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Les meilleurs ont gagné

Avec un niveau technique largement supérieur à l'équipe de France, l'Espagne s'est logiquement imposée (1-0), hier soir au Stade de France. Cependant, les Bleus peuvent nourrir quelques regrets car ils auraient pu obtenir mieux.


Après la victoire de l'équipe de France, vendredi, sur la Géorgie (3-1), le lendemain d'une victoire sur le même score des moins de vingt ans contre le Danemark, on espérait que la chose se reproduise hier. Cela aurait voulu dire que les Bleus se seraient imposés 3-0 contre l'Espagne, comme l'équipe de France des moins de vingt ans l'avait fait la veille contre la Roumanie. Mais l'équipe qui se trouvait en face des français était bien trop forte poir faire tenir l'histoire. Quatre jours après avoir fautée chez elle contre la Finlande (1-1), la Roja devait impérativement se reprendre, et le plus rapidement possible, pour reprendre sous son joug la première place du Groupe I, synonyme de qualification directe pour la prochaine Coupe du Monde, l'année prochaine.
L'Espagne a donc fait son boulot, ni plus ni moins, pour se remettre en bien meilleure position. Elle ne s'est pas crée des milliards d'occasions de buts mais une aura suffit à lui donner les trois points attribués aux vainqueurs. Et ce but vint sur une action plutôt anodine. Car le point de départ de l'action qui mena à l'ouverture du score de Pedro, c'est une transversale côté droit distillée par ce même Pedro. Une transversale trop mal jugée par Christophe Jallet qui n'anticipait que très mal la trajectoire du ballon qui finissait dans les pieds de Nacho Monreal, auteur d'un contrôle parfait qui le faisait entrer dans la surface tricolore. Le nouveau latéral gauche d'Arsenal centrait fort devant le but, un centre qui passait entre les jambes de Raphaël Varane avant que l'attaquant barcelonais ne tire à bout portant. La ballon heurtait le visage d'Hugo Lloris et ce dernier n'était pas loin de repousser le ballon sur sa ligne mais sa main droit n'était pas assez ferme "le but qu'on se prend est très chanceux pour eux. Il y a des buts où tu te dis que tu ne pouvais rien faire de plus mais celui là est largement évitable. Sur le coup, je suis extrêmement enervé parce que je suis persuadé de pouvoir repousser le ballon mais je suis un peu court. Avant ça, l'Espagne s'était déjà montrée dangereuse sur le but d'Hugo Lloris. Dès la quatrième minute, Christophe Jallet était dominé par Iniesta sur le côté gauche et le centre à ras-de-terre qui s'en suivit aurait pu tromper le gardien français si la reprise de Xavi avait été cadrée.
Mais l'action espagnole la plus marquante de cette première mi-temps restait cette balle en profondeur vers Pedro, encore lui, qui se faufilait entre Laurent Koscielny et Patrice Evra avant de chuter. On attendait un coup de sifflet mais il ne vint jamais. Pourtant, neuf arbitres sur dix auraient désigné le point de penalty mais l'arbitre hongrois qui officiait hier soir voyait surtout que l'attaquant espagnol s'était jeté avant de se heurter au genou de Hugo Lloris. Les espagnols étaient furieux et l'étaient encore après la rencontre, malgré la victoire "on est dégoutés parce qu'il y a penalty. On devait gagner absolument et on était tendu alors quand l'arbitre n'a rien dit, on est sorti de nos gonds parce qu'on méritait de marquer".


Des latéraux en difficulté

Seulement, l'Espagne est une grande équipe, une très grande équipe même, et le premier talent d'une équipe de ce standing est son efficacité devant le but et c'est ce dont a fait preuve la Roja hier soir. Malgré un nombre d'occasions pas plus important que ça, elle marqua tout de même à l'heure de jeu et son jeu, tout en conservation du ballon, lui permettait de ne pas pousser pour en mettre un deuxième qui aurait pu arriver. En première mi-temps, l'Espagne totalisa près de quatre-vingts pour cent de possession de balle. Le milieu à quatre composé d'Andrés Iniesta, Xabi Alonso, Sergio Busquets et Xavi parut, et surtout pour le premier cité, tranquille. Ils ne perdaient rien, mises à part quelques pertes de balle en début de match de Busquets. Même quand ils ne parvenaient pas à trouver les attaquants, ils passaient sur les côtés et mettaient une pression pesante sur l'équipe de France.
Comme il l'était prévu initialement, les Bleus ont beaucoup subi et principalement au milieu de terrain. C'est pourquoi, d'ailleurs, Didier Deschamps avait décidé d'aligner un 4-3-3 avec trois milieux défensifs, Yohan Cabaye, Blaise Matuidi et Paul Pogba. Ce dernier s'est montré plutôt doué à la relance- on pense notamment à un double contact qui mit par deux fois Sergio Busquets et Xavi dans le vent- mais semble encore un peu juste pour ce qui concerne la récupération, ce que ne faisaient d'ailleurs pas beaucoup mieux ses deux compères. C'est là que peuvent venir les premiers regrets portés par les Bleus. En première mi-temps, on aurait voulu voir plus d'intensité dans le pressing mais sans doute que Didier Deschamps ait pensé que le risque de cramer ses milieux était trop fort. Donc ils laissaient tranquillement à l'Espagne le loisir de jouer à la passe à dix. Cependant, l'organisation était suffisamment bonne pour empêcher les liaisons entre le milieu espagnol et David Villa. Dans ce sens, la charnière centrale inédite fut également intéressente entre Laurent Koscielny, très propre sur toutes ses interventions même s'il mit peut-être trop souvent le ballon dans les tribunes pour dégager son camp, et Raphaël Varane qui n'eut pas grand chose à faire du match mais dont le calme a embellit sa prestation.
La défense fut très bonne dans l'ensemble et est parvenue à maîtriser l'axe espagnol qui devait se résoudre à jouer sur les côtés. On était d'ailleurs satisfait de tenir une mi-temps entière sans encaisser de buts mais quand l'Espagne ne passe pas, elle s'arange pour trouver une solution. Et si la défense centrale a été très performante, on ne peut malheureusement pas en dire autant des latéraux, et des deux côtés. Le plus évident serait évidemment le couloir droit où Christophe Jallet fut pris trop souvent dans son dos, ce qui aurait pu coûter le but de Xavi dès la quatrième minute et qui coûta le seul but encaissé. On se demande bien sûr si ce but serait arrivé avec Mathieu Debuchy, blessé et forfait pour les deux rencontres, à la place du parisien. De l'autre côté, ce n'était guère mieux. Patrice Evra, préféré à Gaël Clichy pour son meilleur niveau défensif à ce qu'il parait, passa toute la première mi-temps très loin au marquage sur Pedro et semblait encore plus dépassé quand Jesus Navas entra en jeu en milieu de seconde période.


Direction barrages

Plus que ce but largement évitable, l'équipe de France peut nourrir des regrets pour son manque d'efficacité devant le but car avec un peu plus de réussite, les Bleus auraient pu repartir du Stade de France avec autre chose qu'une défaite. Au nombre des occasions, les français en ont eu au moins autant que leurs homologues espagnols. La première partit de Mathieu Valbuena qui lançait Christophe Jallet, au moins meilleur offensivement que Patrice Evra, dans la profondeur qui attendait patiamment avant de centrer en retrait pour Karim Benzema qui ne cadrait pas. La seconde, et sans nul doute la plus dangereuse, partit une nouvelle fois d'un long ballon où Gererd Piqué laissait Franck Ribéry se présenter seul devant le but mais il poussait trop loin son ballon et ne parvenait pas à travailler un tir qui heurtait la cuisse droite de Victor Valdès, le meilleur espagnol de la soirée selon certains journaux sportifs transpyrénéens. Avec un avantage d'un but à la mi-temps, le match aurait eu une tournure bien différente mais avec des si...
En deuxième période, également et après que Pedro ait ouvert le score, la France aurait pu revenir. On pense à ce tir trop mal placé de Blaise Matuidi où l'on se dit que le ballon aurait filé au fond des filets si Karim Benzema ou Franck Ribéry avaient été à sa place "je ne peux m'empêcher de m'en vouloir. On savait que sur un match où nous n'aurions pas beaucoup de possession de balle, il fallait se montrer réaliste dans nos occasions. Je manque mon tir, je ne mets pas la puissance nécessaire et je frappe directement sur le gardien donc je me dis que j'ai vandangé une grosse occasion". Mais c'est également sur coups de pied arrêtés que l'Espagne se retrouva sous la menaces des tricolores où sur certains corners frappés par Mathieu Valbuena, Raphaël Varane et Laurent Koscielny mirent des frissons au banc de Vicente Del Bosque. On regrettera évidemment l'expulsion de Paul Pogba, à mettre sur le compte du manque d'expérience du turinois et à l'extrême sévérité de l'arbitre, car il restait alors un quart d'huere dans le temps réglementaire et à onze contre onze, les Bleus auraient pu se créer plus d'opportunités pour égaliser.
Comme prévu, tout rentre dans l'ordre. L'Espagne a repris le contrôle du groupe I et a désormais son destin entre les mains pour arracher sa qualification directe pour la Coupe du Monde 2014. Il reste trois matches à jouer pour français et espagnols, deux à l'extérieur et un à domicile pour les premiers et le contraire pour les seconds. La France est donc sur la route qui la mènera aux barrages qui se joueront en novembre prochain entre les huit meilleurs deuxièmes. Cependant, pour l'instant, l'Espagne n'a pas gagné un seul match à domicile sur ses deux réceptions de le France et de la Finlande donc la Roja n'est pas à l'abri d'un faux-pas mais c'est un peu la même chose pour l'équipe de France, non ?
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L'auteur : Fruitier Manu
29 ans, Paris (France).
Publié le 10 avril 2013
Modifié le 31 mars 2013
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