bad Gones avaient applaudis lors de l'annonce officielle de son départ du Rhône après trois années difficiles, les plus dures depuis les sept titres de champions entre 2002 et 2008. Celui qui arriva il y a six mois du côté de la Côte d'Azur pour entraîner une équipe déstinée à lutter pour sa survie dans l'élite se retrouve le lendemain du premier match de la phase retour à la cinquième place de la Ligue 1, à égalité de points avec les Girondins de Bordeaux. Cette réussite venant principalement des joueurs arrivés cet été et qui s'affirment maintenant comme de très bons footballeurs. C'était la condition sine qua non pour que l'ancien entraîneur lillois dépose ses valises sur la promenade des anglais. Il devait donner son avis sur chaque arrivée et chaque départ. Travailler étroitement avec la cellule de recrutement de l'OGC Nice et pouvoir profiter de ses observations de l'année sabbatique passée où il a pu conseiller de prendre le dijonnais Eric Bauthéac et le monégasque Valentin Esseyric en prêt (le Rocher doit d'ailleurs le regretter). Le cas de Dario Cvitanich est un peu différent. Son transfert en provenance des Pays-Bas était ficelé avent même que Puel ne soit intronisé.
En quelques semaines, c'est toute la ligne offensive qui a changé et qui fait de Nice l'une des meilleurs attaque de France. Hier encore, on a eu la chance de pouvoir le remarquer. Le premier duo à se mettre en avant était celui de Valentin Esseyric et de Dario Cviatnich. Peu avant que les vingt-deux acteurs ne soient conviés à rejoindre les vestiaires du Stade du Rey, Renato jouait vite devant en direction d'Esseyric qui laissait passer abilement le cuir entre ses jambes pour que le ballon arrive directement sur Cvitanich qui, après s'être débarassé facilement de Nicolas Isimat-Mirin, trombait Nicolas Penneteau. Après la pause, c'est Renato Civelli qui se distingua. Sur un coup franc frappé par Valentin Esseyric, le défenseur argentin profitait d'un errement d'Isimat-Mirin pour faire trembler à nouveau les filets des nordistes d'un pointu. Quelques minutes après cela, Valentin Esseyric marquait le troisième but azuréen d'une frappe enroulée somptueuse. Puis, Dario Cvitanich alla de son doublé avant que Didier Digard ne boucle la boucle en inscrivant les second but de sa carrière sous la tunique rouge et noire.


Un objectif inchangé : le maintien

Un score fleuve que les niçois n'avaient plus connus depuis 1986 mais un score que Claude Puel cherchait à en atténuer l'importance "le score est large mais il n'offre rien de plus que si on avait gagnés 1-0. Ce sont les faits de matches qui ont fait que l'on a gagnés par cinq buts d'écart. Mais ça fait du bien à notre différence de buts et c'est important de ne pas avoir de regrets au cas où la fin de championnat se jouerait au goal-average". Il faut avouer qu'en regardant la première mi-temps, personne ne pouvait imaginer qu'il finirait comme il a finit hier après-midi.
Une première mi-temps où le ballon fut en effet plus dans les pieds des sudistes sans que les occasions ne s'enchaînent pour autant. Et sur les rares ballons joués par les valenciennois, on pouvait remarqué que des opportunités de contre étaient largement possibles. Mais le tournant du match, cette ouverture du score de Dario Cvitanich, à quelques secondes du terme de la première mi-temps, qui modifiait le cours de la rencontre. Car pour commencer la deuxième période, les hommes de Daniel Sanchez, au lieu de s'accrocher pour revenir au score, paraissaient au contraire apathiques et laissèrent Nice envenimer les choses. Un comportement qui ne plut pas au président de Valenciennes qui le faisait savoir à ses joueurs juste après la rencontre "ce n'est pas le score qui m'exaspère. En football, on sait que l'on peut perdre et lourdement certaines fois. Mais c'est l'état d'esprit qui est honteux. Les joueurs ont baissé les bras quand on a pris le premier but. Alors, c'est vrai que l'on a pas mal d'absent comme Gaël Danic ou Grégory Pujol mais ce n'est pas une raison. Après notre bon début de saison, nous nous sommes peut-être vus un peu plus beaux que nous le sommes réellement mais aujourd'hui, il n'est plus question de podium ou d'Europe. On doit regarder derrière nous". D'ailleurs, Nicolas Isimat-Mirin, fautif sur les deux premières réalisations niçoises, ne se cherchait aucune excuse "l'équipe a été mauvaise et j'ai été personnellement en difficulté. C'est une défaite dure à digérer mais le plus important est de réagir le plus vite possible pour rester en première partie de tableau".
Le Stade du Rey prend, avec cette nouvelle victoire de l'OGC Nice, des allures de forteresse imprenable. Il s'agit de la dixième victoire consécutive des hommes de Claude Puel dans leur stade. Chose nouvelle selon Didier Digard "on a pris confiance quand on joue chez nous et c'est très important. Comme on prend le maximum de points quand on est à domicile, on est un peu plus détendu quand on joue à l'exterieur". Cependant, il n'est pas question de podium comme le rappelait Puel "dans ce championnat, les choses peuvent aller vraiment très vite. Quand on a perdu contre Lyon (3-0) avant la trève, on est descendu de cinq rangs au classement et avec cette victoire, on en gagne quatre donc il est vraiment imprudent d'avoir des objectifs d'Europe. Quand on aura notre ticket pour passer la saison prochaine au sein de l'élite, on pourra revoir nos objectifs à la hausse "...
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L'auteur : Fruitier Manu
29 ans, Paris (France).
Publié le 24 janvier 2013
Modifié le 21 janvier 2013
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