| Le mépris caché derrière le vouvoiementLe vouvoiement est souvent associé à une notion de respect entre deux individus, notamment dans le milieu professionnel. Pourtant, son utilisation est depuis bien longtemps perverti et sert d'autres desseins.Tutoies-moi tu m'intègres, vouvoies-moi tu m'exclus. Tutoies-moi tu te situes dans le cadre d'une suggestion, vouvoies-moi et tu rentres dans celui de l'ordre. On n'a jamais assez dit la tendance contraire que peut revêtir le vouvoiement par rapport à son effet escompté.
Règles tacites du vouvoiement
Les usages nous apprennent de vouvoyer : 1 une personne que l'on nous présente, 2 une personne plus âgée que nous, 3 une personne avec qui on ne partage pas d'intimité ou une quelconque familiarité 4 une personne qui a un grade social plus élevé que nous. Et bien souvent ces quatre points se trouvent induits en un seul être. Lui montrera t-on pour autant plus de respect si l'on applique cette convention de langage, quand une intonation est autrement plus décisive pour cerner la relation entre deux individus ?
Mise à distance et valorisation personnelle
A force d'être décliner à toutes les sauces le vouvoiement a perdu de sa noblesse. Ainsi, une personne vouvoyant un collègue de travail de dix ans son cadet, ne se place t-elle pas avant tout dans le refus de la proximité, plutôt que dans la stricte marque d'égard ? On peut presque stigmatiser en une catégorie ces personnes qui vous lâchent que "vous" pouvez les tutoyer, cela ne les gênera nullement, mais qu'en retour eux continueront à vous vouvoyer "parce que", ce serait "comme ça", une expression leur venant naturellement. Derrière cette volonté de conserver le vouvoiement, il y a un étalage de la supposée différence d'éducation qu'eux auraient acquis contrairement à vous. Cet état de fait n'est pas sans transpirer le ridicule lorsque deux hauts cadres, enivrés lors d'un cocktail mondain, poursuivront ce maniérisme se situant à mille lieux de leur condition physique décadente. "Si tu dois tomber tombe avec classe !" a-t-on dû leur apprendre dans un séminaire.
Dans les vieux couples bourgeois la pratique du vouvoiement perdure encore. L'exemple le plus célèbre étant celui des époux Chirac. Un véritable camouflet pour le vouvoiement comme automatisme verbal quant on connait les élans de proximité et de bonhomie qui ont portés le célèbre leader du RPR aux plus hautes fonctions. En maintenant le vouvoiement avec sa femme l'ancien président marque la différence de traitement qu'il lui réserve et met en lumière leur manque de complicité et la nature uniquement factuelle de leur mariage. | | |
| . Voir tous les commentaires et/ou en poster un (5) | | Re: Le mépris caché derrière le vouvoiement Posté par warrior le 30/11/2010 14:05:17 | Thanks The Crow, effectivement j'aurai pu + développer mais c'est un texte que j'ai écris y'a un moment déjà, bien avant de le proposer pour ce site et j'avais pas forcément toutes les idées en ordre de marche.
Bref, si t'aimes bien mon style, je me permet de faire de l'auto-promo alors, ci-dessous le lien de mon livre, petite histoire/analyse sans prétention d'une certaine jeunesse dans une certaine société. Merci pour tes encouragements, je persévère...
http://www.editions-lacour.com/au.coeur.d.une.g eneration.sans.voie-14-7161.php?PHPSESSID=ebe7bbfd82cfe65cfa44597 2289bb288 | | Re: Le mépris caché derrière le vouvoiement Posté par the.crow le 30/11/2010 13:19:41 | tu t'attaques à des sujets intéressant, par exemple, ça fait longtemps que je déplore le manque d'analyses potentielles de Fight Club qui est mon film culte ^^ C'est vrai un film pareil ça devrait inspirer pas mal de monde !
Cela dit, je rejoins atarax, c'est un peu court, on en voudrait plus, et pas simplement s'entendre dire que dire "vous" c'est méprisant. C'est un peu partial quand même...
Cela dit tu t'intéresses à des sujets originaux et tu t'exprimes dans un français agréable !
Ah et puis je rajoute mon grain de sel pour faire ma chieuse... Peu de gens le savent mais en réalité on ne dit pas "vouvoyer" mais "vousoyer"... Eh oui, "vous" termine par un S, non ? | | Re: Le mépris caché derrière le vouvoiement Posté par atarax le 04/11/2010 20:16:09 | cuculine : +1
warrior : ton article est ridiculement cour comparativement au sujet choisi (qui est bon). Manque d'exemples, de nombreux raccourcis. Je pensais lire un article poussant à la réflexion et donc plus neutre. | | Re: Le mépris caché derrière le vouvoiement Posté par warrior le 01/11/2010 09:06:10 | Salut,
Je n'ai aucun souci avec le vouvoiement légitime, mais je ne cesserais de trouver ridicule l'usage du "vous" généralisé et inapproprié dont j'ai souvent été témoin. Je ne me base que sur de l'observation et je remarque bien que la plupart des gens se forcent à l'utiliser, et la jouent "Moi, c'est comme ça qu'on m'a appris". C'est un peu comme quand un prof te parle en cours en t'appelant par ton nom de famille plutôt que le prénom, rarement bon signe... | | Re: Le mépris caché derrière le vouvoiement Posté par cuculine le 01/11/2010 00:18:41 | Je trouve ton article très enfantin, et très peu argumenter.
Tu devrais approfondir l'histoire du vouvoiement. Du début à la fin.
Ensuite, c'est un peu facile d'accuserle vouvoiement de manque de proximité, quand les rapports sociaux sont actuels naturellement froids.
Il y a de la distance dans le vouvoiement professionel. Mais accuser le vouvoiement entre époux de montrer leurs eloignements, c'est absure, les couples fonctionnent de manière différente. Et le vouvoiement n'est ni demonstrateur de non complicité, ni de complicité d'ailleurs.
Bien sur que les différences d'éducations on une influence directe sur notre façon de parler, mais de là a accuser le vous de tout les mots de la bourgeoisie pédante, c'est un peu facile.
Mais sinon bonne base. | | . Voir tous les commentaires et/ou en poster un (5) |
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