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Le Commerçant

Tentative littéraire sur la nouvelle fantastique... Âmes sensibles s'abstenir.


Par un matin humide et chaud d'été, une jeune femme se réveilla en douceur dans son lit douillet. Elle se leva et s'habilla, fit quelques pas dans sa maison rudimentaire pour se rendre jusqu'à la petite cuisine préparer le déjeuner pour deux personnes. Elle avait les cheveux bruns et long, des yeux noisette avec un éclat d'intelligence, un regard curieux et une peau lisse et légèrement parfumée d'un arôme naturel. De ses mains agiles, elle lançait les crêpes de sortes qu'elles puissent faire deux ou trois tours avant de retomber dans la poêle. À ce moment, un homme bourru aux cheveux rasé et au visage sévère entra dans la pièce, le ventre criant famine, semblant avoir passé une mauvaise nuit.
-J'ai faim, dit il, sur un ton sec.
-Bien dormi ?, lança la jeune fille.
-Non, rajoute moi deux toasts à tout ça, Katlein, grogna l'homme.
-Oui papa.
Katlein Woltershmit, fille du général Henri Woltershmit, savait très bien que tenter de discuter avec son père était inutile, elle l'avait compris il y a des années, lors de la mort de sa mère, mais pour elle la famille était sacrée, alors elle ne se chicanait jamais avec son père. Elle avala son petit déjeuner et sortit profiter de la belle journée.


Katlein avait une âme sensible et était soucieuse de tous les êtres vivants. Ce qu'elle aimait bien, c'était d'aller s'accoter à son cocotier préféré et tourner le dos à la colonie, pour ainsi réfléchir et admirer les beautés des paysages d'Afrique. Elle s'installa confortablement et commença à réfléchir tout haut, comme elle avait l'habitude de le faire.
-Quelle tristesse de voir tous ces jeunes enfants travailler pour le compte de la colonie avec un salaire de misère, lança-t-elle à elle-même.
-Oui, mais c'est cependant leur seul moyen de survivre, répliqua une voix chaleureuse et grave derrière elle.
-Qui est là ? Dit-elle en se retournant brusquement.
Elle vit alors un homme de haute taille avec des cheveux noirs qui tombaient sur ses épaules et un regard mystérieux qui toucha tout de suite Katlein.
-Je me nomme Juan Martinez, dit-il. J'habite à l'écart de la colonie, près d'un village indigène.
Katlein l'invita à s'asseoir près d'elle et ils jasèrent de longues heures. La fille du général était joyeuse d'enfin rencontrer un homme sensible qui partageait ses valeurs et ses opinions envers la vie. Ils durent se quitter avec beaucoup de peine, car Katlein devait préparer le dîner de son père. Ils se promirent alors de se revoir le lendemain à la même heure, au même endroit.


Le général arriva dans la petite maison au moment où sa fille déposa les plats fumant sur la table. Durant le repas, elle se risqua à engager une conversation sur l'homme qu'elle avait rencontré.
-Il a un bon travail ? Demanda son père.
-Je ne sais pas, nous n'avons pas vraiment parlé de son travail, il y a des sujets beaucoup plus passionnants.
-Il ne fait pas partie de la colonie, je doute qu'il soit bien riche.
-Je me fiche de ça, père, je l'aime bien et c'est tout ce qui m'importe.
-Ne tarde pas trop avec cet individu ma fille, tu arrives à tes 21 ans, il serait plus que temps que tu trouves un homme important à marier. Tu te souviens de la recrue Fawhak ? Il a de l'avenir ce jeune homme, et sa famille a beaucoup d'influence.
-Tu sais très bien que je le déteste, il n'a pas de cœur et est insensible ! Dit Katlein, dégoûtée.
Elle se leva et alla faire la vaisselle. Elle passa son après-midi à lire et à penser à quel point son père était borné. La conversation qu'elle avait eue avec son père n'avait que renforcé son affection pour le jeune inconnu. Le lendemain, elle alla à son rendez-vous malgré les réprimandes de son père. Elle passa cette fois toute la journée avec l'homme, ayant apporté avec elle de quoi manger. Ce petit manège dura plusieurs semaines. Durant un bel après-midi ensoleillé, Juan Martinez demanda Katlein en mariage. Elle accepta sans hésitation, et était fière de tenir ainsi tête à son père. Le mariage eu lieu selon les coutumes de la colonie. Katlein et Juan aménagèrent ensemble, et eurent un bébé qu'ils nommèrent Pedro Martinez. Juan, contrairement aux craintes du général, était riche à ne plus savoir quoi faire avec son argent. Cependant, un détail achalait constamment Katlein. À chaque fois que son père demandait des précisions sur l'origine de la fortune de Juan ou de son travail, ce dernier ne répondait que par quelques informations concernant l'héritage d'un cousin éloigné et qu'il n'était qu'un petit marchand qui faisait des affaires avec les tribus indigènes. Katlein se dit que ce petit détail n'était pas important et ne jugea pas important d'insister sur le sujet. Un jour, lorsque que Katlein alla donner son petit biberon du matin à Pedro, celui-ci avait disparu. Katlein, prise de panique, commença à fouiller toute la maison.
-Il ne peut pas s'être enfui, il est trop jeune, il n'a que 7 semaines, se dit-elle en allant voir dans le jardin.


Ne sachant plus quoi faire, elle décida d'aller voir son mari à sa boutique de commerce. Elle ne savait pas exactement où elle se situait, mais savait dans quelle direction Juan partait chaque matin alors elle suivit sa trace. Sur son chemin, elle demanda quelques informations à des indigènes qui lui indiquèrent l'endroit précis où se trouvait la boutique de son époux. Accélérant le pas, elle arriva devant la boutique, surmontée d'une affiche écrite dans une langue qu'elle ne connaissait pas. Elle entra en trombe mais ne vit personne. Elle pensa donc que son Juan se trouvait dans l'arrière boutique. Elle contourna le comptoir et traversa la porte qui menait derrière le magasin, puis resta figée sur place. Elle vit avec horreur son bébé la gorge coupée dans une balance et son mari parlant avec un client.
-20 livres, se qui nous fera 45$ s'il vous plait. Si je peux me permettre, je vous conseille de le faire mijoter à feu lent, il sera plus tendre ainsi, dit Juan au client.
Puis se tourna vers Katlein il dit avec son grand sourire habituel :
-Bonjour chérie, bien dormie ? Tu aurais du nourrir un peu plus Pedro, il n'a pas beaucoup de viande sur lui, mais ne t'en fait pas, nous nous reprendrons avec notre prochain enfant.
Katlein, horrifiée, sortit en courant et personne ne la revit plus jamais.
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Re: Le Commerçant
Posté par x-tof le 08/12/2004 19:31:58
johanh2o: facile, ça se développe. Conseil: prend une photo, ou un objet quelquonque, et crée une histoire autour de ça... Moi j'avais une photo d'un enfant du tiers monde dans une balance... ça te donne l'idée...
Re: Le Commerçant
Posté par johanh2o le 08/12/2004 14:50:48
J'ai bien aimé la nouvelle, c'est plutot bien écrit. Mais tout le "milieu" du texte est un peu rapide. Il faudrait peut-être mieux décrire l'endroit. Sinon c pas mal, j'aimerais avoir autant d'imagination !
Re: Le Commerçant
Posté par x-tof le 06/12/2004 21:50:53
tu crois que ça serait mieux si ça serait en cours métrage plutot que en écrit? quoique c'est peut-être un peu trop morbide...
Re: Le Commerçant
Posté par hima24 le 05/12/2004 22:38:46
le suspens est bien soutenu, la fin evidemment est un peu rapide,peut etre qu'un remaniement serait bienvenue...ou au contraire on peut trouver un certain charme a la conclusion.
Re: Le Commerçant
Posté par x-tof le 05/12/2004 15:23:48
Ouais je suis d'accord avec toi, disons que c'est un vieux texte qui date de plus d'un an.
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L'auteur : Christo !
36 ans, Une île une ville (Canada).
Publié le 05 décembre 2004
Modifié le 28 septembre 2004
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