| Les médias font-ils l'opinion ?Les médias occupent une très grande place dans l'espace social et politique, mais bien au-delà, ils occupent les esprits. Les consciences politiques sont elles-mêmes aussi formées par l'intermédiaire des médias qui ont un rôle significatif dans le comportement politique d'un individu.Les médias occupent une très grande place dans l'espace social et politique, mais bien au-delà, ils occupent les esprits. Les consciences politiques sont elles-mêmes aussi formées par l'intermédiaire des médias qui ont un rôle significatif dans le comportement politique d'un individu. Et même, ce qui est plus grave, ils modèlent les individus et les déterminent dans leurs comportements y compris militants et politiques.
Tous les pouvoirs, quels qu'ils soient ont utilisé des éléments pour asseoir leur hégémonie et tenir dans une médiocrité intellectuelle les individus qu'ils exploitaient. Ces éléments peuvent être magiques ou encore religieux : ils ont un point commun, il s'agit d'éléments qui sont liés à l'information. Le manque d'information et de formation intellectuelle et politique (au sens "société") bloque les individus qui croient plus facilement ce qu'on leur dit à la télévision. Ainsi, la culture et le regard critique semblent être indispensables pour réussir à faire la part des choses lorsqu'on regarde la télévision.
A ce moment là, nous pouvons nous poser une question légitime : les médias sont-ils créateurs d'une opinion publique ou sont-ils le mégaphone du peuple ? Ce n'est pas aussi simple : les médias sont semblables à des miroirs qui reflètent l'image de l'opinion publique mais ils reflètent souvent une image déformée. Je m'explique, les médias sont censés représenter l'opinion de la population : ils véhiculent donc l'opinion majoritaire. C'est bien simple, s'ils souhaitent que les Français les regardent, ils doivent leur donner des éléments avec lesquelles ils sont d'accord. Cependant, cette opinion représentée n'est pas toujours la même, nous nous pencherons sur ces évènements où les médias n'étaient pas en accord avec l'opinion publique.
Malheureusement la télévision à une trop grande influence dans l'opinion publique car trop peu de débats ou d'émissions servent à ce forger sa propre opinion et surtout trop peu de gens prennent le temps de chercher plusieurs sources d'informations afin d'élaborer une réflexion plus importante sur les sujets importants tels que le chômage, l'économie ou l'éducation. Il y a aussi les sondages qui ne donnent qu'une idée générale de l'opinion. Les médias ne prennent pas en compte tous les chiffres des sondages. Et aujourd'hui les politiques et les médias sont beaucoup trop dépendants. Il faut aussi se soucier de regarder les directions des grands journaux ou chaines télévisions françaises (TF1 de bouygues etc...).
Après avoir vu que les médias reflètent souvent le courant majoritaire, nous verrons que les médias sont parfois en contradiction avec la société : les médias peuvent amener progressivement l'opinion à penser comme eux. Ce phénomène de nous amènera à voir que les médias sont parfois à la base d'une opinion publique mais nous remarquerons par la suite que ce raisonnement a de nombreuses limites et que dans de nombreux cas, l'influence des médias est limitée par la volonté de diversifier les sources d'information d'une partie de la jeunesse française et par les valeurs propres à chaque individus définies par l'éducation et qui sont fixes et ne peuvent pas changer.
Les médias sont-ils le miroir social de la société française ?
Les médias reflètent le courant majoritaire
Le rôle des médias est d'informer l'opinion, afin de la former. Ne nous méprenons pas : quand je dis " former ", cela signifie " construire " et non pas " formater ". Cette information doit être objective. Certains médias se contentent de refléter le courant majoritaire et donc de ne présenter que la vision de la majorité de la population. Ainsi, certains disent même que les médias " surfent sur la démagogie et la dictature de l'audience ". Dans cette hypothèse là, les médias ne font que suivre l'opinion publique afin de plaire à leurs lecteurs/auditeurs qui seraient dérangés de lire ou de voir quelque chose qui ne correspond pas à leurs idées.
Je prend un exemple simple : les médias n'ont cessé pendant la campagne présidentielle de 2002, de parler de l'insécurité. Beaucoup se sont levés contre le fait que ce thème soit sur-exploité dans les médias durant la campagne de 2002 en accusant les médias d'avoir provoqué la victoire de Jean Marie Le Pen. Cependant, ce n'est pas si simple que cela. J'ai essayé de retrouver des anciens articles de presse : et voyez ce que je lis, " La délinquance en France, avec quelque 4 115 000 faits constatés, a augmenté de près de 1,30% en 2002, hausse surtout marquée dans les zones périurbaines et rurales alors que ce chiffre est en baisse dans les ville " sur Mairie-info. Com.
Donc, premièrement la délinquance a réellement augmentée en 2002 avant l'élection présidentielle et ensuite ce phénomène fût vraiment ressenti par les citoyens, notamment par les moins habitués : les habitants de zones rurales. Les médias ne sont donc pas forcément responsables de l'opinion publique et la suivent souvent. Ils sont donc le " mégaphone " du peuple et expriment l'opinion de la majorité des citoyens. Les médias seraient donc, dans cette hypothèse, un moyen d'expression qui irait du peuple vers le peuple ! Les médias s'adaptent donc au public visé : c'est l'opinion qui ferait les médias et non l'inverse.
On parle parfois de contrôle des politiques sur les médias, mais on a oublié que le pouvoir a été élu démocratiquement et c'est normal que les médias soient parfois plus enclins à diffuser les idées du gouvernement que de l'opposition, parce que le gouvernement qui découle d'une élection démocratique d'un président représente davantage d'individus que l'opposition : on peut trouver cela scandaleux mais c'est ce qu'on appelle la démocratie. Les médias sont donc un pouvoir démocratique qui est là pour représenter le peuple et laisser les citoyens s'exprimer. Ainsi, les médias de gauche étaient pour certains des partisans du régime communiste Stalinien d'URSS pendant beaucoup de temps. Ils soutenaient les communistes d'URSS, simplement, parce que l'opinion publique (ce qu'on appelle opinion publique, c'est l'opinion majoritaire que l'on réussit à imaginer par des sondages plus ou moins précis) de gauche admirait ce pays communiste. Les médias de gauche ont cessé de se définir " Stalinien " lorsque les citoyens français ont découvert de le poteau rose de cette dictature.
(La Une du journal l'Humanité, le lendemain de la mort de Staline, le 29 février 1953)
J'ai contacté un journaliste de l'Humanité qui m'a répondu au téléphone par : " L'opinion française a évolué et l'humanité aussi. Je ne pense pas que l'Humanité suive bêtement l'opinion, l'Humanité et l'opinion de gauche ont une évolution parallèle : Ils remarquèrent tous deux que le régime communiste Stalinien était une dictature. Mais c'est vrai que les médias sont souvent les porte-voix du peuple et qu'une grande partie de notre travail est d'exprimer l'avis du peuple même si nous devons aussi nous révolter contre ce qui nous paraît scandaleux pour interpeller nos lecteurs "
Selon ce journaliste de l'Humanité, les médias doivent exprimer l'avis du peuple en affirmant la vérité. Les médias seraient donc là simplement pour laisser le peuple s'exprimer et lui expliquer les choses afin qu'il réussisse à faire son propre choix. De plus, les journalistes sont des citoyens comme les autres et réagissent de la même manière que les autres : ils sont donc en majorité, plus proche du courant majoritaire dans la société. Cela paraît logique, et pourtant, certains reprochent aux journalistes d'être pour une grande partie à gauche.
Ainsi, sur un forum où je suis allé débattre pour avoir l'avis de divers personnes de courants idéologiques divers, un militant de l'Union nationale inter-universitaire (syndicat étudiant de droite) affirme que les journalistes ne " manipulent pas l'opinion " pour trois raisons : le pluralisme et la diversité médiatique, la liberté de ton et le respect de l'éthique d'une corporation. Il affirme très justement que bien que les médias ne soient pas objectifs, le nombre permet à chacun de confronter les sources. C'est un argument est très juste, parce qu'importe que les médias cherchent ou non à persuader (j'utilise volontairement ce terme) le peuple, s'il y a une diversité idéologique, il ne doit pas avoir de problème.
Le titre de ce TPE est " Les médias font-ils l'opinion ? ", donc nous essayons de voir les choses avec globalité : les médias cherchent à faire l'opinion mais étant donné qu'il y a une grande liberté d'expression (bien qu'étant parfois bafouée, elle reste importante en France), les médias qui sont égaux dans ce rapport de force, reflètent donc globalement le courant majoritaire. Je m'explique, un véritable pluralisme idéologique amènera donc à laisser libres les journaux et les émissions de télévisions de tous les courants politiques possibles. Mais les Français, contrairement à ce qu'on essaie de nous faire croire, ne sont pas idiots : les journaux les plus lus seront les journaux qui correspondent le plus aux idées des Français. Par conséquent, les journalistes qui souhaitent vendre leurs journaux (ou leurs émissions de télévision) écriront des articles qui satisferont le peuple afin que les citoyens français achètent leurs journaux.
De plus, la liberté d'expression reste forte en France et Nicolas Sarkozy est souvent critiqué sans qu'aucune censure (ou presque, cf l'affaire Paris-Match et le renvoi du directeur du journal ainsi que l'arrêt de l'émission " arrêt sur image ") ne soit aperçue : la liberté de ton reste importante. Ainsi, cette liberté d'expression permet à faire en sorte que toutes les opinions politiques soient représentés dans les médias. Bien sur, certaines opinions politiques sont plus valorisantes à exprimer que d'autres : c'est cela qui explique que les idées du front national passent peu dans les médias alors que plus qu'un Français sur dix vote pour l'extrême droite.
Les médias sont le reflet de l'opinion publique. Il suivent le courant majoritaire pour ne pas perdre de lecteurs. Et même lorsqu'ils ne suivent pas le courant majoritaire, les médias sont si libre de s'exprimer que tous les courants idéologiques sont représentés et que les prises de positions sont représentées par les différents médias d'information.
De cette manière, on observe que pour la Guerre en Irak, les médias américains étaient au départ très pro-guerre en montrant de nombreuses images de propagande et de soutien à la guerre puis ont progressivement changé d'avis en commençant à montrer des images de soldats blessés et de victimes civiles.
Voici une image prise au début de l'intervention américaine en Irak lorsque les Américains étaient en très grande partie très favorables à la guerre. Elle représente bien l'ambiance générale dans les médias à cette époque là :
Les américains étaient perçus pour les américains pour comme des sauveurs venant libérer l'Irak : les médias américains leurs montraient donc des images de joie et de remerciement des Irakiens aux américains.
La seconde image qui suit est totalement différente. Elle fût prise récemment, alors qu'une part importante de l'opinion publique américaine s'oppose à la guerre et réclame un retour des troupes. Ils dénoncent le sacrifice des soldats américains.
Les médias reflètent donc l'opinion publique mais il arrive parfois que ce reflet soit déformé et que les médias soient en désaccord avec l'opinion publique. On parle de coupure entre la sphère médiatique et la société.
Les médias sont parfois en contradiction avec l'opinion publique
Les médias s'opposent parfois à l'opinion publique majoritaire. Ainsi, il y a quelques événements ou faits d'actualité qui montrent que la grande majorité des médias s'opposent à la majorité de la population. On pourrait trouver cette possibilité comme contradictoire avec ce qu'on a dit ci-dessus. Et oui, me direz vous, pourquoi si les médias sont libres de s'exprimer et s'ils sont issus d'idéologies différentes, pourquoi ils iraient massivement contre l'opinion publique générale. La raison est très simple : n'oublions pas que les journalistes sont des individus comme les autres. Ils ont fait des études (parfois longues), ont un parcours spécifique, voyagent plus, sont davantage en relation avec la sphère politique. Ils n'ont donc pas les mêmes préoccupations que les autres Français et n'appartiennent pas à la même catégorie sociale.
J'ai lu quelques passages d'un livre très intéressant que l'on m'a conseillé de lire sur un forum : Les nouveaux chiens de gardes de Serge Halimi. Le livre se termine sur une phrase devenue mythique et reprise partout sur les sites qui dénoncent le fait que les médias s'embourgeoisent et ne rencontrent plus les " vrais gens ". Un syndicaliste américain s'exprime sur les journalistes : "Il y a vingt ans, ils déjeunaient avec nous dans des cafés. Aujourd'hui, ils dînent avec des industriels. " C'est cette phrase que j'ai vu sur le net qui m'a donné envie de lire le livre qui dénonce un conflit d'intérêt entre les pouvoirs au détriment du " peuple ". Ce phénomène crée un décalage entre les journalistes et l'opinion.
Par exemple, durant la campagne pour la constitution européenne en 2005, les journalistes étaient pour la grande majorité, très favorables au " traité établissant une constitution pour l'Europe ".
Après quelques recherches, je suis tombé sur un extrait très intéressant de l'ancienne émission " Arrêt sur images " de " France 5 " du 10 avril 2005 qui disait le nombre d'intervenants à la télévision sur le traité constitutionnel européen entre le 1er janvier et le 31 mars 2005 à la télévision était de 29% pour les partisans du " Non " et de 71% pour les partisans du " Oui ". Les médias et les journalistes étaient clairement pour le oui et ont essayé délibérément de faire l'opinion en ne présentant qu'un côté du débat. Ils n'ont cessé d'inviter des Hommes politiques favorables au " oui ". On peut donc s'interroger sur leur impartialité : ne voulaient-ils pas convaincre (persuader ? Formater ?) les citoyens Français afin qu'ils votent " oui " au référendum ? Nous traiterons de ces questions là dans la suite du Tpe, mais l'important dans cette partie, c'est de voir que les médias sont parfois en opposition avec les Français et sont en désaccord sur certains sujets.
Ainsi, 55% des Français ont voté contre le traité établissant une constitution pour l'Europe alors que la grande majorité des journalistes défendaient le " pour ". Ainsi, les journalistes ne représentent pas forcément le courant majoritaire : leurs convictions idéologiques différent parfois du peuple parce que comme je l'ai dit plus tôt, ils ont fait des études spécifiques et rencontrent la sphère politico-médiatique qui les coupe parfois de ce qu'on appelle avec dédain la " France d'en bas " ; une expression popularisé par Raffarin.
De plus, les journaux ou autres médias sont souvent la propriété de certains individus fortunés. Ces personnes peuvent imposer une ligne de conduite aux journaux qu'ils détiennent. Martin Bouygues détient TF1, LCI, Eurosport, TV Breizh et a des participations financières dans d'autres journaux.
Arnaud Lagardère est le premier éditeur mondial de magazines, détient de très nombreux journaux, magazines et radios : Paris Match, Le Journal du Dimanche. Il a été témoin au mariage de Sarkozy avec Cécilia Sarkozy.
Bien entendu, il faut relativiser cet argument parce que comme on peut le voir sur le net, de nombreux journaux ont un actionnariat de grands capitaines d'industrie et tout de même restent bien à gauche. En effet, les grands patrons d'industrie (qui sont souvent plus proches de la droite) n'ont aucun intérêt à perdre leur lectorat traditionnel. Leur principal objectif est d'avoir des lecteurs et donc de protéger la ligne politique des journaux. Cependant les journalistes restent tout de même parfois en opposition par rapport à la société parce qu'ils n'ont pas les mêmes intérêts à défendre et pas non les mêmes préoccupations que le reste de la société. Mais le problème reste présent et la question de savoir qui détient les grands journaux est importante à ne pas négliger. Détenir la majorité des actions d'un journal, c'est avoir un grand pouvoir sur ce journal et avoir une possibilité de chantage sur les journalistes.
Si je vous parle de cela, c'est que des patrons de presse peux scrupuleux peuvent décider de censurer certains articles et donc de ne pas laisser les journalistes exprimer l'opinion du peuple. Le journalisme serait donc un moyen d'expression du peuple mais aussi un moyen d'expliquer des choses aux Français. Par conséquent, les médias n'expriment pas toujours l'avis du peuple (quand je dis du " peuple ", je parle bien entendu de la majorité) : les journalistes essayent parfois de convaincre les Français de certaines choses qu'ils pensent vraies en raison de leur milieu/catégorie social (e) et pour les grands journaux nationaux de leur lieu d'habitation (qui est souvent Paris).
On remarque que les habitants de Paris ont voté massivement (plus de 66%) pour le " oui " à la constitution européenne et donc les journalistes des chaines de télévision et de grands journaux dont les sièges pour beaucoup à Paris ont donc exprimé l'opinion des citoyens, mais celui des citoyens de Paris ! Cet événement nous amène même à un autre sujet : celui de la déconnexion Paris/Province mais c'est un autre débat. Les journalistes sont donc parfois déconnectés. Je choisi cette image pour que vous imaginiez bien une sorte de conversation msn où deux personnes communiquent, le journaliste et le lecteur. C'est ce qui se passait avant : le journaliste s'adressait au lecteur en lui expliquant des choses et en l'informant mais le lecteur pouvait aussi s'exprimer et donner son avis et surtout, les journaux étaient plus simples à créer et à vendre. Actuellement, seul le journaliste peut s'exprimer et ce qu'il dit ne correspond pas forcément à ce que pensent les Français (les parisiens peut être mais pas les Français). Ainsi, c'est un des phénomènes qui peut expliquer, en partie, la baisse du nombre de lecteurs de grands quotidiens (Internet est bien évidemment le premier responsable).
Un autre événement illustre cette opposition : il s'agit de l'élection de 2001. Cette élection qui voit la présence le candidat de l'extrême droite xénophobe au second tour est très intéressante à analyser pour comprendre l'incompréhension des aspirations et des inquiétudes des Français de la part des Journalistes. En effet, le candidat du Front National n'était invité dans aucun plateau, s'est peu exprimé et la télévision tout comme la presse ne lui donnait aucune crédibilité. Pourtant un citoyen sur cinq a voté pour ce candidat : ce qui est énorme en comparaison avec les prévisions des journalistes et des sondages qui paradoxalement estiment souvent mal.
En conclusion, les médias sont donc le miroir social de la société et informent les citoyens souvent de manière objective. Ils reflètent donc le courant majoritaire. Cependant, les médias sont parfois en contradiction avec les Français et plusieurs évènements illustrent le décalage entre les Français et les journalistes. Ainsi, lorsque les journalistes pensent différemment des Français, ils tentent de faire en sorte que l'opinion publique se rallie à eux : ils désirent créer l'opinion publique en formatant une partie des individus afin qu'ils pensent comme eux.
Les prises de positions des médias déterminent-elles l'opinion des Français ?
Les médias font une partie de l'opinion publique
Étant donné que les médias ne suivent pas simplement l'opinion générale des Français et que comme nous l'avons prouvé dans la première Partie, ils sont parfois en désaccord avec les citoyens, peuvent-ils déterminer l'opinion des Français ? C'est une question importante, parce que du moment où l'on sait que les Français ne pensent pas forcément comme les médias, et que les médias ne sont plus vraiment le " mégaphone " du peuple mais simplement un moyen d'expression de journalistes qui sont là pour informer et pour donner leur avis, il peut avoir une tentative de manipulation des journalistes ou de patrons de presses qui cherchent à déterminer l'opinion pour servir leurs intérêts.
Ainsi, les médias qui sont la principale source d'information ont un rôle très important pour forger les opinions politiques des individus. En effet, pour se faire son propre avis politique, il faut s'informer, lire, regarder des émissions : Or, si les émissions ou les articles ne sont pas objectifs et qu'ils ne présentent pas les faits tels qu'ils sont, il peut avoir un réel problème. D'autant plus que d'après deux sondages que j'ai mis sur le net qui ont eux 250 pour le premier et 400 réponses pour les second, plus de 60% des adultes et 80% des jeunes ont pour seule source d'information la télévision et internet. La télévision peut poser un réel problème d'objectivité et d'approfondissement : à la télévision, étant donné que le temps est souvent restreint (je ne bien sur pas des émissions culturelles qui passent à pas d'heure et qui sont très peu vues, hormis par les Français les plus cultivés et ayant un réel regard critique), les sujets sont traités avec superficialité et seuls les évènements marquants sont traités. Ainsi, les Français qui s'informent uniquement par la télévision peuvent ne pas être au courant de certaines choses et risquent d'avoir une vision simpliste des choses.
Cependant, il ne faut pas cracher sur la télévision. Je ne pense pas du tout comme feu S. De Beketch qui disait " Pourquoi je ne regarde pas la télé ? Parce que je n'ai aucun raison de laisser un égout se déverser dans mon salon ". Cette vision des choses est bourgeoise (au mauvais sens du terme) et dédaigneuse. En effet, ceux qui crachent sur la télévision sont souvent des personnes qui se croient supérieures sous prétexte qu'elles lisent uniquement des journaux. " La télévision, c'est pour le peuple, ce n'est pas pour moi ". Pourtant ne lire que des journaux et ne jamais regarder la télévision est tout aussi mauvais. L'important, c'est de diversifier, ses sources d'information, nous le verrons dans la suite de ce TPE. Malheureusement de nombreux Français ne diversifient pas leurs sources d'information et commencent à se faire " manipuler " par les médias. Les médias peuvent inciter des Français à voter pour telle ou telle personne en appuyant sur certaines thématiques : parler constamment des problèmes sociaux facilitera un vote à gauche, parler des dangers l'immigration incitera à voter à l'extrême droite, parler d'insécurité amènera les Français à se tourner plus vers la droite.
Bien sur beaucoup de Français ne sont sont pas si influençables mais les élections se jouent à très peu de voix (par rapport au nombre de votants bien entendu) et si une partie de la population est influençable, les médias sont réellement responsables de l'opinion publique. Ils font donc une partie de l'opinion publique. Ils peuvent modeler cette opinion selon leurs envies.
Ainsi, un seul exemple pour étayer cette hypothèse : la campagne politique de 2002 ! Bien sur, durant cette campagne, les journalistes n'étaient pas du tout d'accord avec la politique de Le Pen comme cela a été prouvé dans la première partie. Cependant, cette élection qui marqua les esprits de nombreux Français (notamment les jeunes) permît de montrer que les reportages que faisaient les journalistes sont importants et que les médias jouent un grand rôle dans le vote populaire. En effet, la sécurité fût le grand débat de cette élection ! Les médias n'ont cessé pendant la campagne présidentielle de 2002, de parler de l'insécurité; Ils montraient constamment des images et des reportages qui exagéraient la petite montée de l'insécurité en France. Certains médias ne cherchent pas à développer l'esprit critique des citoyens en les amenant à penser par eux mêmes : ce qui devrait être le but des médias, informer et amener ensuite leurs lecteurs/spectateurs à penser tout seuls. Certains médias tentent de mâcher le travail des Français en tentant de séduire un consommateur (pour avoir un meilleur taux d'audience). C'est ce qui s'est produit en 2002, lorsque les médias ont plus ou moins inciter les électeurs à voter Le Pen. Ainsi, les médias diffusaient de nombreux reportages montrant l'insécurité qui régnait en France : c'est alors que deux jours avant le vote, on a pu tous voir sur nos écrans un homme qui dont la maison a été saccagée par des jeunes. On le voyait pleurer sur ce qui restait de sa maison. Cet évènement a renforcé le sentiment d'insécurité et crédibilisé le message du candidat qui affirmait que la préférence nationale et l'arrêt total de l'immigration permettrait d'éradiquer la délinquance. Les médias étaient donc dans le " pathos " et ont préférés diffuser des évènements qui leur amèneraient plus d'audience (parce que plus spectaculaires) plutôt que parler objectivement et d'une manière neutre des informations les plus importantes. La quête d'audience est un fait dans notre société qui est dirigée par la pub : et oui, si on a pas de lecteurs, le journal ou l'émission disparaît parce que les marques ne paieront plus aussi bien un journal ou une émission qui n'amènera pas les " usagers " (On peut même parler de " clients " à notre époque) à utiliser leur produit.
Pour revenir à cette campagne électorale et ne pas nous égarer, il faut rappeler que les journalistes se sont remis en question après cette campagne électorale : peut-on traiter l'information de la même manière après cette campagne qui a prouvé que les médias peuvent faire l'opinion en orientant leurs informations. C'est un grand rôle qui est donné aux journalistes. Ils peuvent donc être responsables des maux de la société et des politiques qui réussissent : c'est toute cette dimension, toutes ces choses-là qui nous amenèrent à faire notre TPE. Les médias ont durant cette campagne amené les gens à voter Le Pen par leurs reportages. Les médias sont donc responsables de prises de position de certains individus.
De nombreux médias utilisent leur pouvoir pour influencer la vie politique et l'opinion des citoyens. Ils profitent de la confiance qui leur est donnée pour persuader les lecteurs/téléspectateurs de la véracité de certains éléments. Certains médias sont même accusés d'utiliser des images subliminales pour atteindre le subconscient des téléspectateurs. Ainsi, ces médias rompent le pacte de confiance entre celui que l'on peut désormais appeler le " consommateur " et " l'informateur ". Ce dernier, dans cette situation, n'essaie plus d'informer d'une manière objective mais il tente d'amener celui qui lui fait confiance à penser de la même manière que lui. On peut qualifier cet acte de manipulation. Ces tentatives de manipulation ne sont pas des actes isolés : de nombreux américains furent révoltés par les agissements de la chaine FOX qui est accusée d'être pro-républicaine et de diffuser des images subliminales soutenant McCain.
L'hypothèse que je défend dans ce TPE, c'est que les médias font une partie de l'opinion et qu'ils réussissent à convaincre leurs " fidèles " de soutenir une idéologie. En effet, aucun journal ou aucun médias n'est réellement objectif : ainsi, la diversification des sources d'informations reste la seule solution pour conserver un regard critique. Cependant, nous n'avons qu'une vision des choses : celle du téléspectateur ou du lecteur en besoin d'information. J'ai donc décidé de me déplacer jusqu'à Paris pour rencontrer un journaliste.
Le manque d'information amène à la manipulation : Rencontre avec un Journaliste.
Étant donné que les journalistes sont les premiers concernés par cette hypothèse que je soumet, je suis allé pendant les vacances au siège de France 3 avec la ferme attention de parler à un journaliste de télévision (je n'ai pas eux de réponses à mes mails). A ma grande surprise, un journaliste est descendu pour venir me parler :
" C'est pour votre TPE ?
_Oui ! Je peux vous poser quelques questions ?
_Bien sur, moi, je suis journaliste à FR 3 depuis plus de 20 ans, donc, je peux vous répondre : venez dans mon bureau"
Bien entendu, je nous ferai pas la copie de toute notre discussion qui dura plus de 40 minutes, mais ce qu'il m'a dit est très intéressant. Il est sorti que de nombreux journalistes reconnaissent leur responsabilité dans l'arrivée de Le Pen au second tour : selon lui, les médias ne font pas l'opinion et ne manipulent pas les Français. Il pense cependant qu'ils sont formateurs et permettent de donner des outils aux individus : ces outils sont donc à disposition des Français, après, c'est à chacun de faire comme il l'entend et de les utiliser à bon escient. Il utilise une belle image:" Les médias sont un un outil tout simple, prenons par exemple un couteau : on peut faire un bon petit plat mais aussi tuer quelqu'un ! ". Ce qu'il veut dire par cela, c'est que les médias ne sont pas bon ou mauvais. Les médias ne manipulent pas ou n'améliorent pas la société : ils informent et ensuite, c'est au peuple de faire la part des choses et de comprendre que c'est à eux de penser. Les médias donnent les ingrédients, les informations, et ensuite, c'est au peuple de faire un gâteau (qui correspond à l'opinion politique).
Mais si je met cette rencontre dans cette partie, c'est parce qu'il affirme que malheureusement beaucoup de Français utilisent mal ces informations reçues et qu'ils ont un raisonnement trop simpliste pour penser par eux mêmes. J'avance l'idée d'une dés-intellectualisation d'une partie des citoyens qui ne réussissent pas à diversifier les sources et ne comprennent pas assez la politique pour réussir à voter sur des critères logiques, raisonnés et préfèrent suivre l'émotionnel et leurs sentiments. Ainsi, je lui annonce mon hypothèse : les médias font l'opinion publique pour une raison principale : les individus acceptent cet état de fait et ne font pas l'effort intellectuel pour aller lire d'autres journaux, réagir sur internet, lire de la presse alternative ou des articles différents sur des sites internet (Rue89, Bakchich, Acrimed ou mêmes des blogs de droite qui varient du discours traditionnel...). J'ajoute que les individus qui réussissent à ne pas se faire " manipuler " sont ceux qui diversifient leurs sources d'information et qui ont un regard critique. Il approuve totalement, et il ajoute même que si Le Pen est arrivé au Second Tour, c'est parce que tous la presse et la télévision, en général, avaient décidé de parler beaucoup plus qu'il ne fallait de l'insécurité et du danger des " banlieues " : lui affirme avoir participé à cette sur médiatisation parce que l'actualité était peu stimulante et " les directions de chaines veulent toujours quelque chose d'intéressant pour le téléspectateur, et c'est normal... On est journaliste, pour être lu ou vu ! ".
Après cette discussion très intéressante que j'ai eux avec lui, ma première hypothèse comme quoi les médias font l'opinion que j'avais au début avant de commencer le TPE est peut être très juste mais elle est à nuancer, parce que de nombreux Français s'informent par différents moyens et aiment échanger sur le net pour avoir une vision d'ensemble et de nombreux autres critères entre en compte. Ainsi, les médias font l'opinion en général, mais ne sont pas les seuls responsables de l'opinion politique des individus. | | |
| . Voir tous les commentaires et/ou en poster un (1) | | Re: Les médias font-ils l'opinion ? Posté par futurhebdo le 25/04/2009 14:50:44 | 05/01/2059 : Opinion étrangère...
Ou comment les médias de masse peuvent faire preuve d’une forte influence sur l’opinion que les populations se forgent.
Depuis un demi-siècle, les séries américaines ont imposé et su garder leur suprématie sur les chaînes de télévision publiques tout autant que privées, en Europe. Malgré de nombreuses tentatives, les productions nationales et européennes n’ont jamais détrônées ni menacer durablement ces produits d’importation qui, à la longue, ont fini par, également "greffer" des idées chez les téléspectateurs qui vont à l’encontre des fondements de l’Europe moderne... la suite sur http://www.avenir.youvox.fr/05-01-2059-Opinion-etrangere,0138.htm l | | . Voir tous les commentaires et/ou en poster un (1) |
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